Occupons ! Occupons ! Occupons !
Le 4 mars a marqué le coup d'envoi (après quelques manifestations fort suivies en décembre et janvier) d'une mobilisation de très grande ampleur des professionnel.le.s du spectacle. A la date de rédaction de cette lettre d'info, pas moins de 93 lieux (théâtres, SMAC, CDN, CCN, opéra, etc.) sont occupés (liste ici), malgré un contexte qui a vu des reconfinements partiels dans certaines régions, reconfinement dorénavant étendu à tout le territoire. Les artistes interprètes prennent une part très active au mouvement, et nous tenons à saluer ici l'investissement des militant.e.s, mobilisé.e.s aux quatre coins de la France.
Que fait le gouvernement face aux revendications concrètes que nous portons ? Après une rencontre avec Roselyne Bachelot (à l'Odéon) et Jean Castex (en visio), nous avons eu droit le 11 mars à ce qui devait être des "annonces conséquentes" (dixit la ministre de la Culture). Ces annonces ont surtout été inconséquentes tant elles ne reflètent pas la crise qui sape nos métiers et nos secteurs d'activité.
Alors que nous devrions recevoir dans les jours à venir les conclusions de la mission Gauron sur la prolongation (ou pas) de l'"année blanche", nous devons absolument poursuivre la mobilisation ! Même dans l'hypothèse où une deuxième "année blanche" est gagnée, qu'en est-il des aides à l'emploi des artistes (car la réouverture des salles -en admettant qu'elle rouvre ce qui reste aussi imprévisible hier qu'aujourd'hui- ne sera pas synonyme d'un retour au travail) ? Qu'en est-il de tous les autres droits sociaux (cotisations assurance maladie, retraite ; formation professionnelle ; etc.) et l'équilibre de nos caisses de protection sociale ? Occupons ! Occupons ! Occupons !
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