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Bonjour à vous,

En Afrique du Sud, le gouvernement vient de publier un projet de loi sur les données et le cloud, qui inquiète beaucoup les défenseurs des libertés numériques, mais aussi une partie du monde des affaires. Nous verrons cette semaine pourquoi. Nous irons aussi au Sénégal et en Côte d'Ivoire, constater que les Fintechs ont fait fi du manque de soutien gouvernemental face à la crise pour redresser la tête.

Bonne lecture, et à lundi prochain pour une nouvelle édition.

 

📋 A RETENIR
📌 A LA UNE

Données personnelles : le projet bien trop flou du pouvoir sud-africain

En Afrique du Sud, les données des citoyens seront-elles aussi la propriété du gouvernement ? C'est en tout cas le sens d'un projet de loi publié le 1er avril dernier et qui ne cesse depuis de soulever la polémique. Le Projet de politique nationale sur les données et le cloud - c'est son nom - vise à placer le gouvernement au cœur du contrôle, de la propriété et de la distribution des données en Afrique du Sud. C'est pour Pretoria une question de sécurité, mais aussi de souveraineté.

Le Daily Maverick s'inquiète ainsi de la mention selon laquelle "toutes les données générées à partir des ressources sud-africaines seront détenues en copropriété par le gouvernement et le ou les participants du secteur privé dont les fonds privés ont été utilisés pour générer ces ressources". Données dont une copie serait conservée. Cela signifie-t-il que le pouvoir y aura librement accès ? Rien n'est vraiment précis. Et c'est ce qui inquiète. Les milieux d'affaires sont aussi sur la défensive : "Le projet ouvre la perspective d'une surveillance accrue de l'État et d'un contrôle accru de nos vies et de l'économie par un secteur public dont la réputation est de plus en plus douteuse", vient ainsi de déclarer Jacques Moolman, président de la Chambre de commerce et d'industrie du Cap. Nous continuerons de suivre ce dossier.

Fibre : le Ghana accélère pour désenclaver les campagnes

Apporter internet aux communautés les plus isolées est un enjeu dans bien des pays d'Afrique. Le Ghana a relevé le gant avec le projet "Fibre to the Community" qui a vu ces derniers jours converger les soutiens. Celui du Ghana Investment Fund for Electronic Communications (GIFEC), mais aussi des opérateurs de téléphonie mobile et des fournisseurs d'électricité. Une coopération nécessaire de tous les acteurs de la chaîne pour faire baisser les coûts d'acheminement. Jusqu'ici, quatre sites ont été achevés : Asumura, Berekum, Goaso, Asankrangwa, dans l'ouest du pays, avec un total de 40 points d’accès WiFi, gratuits ou abordables.

Covid-19 : au Sénégal et en Côte d'Ivoire, la Fintech doit se débrouiller (presque) seule

Oui, nous l'avons écrit ici-même, la Fintech africaine résiste bien à la crise actuelle. Elle domine largement les levées de fonds, et attire toujours les convoitises étrangères. Seulement voilà, derrière les strass, derrière les coups d'éclats des grands noms du secteur, la réalité du terrain est plus brutale. C'est que nous disent deux rapports portant sur le Sénégal (ici) et la Côte d'Ivoire () réalisés par MicroSave Consulting (MSC), en partenariat avec la Fondation Mastercard. Dans ces pays, le coup fut rude pour la Fintech, d'autant que le secteur a peu bénéficié des mesures gouvernementales. Au Sénégal, ces dernières furent nombreuses, mais à trop court terme. Côté ivoirien, les mesures mises en place - exonérations de charges et de taxes, facilitation des transactions d'argent électronique - ont eu peu d'impacts. Heureusement, les startups ont fait preuve "d'agilité" pour résister. On vous en parle plus longuement sur notre site.

L’actionnariat salarié, la solution de Sokowatch pour garder ses talents

Pas toujours facile pour une startup de retenir ses employés, parfois tentés de rejoindre de grands groupes, où les conditions sont généralement plus favorables. C’est d’autant plus vrai en Afrique. Pour faire face à l’exode des talents, Daniel Yu, fondateur et PDG de la startup de e-commerce kényane Sokowatch, qui opère aussi en Tanzanie, au Rwanda et en Ouganda, a trouvé une solution : l’actionnariat salarié. C’est-à-dire que depuis 2018, Sokowatch confie à ses employés à temps plein un dossier avec des options d'achat d'actions, en fonction de leur poste. Pour jouir de quoi que ce soit, toutefois, les employés doivent rester au sein de la startup pendant un an. Après cette période, ils reçoivent leur part de la première année, plus d'autres options mensuellement au cours des trois années suivantes. Si un employé quitte l'entreprise, il peut toujours conserver ses options. Une méthode qui aurait permis de garder "98% de son personnel" en 2020, a assuré Daniel Yu à Quartz Africa. Si la startup kényane est probablement la première startup africaine à mettre en place un tel dispositif, son fondateur s’est en réalité inspiré d’une tendance croissante dans la Silicon Valley, dont il est originaire. Il n’est pas à exclure que cette stratégie gagne le continent, qui compte toujours plus de créations de startups chaque année.

Starlink débarque (bientôt) au Nigeria

Alors qu’il arrive tout juste en France, Starlink, le service d’internet par satellite de SpaceX, pourrait bien être également proposé aux Nigeria. Ce 7 mai,  Ryan Goodnight, directeur Afrique de Starlink, a rencontré le vice-président exécutif de la Nigeria Communications Commission (NCC), Umar Danbatta, à Abuja, selon le site Nairametrics. En réalité, les deux parties seraient en discussion depuis des mois déjà, croit savoir Techpoint Africa, et un rapport de mars dernier évoque un lancement de Starlink au Nigeria pour "fin 2021". Toujours selon Techpoint Africa, SpaceX a reçu, en janvier 2021, un accord de la NCC pour "émettre ses signaux jusqu'en novembre 2026 au-dessus du territoire nigérian". Un positionnement qui a du sens pour le gouvernement nigérian, qui poursuit l’objectif de pourvoir 90% de sa population en connexion internet d’ici 2025 – et vient de signer un autre partenariat avec Microsoft et son initiative Airban.
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