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mai 2021

Dans ce numéro : Les leçons à tirer de la tragédie indienne

1) L'Inde dans la tourmente, une démonstration que :
  • Les adeptes de « l'Immunité collective », autrement dite, « de groupe » avaient absolument tort et étaient dangereux,
  • Bravo Jo Biden ! La tragédie aura eu au moins un effet positif. Enfin un changement de position sur les DPI - Droits de Propriété intellectuelle. À l'OMC, ce sera la honte si les européens - UE, Royaume uni, Suisse, ne suivent pas ! Déjà la France modère son opposition. Un compromis est en vue.
  • Méfiez-vous de l'euphorie des vaccins : Pfizer a dit que leur vaccin pouvait être modifié - environ 10 semaines pour le faire, pas qu'il fonctionnerait contre tout variant. À suivre.
  • La Couverture Sanitaire Universelle, CSU, (UHC) ne peut pas se réduire à ′l'assurance maladie' (Obamacare, Modicare) mais doit inclure concrètement des systèmes de santé publics, accessibles à tous et abordables.
  • La planification étatique est nécessaire, on ne peut pas improviser de l'oxygène ou d'autres fournitures, rien ne remplacera une planification des mois à l'avance. Sans accès à des lits/ et à de l’oxygène la mortalité, notamment parmi les jeunes va grimper ! Car on compte les morts, mais pas les hospitalisés qui ont survécu grâce à l'oxygénation.
  • Après les variants britannique ou brésilien, les variants indiens aussi voyagent vite et partout dans le monde. Dire qu'on leur fermera les frontières est de la politique, pas de la science.
2) Les vaccins vont être produits en Afrique ! L'OMS lance un appel à candidature, le sommet de l'Union africaine sur les vaccins montre une forte mobilisation pour le changement. L'étude de l'experte en développement industriel P. Gehl Sampath (anciennement de la CNUCED, de l'OMS, maintenant des Universités MERIT et de Harvard) avec une équipe d'Afrique du Sud, plaide pour, et montre comment, cela peut être fait. Résumé de leurs travaux ci-dessous.

3) Propagation par voie aérienne - Propagation dans les hôtels de quarantaine australiens / Propagation en voiture-bus-avion / Dans The Lancet, des scientifiques rappellent les dix raisons pour lesquelles le virus de la COVID-19 se propage par voie aérienne.
USAMRIID  (Institut de Recherche sur les Maladies Infectieuses de l'Armée des US) démontre le danger des SARS-CoV-2 par aérosols plus important que par voie intra-nasale/intra-trachéenne usuelle sur des primates non-humains.

4) Fermeture/réorganisation des marchés de plein air / restriction sévères : une directive intérimaire OMS qui représente un danger pour les petits fermiers, pour l'approvisionnement en protéines de l'Afrique. Étrange. Car il n'y a pas de preuves scientifiques établies de risques liés à la viande de gibier / ou viande crue / ou viande de basse-cour. Des recherches françaises (soutenues par l'OOAS Afrique et l'AFD) portent sur le danger de plaidoyers erronés contre le gibier / la viande, voire les œufs, face à Ebola et face à la COVID-19.

5) Réunion du Forum OMS-NSA (Acteurs non-étatiques) - un flop ? Mais un grand merci au Dr Tedros pour avoir parlé honnêtement avec les ONG.

6) Impact socio-économique et réponses - les parlementaires, les universitaires, les ONG et les syndicats expriment leur inquiétude face aux plans austérité du FMI qui propose des réductions à grande échelle des dépenses publiques à un moment où — mis à part la hausse des marchés boursiers — de nombreux pays plongent en dépression économique.
Pour les excellentes nouvelles par contre : la décision de l'OMS de créer une commission d'experts sur l'Economie politique de la Santé pour tous, qui comprend deux économistes du développement, partisanes célèbres de l'investissement public : l'Indienne Jayati Gosh et l'Italo-Américaine Mariana Mazzucato, ainsi que l'architecte du G20 de la Santé.
Table des Matières :

L'Inde dans la tourmente de la COVID-19 - un avant-goût pour les autres nations ?

Les nouvelles du monde sont pleines d'histoires horribles sur l'Inde : mort de très jeunes enfants, crématorium improvisés et Dalits débordés brûlant des cadavres, Indiens pleurant pour avoir accès à un lit d'hôpital et à de l'oxygène, vivant la mort d'un père, d'un frère, tous d'un jeune âge, les nouvelles de New Delhi sont terrifiantes. Les ′morts’ seuls arrivent dans les statistiques, pourtant partout, pour chaque mort il y a plusieurs guéris : hospitalisés et mis sous oxygène pendant deux jours, deux semaines ou qq mois. Si les lits/oxygène viennent à manquer comme en Inde, alors l’épidémie va beaucoup rajeunir et se démultiplier !
Le directeur des CDC africains a soulevé la question que tous les chefs d'État devraient se poser : serait-il possible que la catastrophe indienne frappe l'Afrique ? Ma région du monde ? Le pays ? La crise s'amplifie à Madagascar, aux Seychelles. Le professeur William Haseltine a soulevé la question de la propagation du variant indien en Californie, comme une menace à surveiller... puis dans un autre article, il l’a sérieusement envisagée et écrit : ne pas relâcher les efforts pour contenir la propagation. Pour rappel cet éminent professeur a aussi parlé des adeptes de l'immunité de groupe comme de 'dangereux imbéciles' (citation). Les scientifiques indiens se sont posé la question de savoir si les vaccins pouvaient être inopérants face à ces variants !

