La plateforme de téléconsultation Qare passe sous pavillon britannique
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Qare, plateforme française de téléconsultation, va rejoindre le groupe britannique HealthHero. Créé en 2019, ce dernier a un appétit débordant pour devenir le leader européen de l'activité.
- La télémédecine ne connaît pas la crise, et surfe même sur les besoins de consultations à distance, amplifiés par la pandémie de Covid-19. Créée en 2017, la startup Qare en est la preuve.
- En 2020, l’entreprise a connu une croissance de 800% de son nombre d’utilisateurs avec le confinement, au point de devenir le pionnier français de la téléconsultation. Ele a aussi racheté Doctopsy, lui permettant de se positionner également comme l’une des entreprises les plus prometteuses de l’e-santé en France, avec Doctolib.
- Qare vient de se faire racheter par plus jeune qu’elle, la Britannique HealthHero, née en 2019. Le montant de l’opération n’a pas été dévoilé. Ce rapprochement officialise la création de HealthHero-Qare et permet à ce nouveau groupe de se présenter comme "un leader européen de la e-santé", avec plus de 22 millions de patients et près de 3 millions de téléconsultations par an.
- Ce mariage franco-britannique permet au groupe HealthHero de bien se positionner dans un marché mondial en pleine explosion, puisque le secteur de la e-santé représenterait 234,5 milliards de dollars en 2023, une hausse de 160% par rapport à 2019, selon les chiffres d’un rapport mené par le cabinet Frost&Sullivan.
- HealthHero a aussi annoncé être en train d’opérer un gros tour de table pour continuer de faire gonfler son portefeuille paneuropéen d'autres entreprises prometteuses dans la e-santé. "Nous voulons que notre entreprise soit le champion incontesté de la télésanté européenne", a déclaré à Sifted Ranjan Singh, PDG de HealthHero. "Nous voyons cela comme une opportunité unique dans le domaine des soins de santé numériques. Le marché est énorme, mais nous nous attendons, à terme, à être deux, ou peut-être trois, acteurs dominants".
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L’Europe renforce le contrôle des rachats des stratégiques BioTech
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La Commission européenne a publié le 26 mars 2021 les règles encadrant la possibilité pour les autorités nationales de la concurrence de lui transmettre les dossiers sensibles d'acquisitions. Ce sera notamment le cas des BioTech dont l’importance stratégique est capitale en période de pandémie.
- L’article 22 du Règlement sur le contrôle des concentrations, qui permet aux États membres de l’Union européenne de faire remonter au niveau supranational l’évaluation d’opérations jugées critiques, était jusqu’alors peu utilisé. Mais, le 26 mars 2021, la Commission européenne a redéfini la manière d’y avoir recours.
- Le cas du rachat de la startup française Grail, qui conçoit des tests de dépistage du cancer, par l’Américain Illumina est le premier à avoir été renvoyé par l’Autorité de la concurrence nationale à la Commission européenne depuis l’annonce de son changement d’interprétation de l’article 22. De nombreux autres devraient suivre.
- Selon Anne-Charlotte Rivière, cet usage plus large du mécanisme résulte du fait que «beaucoup d’opérations passent encore entre les mailles du filet » selon l’avocate au sein du cabinet Dechert.
- Ce dispositif européen, dont les contours restent flous, est éminemment politique. « L’article 22 est à rapprocher des contrôles des investissements étrangers : s’il y a une volonté de préserver la concurrence, l’intérêt est aussi de conserver les savoir-faire nationaux. Les États craignent de perdre leurs meilleures cartouches» , relève Anne-Charlotte Rivière, précisant que la crise sanitaire a fait des émules.
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E-Santé : La France est le pays européen le mieux doté en fonds d’investissement
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Selon un recensement réalisé par le fonds de capital investissement Karista, la France est le pays d’Europe occidentale qui compte le plus de fonds investissant dans l’e-santé.
- Inédit. Un tel recensement des fonds qui investissent dans le domaine de l’e-santé est n'avait jamais été fait en Europe. Il servira d’outil aux VCs, qui cherchent des partenaires avec qui co-investir. Les startups peuvent s’en emparer pour identifier des investisseurs.
- La France est le pays le mieux doté d'Europe. L'Hexagone fait état de 27 fonds. 6 d’entre eux sont même spécifiques au domaine de l’e-santé. Le Royaume-Uni arrive second, avec 24 fonds – dont 4 spécifiques.
- L’e-santé explose. Un secteur porté notamment par la crise sanitaire liée au Covid-19. Quelque 626 sociétés évoluent dans ce domaine en Europe. 63 % auraient moins de 5 ans.
- Les fonds early stage prédominent. Mais ils devraient être complétés par des fonds late stage dans les prochaines années, quand les sociétés auront mûri.
- Encore un écart conséquent avec les USA. Selon Karista, les premières sorties se dessinent dans le domaine en Europe. Mais la marche reste haute pour rattraper l’Amérique du Nord, où l’e-santé est soutenue financièrement depuis une dizaine d’années au moins… statistiques à l’appui.
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- Erratum : L'entreprise nantaise Largo, spécialisée dans le reconditionnement de matériel électronique, ne s'est pas introduite en bourse sur Euronext Growth, à Paris, ce 9 avril, comme nous l'avons indiqué dans cette newsleter Elle a simplement annoncé son projet. Si ce dernier arrive à son terme, la première cotation interviendra le 23 avril.
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