ATTENDU l’importance historique de l’Université Laurentienne pour le nord de l’Ontario, en tant qu’institution publique, bilingue et au service des trois communautés francophone, anglophone et autochtone de la région;
ATTENDU que l’Université Laurentienne est reconnue au sens de la Loi sur les services en français qui garantit le droit de chacun de recevoir des services en français de la part des ministères et organismes du gouvernement de l’Ontario dans les vingt-six régions désignées, dont la région du grand Sudbury;
ATTENDU la décision de la direction de l’Université Laurentienne de placer l’institution sous la protection de la Loi sur les arrangements avec les créanciers des compagnies (LACC);
ATTENDU que le recours à la LACC est normalement réservé aux entreprises privées et qu’il est inusité pour une institution universitaire à caractère public d’y recourir;
ATTENDU que les difficultés financières de l’Université Laurentienne sont attribuables à l’érosion continue du financement public des universités ontariennes ainsi qu’à des décisions imprudentes des gestionnaires relatives à la modernisation du campus ;
ATTENDU que le recours à la LACC a eu pour effet de suspendre plusieurs des protections offertes par la convention collective de l’Association des professeures et professeurs de l’Université Laurentienne;
ATTENDU que le recours à la LACC a permis à la direction de l’Université Laurentienne de prendre plus de 36 M$ dans les subventions de recherche obtenues par les professeur.es et dans les bourses étudiantes, afin de faire face à ses créanciers;
ATTENDU que la direction de l’Université Laurentienne a annoncé, le 12 avril dernier, la fermeture complète de 69 programmes d’études, parmi lesquels 28 programmes en français;
ATTENDU qu’en vertu de la fermeture de ces programmes, la direction de l’Université Laurentienne a mis à pied plus de cent professeur.es;
ATTENDU que la fermeture de ces programmes et les pertes d’emploi qui en découlent compromettent le cheminement des étudiant.es de tous les cycles d’études;
ATTENDU que la fermeture de ces programmes et les pertes d’emploi qui en découlent mettent en péril le mandat triculturel et bilingue de l’Université Laurentienne;
ATTENDU le refus du ministre ontarien des Collèges et Universités, M. Ross Romano, de s’engager à offrir à l’Université Laurentienne l’aide financière dont elle a besoin.
Il est résolu que l’Assemblée générale du SGPUM :
EXPRIME sa solidarité à l’égard de la communauté universitaire de l’Université Laurentienne devant cette situation;
DÉPLORE la décision de la direction de l’Université Laurentienne de placer l’institution sous la protection de la LACC;
DÉNONCE le recours, par la direction de l’Université Laurentienne, aux subventions de recherche et aux bourses de scolarité afin d’éponger son déficit;
DÉNONCE les mises à pied annoncées par la direction de l’Université Laurentienne;
DÉNONCE la fermeture des programmes d’études annoncées par la direction de l’Université Laurentienne;
APPELLE à une intervention urgente de la part du ministre ontarien des Collèges et Universités, M. Ross Romano, ainsi que la ministre fédérale du Développement économique et des Langues officielles, Mélanie Joly.
N’hésitez pas à communiquer avec le SGPUM (sgpum@umontreal.ca) ou avec les délégué.e.s de votre unité pour avoir plus d’informations.
Solidairement,
L’Exécutif
|