Aujourd'hui, le président Biden des USA se félicite que 200 millions de personnes aient été vaccinées en 100 jours, c’est bien, cependant les CDC font une information absurde sur le port ou non du masque chez les vaccinés !
Pour de vrai : le site des CDC USA a des petits dessins sur le port ou non du masque chez les vaccinés ou non vaccinés. Vous serez intéressés d'apprendre qu'il est dangereux de chanter ou manger dans un endroit clos avec masque, si vous n'êtes pas vacciné, mais moyennement dangereux si vous êtes vaccinés de chanter ou manger masqué (?) dans un espace intérieur clos. On se dit que certains extra-terrestres avançant masqués ont été à l'origine de ces recommandations des CDC : car ils sont bien les seuls à même de manger avec masques, et donc par d'autres trous... ?! Lecteurs : vos réactions sont bienvenues.

Dans l'UE, chacun surveille ses voisins pour savoir s'ils abritent des variants brésiliens, indiens ou autres, tout en se prélassant dans l'euphorie des vaccins, même si les fabricants affirment eux-mêmes qu'ils pourraient mettre au point un nouveau vaccin, mais PAS que les vaccins actuels fonctionneraient automatiquement ! Quatre jours après que les autorités aient claironné : pas de cas de variant 'indien' en France, on en dénombre un peu partout et, entre autre 21 sur un bateau au Havre.

Festival religieux les pieds dans l'eau?

Parmi les quelques événements connus comme étant des "super-propagateurs" en Inde, il y a le festival religieux Kumbh Mela, à Haridwar, au cours duquel cinq millions de personnes se sont jetées dans le fleuve Ganga, les eaux du Ganges. La presse a uniformément attiré l'attention sur le fait que les gens ne portaient pas de masques, (or ils étaient quand même en extérieur) mais pas sur le fait qu'ils étaient tous ensemble dans les eaux de la rivière.
Pourtant, la contamination par le dépôt de SRAS-CoV-2 via les selles est certainement une possibilité. Nous savons tous aujourd'hui que les eaux usées contiennent du SRAS-CoV-2 excrété dans les matières fécales et que les eaux usées sont un excellent moyen de surveiller la montée prochaine des pandémies locales de COVID-19. Voir l'édition de mars de THE BRIEF pour la propagation de la COVID-19 dans les manifestations religieuses de masse et les commentaires sur la question, là aussi le professeur Haseltine se posait la question, précédemment aussi soulevée par des spécialistes de Harvard. Pour références: voir le réseau français Obépine; ou bien The Lancet avec l'experte de renommée mondiale Ana Maria de Roda Husman ou le professeur de Harvard Joseph Allen sur le risque associé aux toilettes.
 
THE BRIEF: Je me souviens d'une conversation avec Soumya Swaminathan de l'OMS. Les personnes excrètent des phages (qui sont des virus de bactéries) en réponse à une infection par le choléra, les gens se baignent pour "guérir" lorsque la masse accumulée de virus-phages aide les baigneurs à se débarrasser des bactéries du choléra ! Cela est connu depuis un siècle en Inde.
Autrement, les cas de contaminations par le SARS CoV1 via les toilettes est bien connu.

 
D'autres photos d'installations intérieures surpeuplées pour les tests ou les vaccins et autres en Inde sont omniprésentes, et si les masques diminuent les risques à courte distance, ils ne sont certainement pas efficaces à 100% contre la transmission par aérosol très fin en espace fermé. Voir ci-dessous l'étude révolutionnaire sur les macaques qui sont les plus malades lorsqu'ils sont infectés par des aérosols extrêmement petits, études sur des primates réalisées par le USAMRIID (Centre de recherche médicale sur les maladies infectieuses de l'armée américaine), et l'alerte (précédemment) lancée dans The Lancet (elle-même reprise dans CIDRAP, de l'Université du Minnesota).
« Comme nous l'avons vu avec le variant B.1.617 en Inde et le variant B.1.1.7 en Oregon, le SRAS-CoV-2 ne fera que continuer à muter. Pour la population générale, cela signifie qu'être vacciné n'est pas nécessairement une raison pour sortir et vivre à nouveau normalement. Bien que toute protection contre les variants soit préférable à l'absence de protection, ce n'est pas le moment de se détendre. Nous devons rester vigilants dans nos efforts pour réduire les risques de contamination par la COVID-19 si nous voulons éviter le sort auquel l'Inde est actuellement confrontée. » (Haseltine dans Forbes).
 
Les meilleurs scientifiques indiens avaient mis en garde le gouvernement Modi. Reuters.
« La mise en garde contre le nouveau variant a été émise début mars par le Generics Consortium pour le SRAS-CoV-2, ou INSACOG. Elle a été transmise à un haut fonctionnaire qui rend compte directement au Premier ministre, selon l'un des scientifiques, le directeur d'un centre de recherche du nord de l'Inde, qui s'est exprimé sous couvert d'anonymat....
« Ce texte indiquait que les mutations, appelées E484Q et L452R, sont "très préoccupantes". Il précisait que "des données indiquent que les virus mutants E484Q échappent aux anticorps hautement neutralisants dans les cultures, et que la mutation L452R est responsable à la fois d'une transmissibilité accrue et d'un échappement immunitaire. »

Des gouvernants qui n’écoutent pas les meilleurs scientifiques de leurs pays, ne sont pas qu’un état de fait au Brésil, ou sous l’ex Trump, mais bien plutôt la norme. D’où le besoin de rester vigilants, et de bien savoir que si la vaccination protège des formes sévères en général, elle n'empêche ni la contagion ni l'infection.
Clairement, cette nouvelle fait exploser le mythe de vaccins actuels protégeant de tout ! Ce qui ne saurait donner lieu à un déni de l’utilité des vaccins actuels.
 
