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Bienvenue dans votre nouveau rendez-vous d'information de Maddyness sur l'entrepreneuriat français, la tech et l'innovation. Découvrez chaque jour un thème d'actualité qui a retenu notre attention. Ce 30 mars, l'inclusion en entreprise passe aussi par l'intégration de salarié·e·s souffrant de handicap.

#INTERWIEW

Inclusion : "Les a priori plombent l’emploi des personnes porteuses d’un handicap mental"


À 30 ans, Flore Lelièvre est à la tête de l'association "Les Extraordinaires" et de deux restaurants qui agissent pour l’insertion professionnelle des personnes porteuses de trisomie 21. L’entrepreneuse raconte son combat à Maddyness.

Comment est née votre association "Les Extraordinaires", qui milite pour l’inclusion professionnelle des personnes atteintes de trisomie 21 ?
Pour valider mon diplôme en école d’architecture, je devais travailler sur un projet de fin d’études de mon choix. (...) Mon sujet était le suivant : comment penser l’architecture d’intérieur et le design objet pour créer un environnement professionnel inclusif pour les personnes trisomiques ? La double problématique – la création d’emploi et de lien social – m’a poussée à me pencher sur un projet de restaurant : quel meilleur endroit pour favoriser l’inclusion dans un milieu convivial ? Un an après, (...) je présentais Le Reflet lors d’une première réunion en 2015. Notre association "Les Extraordinaires" a été créée pour porter le projet de ce restaurant qui embauche des personnes porteuses de trisomie 21, aussi bien en salle qu’en cuisine. Nous avons d’abord ouvert "Le Reflet Nantes" en 2016, puis "Le Reflet Paris" en 2019. Sur les deux structures, nous comptons aujourd’hui 24 salariés, dont 14 porteurs de trisomie 21.  (...)

Quelles initiatives agissent pour l’inclusion professionnelle des personnes handicapées mentales ?
Aujourd’hui, les personnes porteuses d’un handicap mental sont encore beaucoup trop souvent mises sur la touche. Le problème de fond reste le regard qu’on porte sur le handicap. (...) On oublie de voir le caractère positif de cette inclusion, comme toutes les autres formes de diversité, dans l’entreprise. Quand on a ouvert en 2016 le restaurant à Nantes, on a fait un buzz de dingue, parce qu’on était les premiers à faire ça. On était content, mais c’est assez hallucinant quand même ce retard…  (...)
 
#ANALYSE

Le progrès passe aussi par l’embauche des personnes autistes


Entre 76 et 90 % des personnes autistes sont sans emploi, selon les estimations d’Autisme Europe. Pourtant, ce handicap pourrait bien être une force en entreprise. Explications.
  • À la traîne. Selon une étude publiée dans le Harvard Business Review en 2018, seulement 10 % des entreprises ont une politique encourageant la neurodiversité – terme qui regroupe les personnes connues comme dyspraxiques, dyslexiques, souffrant de TDAH (troubles de l’hyperactivité), de troubles du spectre de l’autisme, de Gilles de La Tourette et d’autres. 
  • Stéréotypes. "Les sociétés ont aujourd’hui des procédures de sourcing très stéréotypées, elles cherchent des jeunes diplômés de moins de 35 ans, bac+5, avec deux ou trois ans d’ancienneté dans une entreprise", s’attriste Laurent Delannoy, fondateur d’Avencod, une startup de sous-traitance informatique dont 18 des 22 collaborateurs sont handicapés, et, parmi eux, 13 personnes autistes.
  • Richesse."Les particularités cognitives des personnes autistes apportent énormément aux équipes comme la précision, la sensibilité aux erreurs… On valorise aussi chez eux la manière de penser ‘out of the box’, qui représente un vrai vecteur d’innovation, de perception avec des solutions qui n’entrent pas dans le moule", explique Flora Thiébaut, psychologue clinicienne en neurosciences cognitives et fondatrice d’Auticonsult, qui emploie des consultants sur le spectre de l’autisme.
 
LA DECLARATION DU JOUR
#PORTRAIT

Anissa Mekrabech a fait de son handicap un atout pour lancer son entreprise


Si le port du masque est parfois mal supporté, il coupe carrément toute possibilité de communication claire pour les malentendants, habitués à lire sur les lèvres. Elle-même atteinte de surdité, Anissa Mekrabech a complètement réorienté sa vie professionnelle suite à la crise sanitaire.

"Il y a un an, jamais je n’aurais imaginé être ici aujourd’hui !" , s’exclame Anissa Mekrabech, affairée entre deux colis. (...) Cette Toulousaine de 31 ans l’a bien compris. Dès le printemps, elle a fondé ASA Initia, une startup de masques  à visières transparentes fabriqués en France. Atteinte de surdité moyenne depuis l’âge de six ans, elle s’appuie parfois sur la lecture labiale pour s’assurer d’avoir correctement saisi le sens d’une conversation. Elle a vite identifié les limites du port des masques chirurgicaux ou FFP2 : stress, repli sur soi et un sentiment d'exclusion sociale progressive. (...)

En un week-end, elle imagine un premier prototype. L’entrepreneuse se dit "fière d’avoir osé entreprendre malgré le handicap" et espère "inspirer d’autres personnes dans la même situation". Elle a créé un site Internet et lancé une campagne de financement participatif. Objectif : 5 000 euros. Elle en récoltera 18 500. Sa sœur et une amie rejoignent le projet et l’aventure commence. (...) "Mon handicap m’apporte une crédibilité plus forte pour entreprendre sur ce sujet" , souligne cette autodidacte. Sur son CV, pas de diplôme d’école de commerce ni de première expérience en vente ou gestion. Anissa Mekrabech s’est formée seule. L’entrepreneuse se dit "fière d’avoir osé entreprendre malgré le handicap" et espère "inspirer d’autres personnes dans la même situation".

Pour les accompagner, il existe une association créée en 1987, l’Agefiph. Par ce biais, toute personne ayant obtenu la Reconnaissance de sa qualité de travailleur handicapé (RQTH) peut solliciter un accompagnement individualisé. Près de 3 000 créateurs et créatrices d’entreprise y ont recours chaque année. Il est possible de solliciter une aide forfaitaire de 5 000 euros pour démarrer son activité à condition de disposer d’un apport personnel d’au moins 1 500 euros.
ET AUSSI DANS L'ACTUALITÉ AUJOURD'HUI
  • La startup lyonnaise Elistair, spécialisée dans la fabrication de drones filaires d'observation, annonce une série B de 5 millions d'euros auprès d'Omnes et de Starquest, pour accélérer son développement à l'international.
  • La FoodTech Baobab Lab s’associe à la plateforme MyTroc pour récupérer les bocaux en verre inutilisés par les particuliers et proposer un système de consigne circulaire au sein de ses cantines connectées.
  • Neuf groupements d’opérateurs ont été retenus au terme de l’appel à projet de Bpifrance visant à déployer des formations au numérique pour des TPE/PME. 18 000 entreprises bénéficieront de ces dernières, financées par le plan France relance.
  • L'association Gaia-X, qui fédère plus de 200 entreprises et organisations pour définir des standards européens dans le domaine stratégique du cloud, dont OVHcloud, délivrera ses premiers labels en décembre 2021.
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