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Prêts à perdre 5mn ?

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Tout d'abord…

Halte à la déprime, pas de place pour les losers ! Ces derniers jours, c'est une véritable pluie de paillettes qui s'est abattue sur le pays avec le #ThinkTechSummit, barouf entrepreneurial tout plein d'impact, d'hypercroissance et de deeptech. La crise économique vous angoisse ? N'ayez crainte : la start-up nation sera le « moteur de la relance » (évidemment). Sans oublier ce scoop de Cédric O : l'arrivée de 4 ou 5 nouvelles licornes en 2021 et celle, plus prodigieuse encore, d'une « décacorne française »… Nous voilà sauvés !
 
Mais l'information essentielle de la semaine, c'est bien sûr qu'il ne vous reste plus que quelques heures pour soutenir notre nouveau projet. Eh oui, la campagne de lancement pour notre nouvelle newsletter prend fin ce soir à minuit (donc pour les retardataires : plus le temps de pinailler, c'est maintenant ou jamais !)…Allez, c’est parti !

La filouterie de la semaine

Ciblés… pour RIEN ?

Vous vous en rappelez sûrement : nous sommes en juillet 2020, dans le cadre de la campagne #StopHateForProfit, une flopée de marques et de médias fanfaronnent contre les fake news et les appels à la haine en ligne, et annoncent en grand apparat un boycott pur et dur de Facebook. Loin de se laisser abattre, Mark Zuckerberg se moque alors ouvertement de ces prises de position : « Nous n’allons pas changer nos règles ou notre approche sur quoi que ce soit à cause d’une menace contre un faible pourcentage de nos revenus », ajoutant même que « ces annonceurs seront bientôt de retour sur la plateforme. » Si cet évident coup de bluff made in Zuck a visé juste (les annonceurs sont effectivement revenus bien rapidement), le média en ligne néo-zélandais Stuff en a décidé autrement. L'été dernier, Stuff quitte Facebook et Insta pour de bon, se coupe au passage d’un million de followers, et se prépare alors à une chute brutale de son audience… Saut qu'en en réalité… Rien. Le départ du média de la Zuckosphère n’a tout simplement eu AUCUN effet sur son audience, qui poursuit son petit bonhomme de chemin.
 
Le cas de Stuff met en lumière une théorie qui commence (petit à petit) à faire des émules : les audiences des grandes plateformes américaines sont loin d’être aussi fiables qu’elles veulent bien l'afficher, et de nombreuses entreprises pourraient tout bonnement se passer de leurs services publicitaires… Mais alors quoi ? Tout ce ciblage… ne servirait finalement à rien ? Les raisons de cette suspicion sont nombreuses : les publicités ne sont pas vues par les bonnes personnes, les metrics communiquées par les plateformes sont bancales, sans parler des fermes à clics, des bots ou du domain spoofing… L’auteur Tim Hwang, ancien employé de Google, corrobore cette théorie : « Les entreprises affirment que la publicité programmatique basée sur les données est vraiment efficace, mais elles hésitent étrangement à en apporter la preuve. ». Seulement (et il l’explique dans son ouvrage Subprime Attention Crisis), le problème n’est pas tant que ces sommes colossales sont investies pour presque rien (et les exemples ne manquent pas) : selon lui, le vrai souci c’est que cette filouterie existe depuis des années, et qu’elle est à l’origine de la valorisation extraordinaire de ces plateformes. Si les annonceurs se retiraient tous en même temps (et ils auraient de bonnes raisons de le faire), nous pourrions nous attendre à voir l’économie mondiale violemment secouée, à l’image de la crise des subprimes en 2008. Alors, prêts pour le crash ?

La bullshit-quote du jour

« La raison d'être est une affaire de soft leaders. »
Il frissonne de colère, Olivier Sère ! Le VP d'Havas Paris le dit, et le martèle : il faut en finir avec le storytelling, et « se narrer avec sincérité » grâce à la raison d'être. Voire, même, n'ayons pas peur des mots, « la raison d'agir ». Et ce virtuose de la com' défend son bout de gras mordicus dans un essai auto-déclaré « visionnaire » où l'on apprend entre autres conseils « comment le storytelling descendant laisse place au storymaking collectif ». Un véritable pavé dans la mare donc, mais attention : pas question pour autant de « remettre en cause la performance with purpose ». Ouf !

Citations de Prévert et Stendhal à l'appui, notre poète du marketing est prêt à disrupter tous azimuts pour construire, pardon, «co-construire », cette fameuse raison d'être salvatrice. Pour ce faire, il faut « trouver des idées transformatives autour de la raison d'agir, comme la création d'un management plus horizontal, d'un incubateur de start-up, d'un social business » Pourquoi pas ! Avant de s'interroger, clairvoyant : « qu'est-ce qui manquerait au monde si mon entreprise n'existait pas ? » Pas grand chose, non ?

L'innovation inutile de la semaine

Ah, il est loin le temps de la machine à café, des bruits de couloir, des « comme un lundi » échangés à la sortie de l’ascenseur – plus largement de ces merveilleuses journées passées à tailler le bout de gras avec vos collègues au lieu de travailler, alors que vous étiez venus pour ça, quand même… Vous en avez de la chance : une start-up toulousaine a déjà prévu votre retour au bureau (si si, ça arrivera, un jour…), avec une innovation qui vous permettra d’y travailler encore un peu moins : la Boîte à Sport !
 
Vous ne rêvez pas, il s’agit bien d’une « boîte », une sorte de conteneur donc, que l’entreprise peut disposer dehors ou en intérieur, proposant entre 15 et 90m² d’espace aménagé pour lever de la fonte, faire du rameur ou courir sur un tapis ! « Le but est de faire de chaque entreprise a place to work and sport ». Malin, son fondateur a déjà trouvé une formule choc pour refourguer son bébé à toute entreprise désireuse de faire plaisir à ses équipes – sans oublier d’augmenter ses performances : 78% de motivation et entre 6 et 9% de productivité en plus, affiche fièrement la start-up ! Elle est pas belle la vie ?

Et au moins un truc intéressant
(c'est pour ça qu'on le met en gros)

« J’ai organisé des dîners où j’invitais les gens à venir goûter les recettes trouvées dans ces emails hackés, comme un point de départ pour parler de confidentialité, d’éthique et bien sûr, de nourriture. »

Vous rependrez bien une soupe de leaks ? Quand la cybersécurité rencontre la sauce au roquefort, cela donne Leaked Recipes, un livre de recettes, toutes issues des plus gros piratages d'emails des quinze dernières années. Car oui, cela peut sembler contre-intuitif au premier abord, mais entre deux infos secret défense révélées par les plus grands scandales de fuite de données de notre époque (d’Hillary Clinton à Sony en passant par les MacronLeaks), se tapissaient moultes recettes croustillantes, toutes retranscrites et épluchées par la chercheuse Demetria Glace.

Un projet baroque comme on les chérit, qui nous invite tant à goûter au curry de crevettes qu'à changer notre mot de passe, le tout illustré avec génie par Emilie Baltz à grand renfort de disquettes et câbles USB. Pour cuisiner des spaghettis façon MacronLeaks, ça se passe donc par ici ! Bon ap' 🍝

Merci d'avoir perdu 5mn.

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Sans la liberté de trasher, il n'est point d'éloge flatteur.

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