Vaccins
Tel Aviv: Les virus à même d’infecter les personnes déjà vaccinées (BNT162b2 ARNm) sont essentiellement des variants préoccupants (VOC)

Preuves qu’en ce qui concerne les virus à même d’infecter les personnes déjà vaccinées (BNT162b2 ARNm) ce sont essentiellement des variants of Concern (VOC)-préoccupants. Shay Ben-Shashar, Adi Stern (Univ. de Tel Aviv, et al. Cette étude de Tel Aviv mérite tout notre attention puisqu’Israël a le plus vacciné – avec le produit ARNm :
« Le vaccin BNT162b2 a démontré de forts taux de protection, cependant l’inquiétude existe à savoir si plusieurs ′variants of concern’ (VOC) pourraient surmonter les défenses immunitaires amenées par les vaccins. »
 Les auteurs ont examiné quelques cas de personnes infectées déjà vaccinées et montré que ces cas sont surtout des infections avec des VOC B.1.351 / et B.1.1.7.
Le Directeur général de Pfizer (M. Bourla) lui même est prudent : Pfizer CEO optimistic about vaccine 'controlling' Indian variant. Bourla, le DG de Pfizer, est optimiste quant’à la capacité de son vaccin de controler le variant Indien » (titre d’un journal Indien), mais la deuxième phrase : Bourla dit que la technologie à base d’ARNm peut être adaptée à de nouveaux variants »... il est cité dans l’AFP : « ce qui me met à l’aise c’est que le processus que nous avons développé est tel qu’une fois qu’un variant / une mutation, a été identifié comme VOC (variant préoccupant), on devrait pouvoir obtenir un vaccin en 100 jours. C’est une cible difficile, mais je suis très confiant. »
Là effectivement! Bourla avait dit par ailleurs que cela « ne prendrait que 10 semaines »…
 
A lire aussi les remarques de l’experte OMS Dr Maria Van Kerkhove, dans les Geneva Health Files de Priti Patnaik, édition du 5 mai, newsletter num 53 : « Variants préoccupants et variants d'intérêt - Variants of Concern (VOC) & Variants of Interest (VOI): SARS-CoV-2 »
Geneva Health File interview de la Dr Maria Van Kerkhove, OMS, Cheffe technique COVID-19.
« Cette semaine, nous avons demandé au Dr Maria Van Kerkhove, responsable technique de l'OMS pour la COVID-19, de nous en dire plus sur la distinction entre ces variants et sur le manque d'informations suffisantes sur le variant B.1.617 en Inde. Voici ce qu'elle avait à dire :
« Oui, en effet, le B.1.617 a été classé comme un VOI (c'est à dire un variant d'intérêt -  moins préoccupant que VOC - NDLR The BRIEF). Ce que fait l'OMS, c'est que nous avons des caractérisations de variants préoccupants (Variants of Concern - VOC) et de variants d'intérêt (Variant of Interest VOI) au niveau mondial. Actuellement, nous avons donc trois VOC au niveau mondial. Le B.1.1.7 identifié pour la première fois au Royaume-Uni, le B.1.351 identifié en Afrique du Sud et le P.1 identifié pour la première fois au Japon par des voyageurs en provenance du Brésil.
(Ainsi donc l'OMS tergiverse si oui ou non déclarer le variant retrouvé en Inde et se propageant partout dans le monde est très grave ou non NDLR- THE BRIEF)
Nous avons sept autres variants VOI que nous suivons dans le monde entier. B.1.617 est l'un d'entre eux. En fait, il y a un certain nombre de variants du virus qui sont détectés dans le monde, et nous devons tous les évaluer correctement. Ceci est basé sur les informations que nous connaissons sur sa circulation.
La quantité de ces variants viraux qui circulent est déterminée par les capacités de séquençage du pays. Et comme vous le savez, les capacités de séquençage varient dans le monde. En Inde en particulier, les capacités de séquençage augmentent, comme partout dans le monde, bien que nous n'ayons pas vraiment les yeux et les oreilles pour voir lesquels de ces variants circulent et où. Jusqu'à présent, la situation est vraiment disparate.
Mais il y a d'autres informations que nous examinons. Nous examinons l'épidémiologie dans les contextes locaux... Y a-t-il une tendance à l'augmentation des cas dans les unités de soins intensifs, des hospitalisations ? Nous examinons également la gravité de la maladie. Et puis il y a un certain nombre d'études de laboratoire qui sont en cours. Nous avons donc un groupe mondial de personnes qui travaillent ensemble, qui se réunissent régulièrement dans le cadre de notre groupe de travail sur l'évolution des virus. »
Depuis cet interview, l'OMS a admis le variant indien comme un VOC.

Accord en vue à l'OMC et Fabrication de vaccins contre le coronavirus de la COVID 19 sur le continent africain

Nous avons pris note de l'excellent appel à manifestation d'intérêt de l'OMS pour la fabrication locale de vaccins à ARNm, qui intervient au moment où des personnalités du monde entier ont appelé à des changements dans les DPI (Droits de propriété intellectuelle). Aux USA, le président Biden a créé la surprise en changeant la position officielle des USA contre les résolutions Inde-Afrique du Sud pour lever les DPI, avec la représentante Mme Kai exprimant son accord pour lever les DPI sur les vaccins anti-COVID-19, ceci à discuter fin de cette semaine à l’OMC, (Org. Mondiale du Commerce), beaucoup d’inquiétude dans le milieu de l’industrie. Déjà la France, opposée à la levée des DPI, change et emboite le pas des USA.

Une étude magistrale montrant comment faire en sorte que le continent africain produise ses vaccins et médicaments

Pour renforcer l'argument en faveur du développement de la fabrication locale de tous les vaccins et produits médicaux, nous aimerions attirer l'attention sur l'excellente étude menée en Afrique du Sud par l'économiste Padmashree Gehl Sampath, actuellement membre et Première Conseillère du Programme Global Access in Action au Berkman Klein Center de l'Université de Harvard, et membre du corps professoral de l'Université des Nations Unies-MERIT.
L'étude complète : « Opportunités, contraintes et soutiens critiques pour parvenir à une fabrication locale durable de produits pharmaceutiques en Afrique : et notamment le rôle de la finance »
Et une revue des bases de l'étude ci-dessus dans le périodique : THE CONVERSATION, 11 avril 2021, "South African case study sheds light on how vaccine manufacturing can be developed" (Une étude de cas sud-africaine fait la lumière sur le développement de la fabrication de vaccins).
Les auteurs notent que ce qui fait obstacle à la fabrication locale en Afrique est, selon les entreprises locales, le manque d'accès continu à l'électricité et aux sources d'eau, la faible disponibilité de l'assainissement.
La professeure Gehl Sampath nous a dit que lors du récent Sommet sur les vaccins organisé par l'Union africaine, auquel elle a participé, cette étude a été bien accueillie et qu'il existe un fort sentiment d'engagement en faveur de la fabrication locale de produits thérapeutiques.
 
Walwyn et Gehl Sampath : étude Sud-Africaine sur les bases de la production de vaccin et produits thérapeutiques en Afrique

Deux auteurs, le professeur Walwyn de l'Afrique du Sud, et la Pr Padmashree Gehl Sampath, anciennement haut fonctionnaire à la CNUCED (ONU), Genève, économiste connue pour son playdoyer pour le développement véritable des capacités en Afrique, - et que nous avions eu l'opportunité d'apprécier ici - actuellement en poste dans une structure sur la santé globale à Harvard, USA, ont mené une étude remarquable afin que le continent se dote enfin des capacités manufacturières en produits de santé et notamment de vaccins.
Elle a participé à la réunion de l'Union Africaine récemment sur cette question du développement des capacités de production vaccinale, et nous rapporte avoir rencontré un accueil très favorable.
 
Traduit de sa parution en anglais dans «THE CONVERSATION» / pour AMR & COVID-19 THE BRIEF
​Une étude de cas en Afrique du Sud montre bien comment développer la fabrication de vaccins
David Richard Walwyn, Professeur, Technology Management, Université de Pretoria, Afrique du Sud, et Prof. Padmashree Gehl Sampath, Fellow, & Senior Advisor, Global Access in Action Program, Berkman Klein Center, Harvard University​​, USA​
(Traduction intégrale avec l'accord de THE CONVERSATION)
« L'inégalité dans l'accès aux vaccins contre la COVID-19 est devenue un problème de plus en plus urgent et criant. Mais la gestion du problème nurnommé "nationalisme vaccinal" s'avère difficile à résoudre.
Les pénuries de médicaments et la vulnérabilité des chaînes d'approvisionnement en médicaments essentiels sont des problèmes pour presque tous les pays en développement. En Afrique, en particulier, les capacités de production sont limitées. Plus de 20 pays ne disposent d'aucune capacité.
Et de nombreuses régions continuent d'importer au moins 95 % de leurs besoins pharmaceutiques. Il est essentiel de comprendre pourquoi il en est ainsi.
Après tout, il est amplement démontré que les gouvernements peuvent être des acteurs économiques efficaces. Ils peuvent notamment exercer une grande influence sur le secteur manufacturier. Ils peuvent, par exemple, renforcer les capacités par le biais d'incitations, de réglementations et de politiques.
L'expérience d'autres pays montre que les investissements publics et les marchés publics dans le secteur pharmaceutique national peuvent créer des capacités et des marchés. Alors pourquoi cela n'est-il pas arrivé sur le continent ?

En général, ces produits sont à forte intensité en termes de technologies et de capitaux. Ils nécessitent un personnel hautement qualifié et des chaînes d'approvisionnement fiables pour les matières premières clés et les équipements spécialisés. Et l'investissement initial dans les personnes et les infrastructures nécessite des marchés stables à long terme avec un volume suffisant pour justifier le risque.
L'absence de cette sécurité, même sur les plus grands marchés du continent, comme l'Afrique du Sud, le Nigeria et l'Égypte, limite l'expansion de ce secteur essentiel.
Nous avons mené une étude pour comprendre dans quelle mesure les difficultés dans l'accès à des financements entravaient le développement des capacités de fabrication de vaccins et d'autres équipements médicaux. Nos résultats montrent comment les gouvernements, les entreprises et les organismes donateurs devraient aligner leurs efforts pour soutenir ces ressources clefs que sont les diagnostics, les vaccins et les médicaments.
Nous identifions un certain nombre d'approches  à explorer. Il s'agit notamment de plans conjoints pour des centres de production régionaux, d'approvisionnements groupés, de subventions directes, de périodes d'exclusivité commerciale, de transfert international de technologie et de réorientation de l'aide internationale au développement.
Dans le cadre de cette étude (Opportunités, contraintes et Soutiens essentiels pour atteindre une capacité de production de médicaments local et durable en Afrique: avec un regard spécifiquement sur le financement – en anglais), nous avons examiné deux études de cas en Afrique du Sud : Ketlaphela Pharmaceuticals et l'Institut Biovac.
Ketlaphela est une entreprise publique. Elle a été créée pour fabriquer des ingrédients pharmaceutiques actifs (IPA) et des produits médicaux principalement pour les maladies transmissibles telles que le VIH/SIDA, la tuberculose et le paludisme. L'entreprise n'a pas encore de produit pharmaceutique.
Biovac est un partenariat public-privé entre le gouvernement sud-africain et un consortium de sociétés fournissant des soins de santé.
Sa capacité est faible par rapport au marché d'un vaccin contre la COVID-19. Néanmoins, ce cas permet de tirer trois leçons importantes sur la manière dont un pays comme l'Afrique du Sud peut s'y prendre pour développer ce type de capacité.
Tout d'abord, cela a permis de sécuriser le marché sur le long terme. Ceci a été mis en place par le biais d'un contrat effectif de 15 ans avec le ministère national de la santé.
Deuxièmement, il a permis à Biovac de recevoir une prime afin de financer le réinvestissement de la société dans la fabrication de vaccins. Et enfin, cela a permis la mise en place d'une solide capacité de R-D.
Pour comprendre comment ces expériences s'accordent avec les réalités plus larges de la production pharmaceutique en Afrique, nous avons cartographié les flux de financements de projets pharmaceutiques sur le continent.
Nous avons également interrogé les parties prenantes, notamment les associations de la société civile et les experts de l'industrie.
Enfin, nous nous sommes entretenus avec des fabricants de produits de diagnostic, de vaccins et de thérapies sur le continent pour comprendre les réalités sur le terrain.
Obstacles
Les conditions de financement de la fabrication de diagnostics, de vaccins et de thérapies en Afrique sont manifestement très diverses.
Certains pays disposent de marchés financiers liquides, de devises facilement disponibles et de systèmes financiers sophistiqués.
D'autres sont confrontés à de réelles contraintes en termes d'accès aux capitaux et aux devises étrangères.
De la même manière, nous avons constaté que les petits producteurs étaient confrontés à des défis différents de ceux des grands producteurs établis.
Néanmoins, nous avons trouvé des points communs.
Les entreprises ont fait état de différents évidents entre les aspirations politiques visant à réduire la dépendance aux importations dans le domaine des soins de santé, et les réalités quotidiennes. En particulier, les entreprises se sont plaintes de facteurs qui ont augmenté le coût de leur capital et les ont rendues moins compétitives. Ces facteurs étaient liés à des défaillances systémiques ou infrastructurelles sur lesquelles elles n'avaient que peu de contrôle. Il s'agit notamment
  • des coûts d'électricité élevés et un approvisionnement peu fiable,
  • le manque d'eau potable,
  • les retards dans les ports,
  • la faiblesse des infrastructures, et
  • la disponibilité limitée en personnel qualifié.
Nos entretiens ont confirmé que ces coûts supplémentaires ont rendu plus difficile, pour les entreprises locales, d'atteindre le seuil de rentabilité et de récupérer leur fonds de roulement sur des marchés hautement compétitifs.
En conséquence, les entreprises se sont souvent repliées sur des catégories de produits plus étroites. Ou bien elles ont fermé, incapables de concurrencer les entreprises indiennes et chinoises sans un soutien accru du gouvernement.
Quelques réponses:
L'étude a mis en évidence deux domaines essentiels pour réformer les structures de soutien public en faveur des entreprises locales.
En premier lieu, les gouvernements doivent utiliser les marchés publics. Ils peuvent le faire en fournissant des contrats d'approvisionnement à plus long terme avec de fortes garanties d'enlèvement (take-or-pay / Prend ou paye).
Deuxièmement, les organismes donateurs doivent revoir leurs stratégies d'approvisionnement et les reconsidérer en faveur des fabricants locaux. Celles-ci sont actuellement basées sur des installations accréditées et à faible coût, principalement en Inde et en Chine.
Cela est plus facile à dire qu'à faire. Néanmoins, la principale conclusion des entretiens est que lorsque les entreprises locales sont en mesure de fabriquer des produits de bonne qualité, elles doivent pouvoir accéder aux marchés sans être "évincées" par des entreprises plus grandes qui réalisent des économies d'échelle et de gamme. À long terme, cela pourrait contribuer à créer un plus large éventail de fournisseurs issus des pays en développement.

Le rôle des agences de financement internationales est essentiel pour renforcer la résilience locale aux urgences sanitaires mondiales. Par exemple, le Fonds mondial est responsable du financement et de l'achat de 21 % des médicaments destinés au traitement du VIH. Des chiffres similaires sont rapportés pour la tuberculose et le paludisme.
De même, l'un des objectifs de la stratégie de Gavi pour 2021-2026 (GAVI 5.0) est de créer des marchés sains pour les vaccins. Cet objectif pourrait être revu à la lumière de ces réalités, notamment en raison des contraintes d'approvisionnement auxquelles est confrontée l'installation COVAX.
Ces agences ont le pouvoir de marché nécessaire pour diversifier les sources d'approvisionnement sans compromettre le coût des services de santé publique. Ces entités pourraient travailler avec les gouvernements nationaux pour renforcer les capacités locales et accroître la résilience.
Débloquer le soutien financier
Il est intéressant de noter que la cartographie des flux de financement a montré qu'il existe des capitaux d'investissement disponibles sur les marchés financiers mondiaux. Il s'agit notamment de capitaux destinés à l'investissement dans les diagnostics, les vaccins et les thérapies en Afrique.
Si des contraintes pèsent sur le financement de la fabrication, ce n'est pas en raison d'une pénurie mondiale de capitaux disponibles. Des institutions telles que la Banque mondiale, la Société financière internationale et la Banque africaine de développement ont annoncé des engagements importants pour soutenir les réponses au COVID-19. Malheureusement, ces fonds n'ont pas encore été alloués à des projets de fabrication de produits pharmaceutiques en Afrique.
De même, les fondations financent la recherche et développement, les engagements d'achat anticipé de vaccins et de produits de diagnostic, ainsi que d'autres efforts visant à lutter contre le COVID-19. Mais elles n'ont pas non plus financé matériellement des projets de production en Afrique.
Compte tenu de l'impact dévastateur de la pandémie sur les économies du continent, les institutions internationales et les gouvernements doivent travailler ensemble pour amener la fabrication pharmaceutique dans les pays africains »

GHA, Global Health Advocates a organisé il y a deux semaines un séminaire (en français) sur ces questions, au cours duquel (pour la première fois, à ma connaissance) des représentants africains ont plaidé avec force en faveur de la fabrication locale.
Replay en français ici - et résumés en anglais.
 
THE BRIEF : Des sources privées à Genève rapportent une très forte mobilisation de l'Afrique pour le développement de la fabrication locale et la levée des DPI, avec de fortes tensions vis à vis d’une industrie paniquée.
Plusieurs pays d'Afrique et du Moyen-Orient ont actuellement passé des accords pour importer ou fabriquer des vaccins russes, chinois ou cubains.


L'Egypte va fabriquer localement le vaccin russe Spoutnik V

Cette annonce a été faite quelques jours après que l'Egypte ait discuté avec l'ambassadeur de Russie au Caire, Georgy Borisenko, de la possibilité de fabriquer localement le vaccin Spoutnik V de fabrication russe. Elle s'inscrit dans le cadre d'un plan visant à répondre aux besoins de l'Égypte en matière de vaccination et à ouvrir la voie à l'exportation de doses de vaccin vers les États africains.
Le Spoutnik V sera le deuxième vaccin à être fabriqué localement en Égypte, après que l'Égypte ait signé un accord pour produire localement le vaccin chinois Sinovac par l'intermédiaire de la société d'État Vacsera, qui peut produire 80 millions de doses par an. Certaines de ces doses seront exportées vers l'Afrique.

 Sur les vaccins en Afrique, McKinsey & Company
 
« L'Afrique est restée jusqu'à présent à l'écart de la recherche sur les vaccins pour lutter contre la COVID-19. En effet, malgré les différentes organisations et institutions (l'Agence africaine du médicament (AMA) et les communautés économiques régionales), l'Afrique est dépendante des vaccins importés. Dans ce contexte particulier de prolifération du virus et surtout compte tenu des nouveaux variants, il est urgent que l'Afrique accélère la recherche d'un vaccin adopté à ses spécifications. Cela permettrait de mieux répondre aux épidémies ou aux pandémies. Bien sûr, cette révolution ne se fera pas sans difficultés techniques.
Face à cette pandémie due au COVID-19, il faut faire preuve de solidarité dans le monde entier, notamment par le transfert de technologies pour assurer un approvisionnement suffisant et rapide en vaccins. Par exemple, AstraZeneca a annoncé qu'il allait transférer sa production à des organisations de fabrication sous contrat (CMO).
A noter:
Depuis fort longtemps McKinsey avait estimé que produire des vaccins localement en Afrique sub saharienne n'était pas économiquement viable, ce qui faisait bondir l'économiste P Gehl Sampath. (NDLR, The BRIEF).
COVID-19 est dans l'air !

 
COVID-19 est dans l'air !

Depuis l'appel lancé le 3 juillet par 239 scientifiques aux autorités nationales et internationales pour qu'elles reconnaissent que le SRAS-CoV-2 est effectivement transmis par voie aérienne, on constate une certaine réticence à admettre ce fait, plus facilement compris par un groupe de recherche en physique tel que groupe de Bourouiba au MIT (Massachusetts Institutes of Technology). Dernièrement, les CDC américains ont expliqué que le risque de transmission par le toucher/les fomites est très faible. Pourtant, les scientifiques se plaignent de la réticence de l'OMS à admettre la propagation à longue distance (réticence qui fait écho à la publication de l'ECDC – CDC Europe, avec le groupe de l’industrie de la ventilation/ chauffage et air conditionné). Dans The Lancet d'il y a quelques jours, les scientifiques écrivent, titre : « 10 raisons scientifiques pour soutenir que la transmission se fait par voie aérienne », tandis que l'Institut de recherche médicale de l'armée américaine, connu pour être le centre de R-D le plus avancé et le plus réputé, publie une étude révolutionnaire sur la transmission par voie aérienne / aérosol.
Voici ci-dessous le début et juste les quatre premières raisons / six suivantes
A lire absolument dans THE LANCET :
"Dix raisons scientifiques à l'appui de la transmission par voie aérienne du SRAS-CoV-2".
L'article commence ainsi :
« L'examen systématique de Heneghan et de ses collègues, financé par l'OMS, publié en mars 2021, ... indique : ′L'absence d'échantillons de culture virale récupérables du SRAS-CoV-2 empêche de tirer des conclusions fermes sur la transmission par voie aérienne’.
« Cette conclusion, et la large diffusion des résultats de l'examen, est préoccupante en raison des implications pour la santé publique.
Si un virus infectieux se propage principalement par de grosses gouttelettes respiratoires qui tombent rapidement, les principales mesures de contrôle sont la réduction des contacts directs, le nettoyage des surfaces, les barrières physiques, l'éloignement physique, l'utilisation de masques..., l'hygiène respiratoire et le port d'une protection de haut niveau uniquement pour les procédures de soins de santé dites génératrices d'aérosols. Ces politiques ne doivent pas faire de distinction entre l'intérieur et l'extérieur, puisque le mécanisme de transmission par gravité est le même dans les deux cas. Mais si un virus infectieux est principalement transmis par voie aérienne, un individu peut potentiellement être infecté lorsqu'il inhale des aérosols produits lorsqu'une personne infectée expire, parle, crie, chante, éternue ou tousse. Pour réduire la transmission du virus par voie aérienne, il faut prendre des mesures visant à éviter l'inhalation d'aérosols infectieux, notamment par la ventilation, la filtration de l'air, la réduction de la foule et du temps passé à l'intérieur, l'utilisation de masques chaque fois que l'on se trouve à l'intérieur, l'attention portée à la qualité et à l'ajustement des masques, et une protection de qualité supérieure pour le personnel de santé et les travailleurs de première ligne.
La transmission par voie aérienne des virus respiratoires est difficile à démontrer directement .(...)
  • Tout d'abord, les événements supers-propagateurs sont bien impliqués dans une transmission substantielle du SRAS-CoV-2
  • Deuxièmement, la transmission à longue distance du SRAS-CoV-2 entre des personnes se trouvant dans des chambres adjacentes mais jamais en présence les unes des autres a été documentée dans des hôtels en quarantaine.
  • Troisièmement, la transmission asymptomatique ou présymptomatique du SRAS-CoV-2 par des personnes qui ne toussent pas ou n'éternuent pas est susceptible de représenter au moins un tiers, et peut-être jusqu'à 59 %, de l'ensemble des transmissions dans le monde et constitue l'un des principaux modes de propagation du SRAS-CoV-2 dans le monde, ce qui confirme l'existence d'un mode de transmission essentiellement aérien.
  • Quatrièmement, la transmission du SRAS-CoV-2 est plus élevée à l'intérieur qu'à l'extérieur et est considérablement réduite par la ventilation intérieure. Ces deux observations vont dans le sens d'un mode de transmission essentiellement aérien.
ETC. Tous les DIX ARGUMENTS sont bien expliqués avec des références. "Dix raisons scientifiques en faveur de la transmission par voie aérienne du SRAS-CoV-2". Trisha Greenhalgh et al. Nous notons particulièrement l'universitaire Zeynep Tufekci, que THE BRIEF suit depuis des mois et qui est une écrivaine de talent dans The Atlantic, et The New York Times, également.

 THE BRIEF a également pris note d'un journal qui affirme que l'auteur Heneghans (de l’étude financée par l’OMS) serait lié à la déclaration de Great Barrington (partisans de l’Immunité de groupe), un groupe qui fait campagne contre toute mesure de confinement et qui (les faits le prouvent aujourd'hui) a poussé le modèle suédois (qui a échoué) à rechercher l'immunité de groupe. Nous ne connaissons pas et ne sommes pas équipés pour vérifier la nature de la publication "bylinetimes" et ses allégations. Nous la mentionnons à titre d'information uniquement.
 
En Australie, selon The Guardian, il y a une bataille ouverte pour reconnaître/admettre la propagation par voie aérienne du virus COVID-19 suite aux épidémies dans les HÔTELS DE QUARANTAINE. Un débat animé a lieu, comme le rapporte The Guardian Australia : « Pourquoi l'Australie est sous pression pour mettre à jour son avis sur la transmission du COVID par voie aérienne. »

Présence de virus dans la cabine d'une voiture

Une nouvelle recherche sur la présence de coronavirus dans une voiture conduite par un patient COVID-19 légèrement symptomatique, ne toussant pas, n'ayant pas de fièvre, pendant 15 minutes, montre la présence du virus dans l'habitacle fermé de la voiture avec air conditionné.
Un rappel : William Haseltine, un ancien professeur de l'école de médecine de Harvard ... a déclaré à CNN il y a quelque temps : « L'immunité de groupe est un autre mot pour meurtre de masse. Si vous laissez ce virus se répandre ... (alors) attendons nous à ce que 2 à 6 millions d'Américains meurent. Pas seulement cette année, mais chaque année. » THE BREF suit les articles du Pr Haseltine dans Forbes et ses autres articles sur le web comme étant peut-être le seul universitaire important à avoir eu constamment raison sur la COVID-19.

Etudes françaises et anglaises sur les lieux de transmission

Sur les LIEUX DE TRANSMISSION Voir l'étude de l'Institut Pasteur : un grand nombre ont des sources de transmission non identifiées. Et nous (The BRIEF) notons qu'assez souvent, on suppose trop souvent que les gens se contaminent à la maison ou à la machine à café, le tout basé sur l'hypothèse d'une transmission à courte distance.
Le groupe des syndicats britanniques TUC s'alarme des 15 000 décès d'adultes en âge de travailler dus à la COVID19, demande une Commission d'Enquête:
« Les appels à une enquête immédiate prennent de l'ampleur. Les syndicats affiliés au TUC représentent 5,5 millions de travailleurs et cette intervention fait suite à des demandes similaires d'enquête de la part de l'archevêque de Canterbury, des travaillistes, des conseillers scientifiques du gouvernement et de milliers de personnes endeuillées, qui ont exprimé leur indignation face aux prétendus commentaires de Johnson.(...)

Etude sur les transmissions nosocomiales à suivre. Unraveling a Nosocomial Outbreak of COVID-19: The Role of Whole Genome Sequence Analysis Open Forum Infectious Diseases, 12 Mar 2021,
Fort interessante et démontrant bien que l'on ne fait pas suffisemment de séquençage !
 
Étude majeure de l'USAMRIID sur Primates Non Humains et aérosols

USAMRIID examine différentes voies d’infection : traditionnelles par voie intra-nasale/ intra-tracheale versus par très fines particules dans aérosols sur différentes espèces de PNH, modèles animaux !

Un avertissement que la transmission par aérosol doit être étudiée plus avant.
L'exposition par aérosol de Macaques cynomolgus au SRAS-CoV-2 entraîne une pathologie plus grave que les modèles existants.
Nous notons l'originalité de cette étude expérimentale unique du SRAS-CoV-2 sur des primates non humains (PNH), ainsi que les différences dans l'évolution de la maladie en fonction de la voie d'infection IN/IT (intra-nasale / intra-trachéale/) (habituelle) par rapport à la voie AE (aérosol) avec des particules plus petites et à des doses beaucoup plus faibles.

Nous les citons : « Dans l'ensemble, les résultats cliniques suggèrent que le MC (macaque cynomolgus autrement nommé macaque de Buffon) pourrait être un meilleur modèle pour le SRAS-CoV-2 que le MR (Rhesus Monkey / Singe Rhésus), car ces animaux présentaient la maladie la plus grave et la plus cohérente. Parmi les deux voies d'exposition, la voie AE (aérosols) a produit une maladie respiratoire et une pathologie pulmonaire plus graves que la voie IT/IN (intratrachéale/intranasale) chez le MC. Bien que les animaux AE aient reçu une dose d'exposition inférieure d'environ deux logs à celle des animaux IT/IN, la capacité des aérosols de petites particules à pénétrer profondément dans le tissu pulmonaire peut être une explication possible de ce résultat. Il est intéressant de noter que, même si les animaux AE ont reçu une dose plus faible de virus, le SRAS-CoV-2 a été détecté à des niveaux similaires dans l'ensemble des quatre groupes, comme l'indiquent la PCR (N2 et sous-génomique) et le dosage des plaques. Les animaux CM AE, qui présentaient la pathologie la plus grave, ont eu tendance à présenter des niveaux de virus infectieux et de réplication inférieurs à ceux des autres groupes, bien que cela n'ait pas été statistiquement significatif en raison de la variabilité des animaux. De futures études permettant d'exposer les animaux à une dose AE plus élevée de SRAS-CoV-2 pourraient permettre d'affiner encore ce modèle prometteur de PNH (primate non humain), avec potentiellement une augmentation concomitante de la gravité de la maladie et/ou de la mortalité."
Aerosol Exposure of Cynomolgus Macaques to SARS-CoV-2 Results in More Severe Pathology than Existing Models

THE BRIEF : L'Institut de recherche médicale sur les maladies infectieuses de l'armée américaine, USAMRIID, figure vraiment parmi les meilleurs centres de recherche et développement au monde. À l'heure où l'Inde est plongée dans la tragédie, il est important de ne pas se reposer sur ses lauriers, comme c'est le cas dans le monde occidental, en pensant qu'avec l'arrivée des vaccins, tout redeviendra bientôt "normal". Les mutations virales impliquent un besoin constant d'améliorer les vaccins et les vaccinations, et la nécessité d'avoir l'esprit ouvert sur les voies de transmission pires et plus dangereuses est la clé de la prévention.
Il est clair que les organismes officiels et leurs directives sont en retard, parfois de façon absurdes. Ce jour, dans le New York Times, Zeynep Tufekci parle de la lente évolution des CDC et OMS à reconnaître la transmission à distance par aérosol.


Marchés à ciel ouvert et COVID-19, des erreurs à éviter

Directives provisoires de l'OMS sur les marchés traditionnels de produits frais ′humides’ (animaux vivants ou dépecés sur place) en plein air et les risques de COVID19. Recommandation de les fermer ou de les restreindre sévèrement.
Question : existe-t-il une base scientifique pour une mesure qui pourrait mettre en danger non seulement les chasseurs en Afrique mais aussi les petits agriculteurs ? Un chercheur qui a fait un travail considérable pour favoriser les messages de santé avec l'OOAS / Organisation africaine de la santé (et le financement AFD /ODA de la France) a exprimé de très sérieuses inquiétudes. Votre poule ou votre œuf de basse-cour constitue-t-il une menace pour la santé ? Jusqu'à quel point pouvons-nous être absurdes ?
L'OMS, l'OIE et le PNUE appellent les autorités nationales compétentes à prendre les mesures suivantes :
Extrait du rapport complet intitulé : « Réduction des risques pour la santé publique liés à la vente d'animaux sauvages vivants d'espèces de mammifères sur les marchés alimentaires traditionnels : Directives provisoires 12 avril 2021 »
« L'OMS, l'OIE et le PNUE appellent toutes les autorités nationales compétentes à suspendre le commerce d'animaux sauvages vivants capturés d'espèces de mammifères pour l'alimentation ou la reproduction et à fermer les sections des marchés alimentaires vendant des animaux sauvages vivants capturés d'espèces de mammifères comme mesure d'urgence, à moins qu'une réglementation efficace démontrable et une évaluation adéquate des risques ne soient en place."
Question : En pratique, cela signifie la fermeture des petits élevages et des poulets de basse-cour au nom d'un hypothétique risque lié à un animal sauvage !
Ce type d'approche a déjà été fait lors de la grande épidémie d'Ebola de 2014-15.
Nous citons le chercheur Bernard Seytre, qui a travaillé avec l'Organisation ouest-africaine de la santé (OOAS) pour diffuser des messages corrects (sur les masques, la distanciation, les programmes WASH- Eau-Assainissement-Hygiène) sur la COVID 19 et précédemment /en français/ des messages sur l'Ebola transmis par le sang.

Dans The American Society of Tropical Medicine and Hygiene :
« Messages de communication erronés sur le COVID-19 en Afrique » Bernard Seytre* bnscommunication, Paris, France : « L'adhésion de la population aux recommandations de prévention de la COVID-19 est cruciale pour contrôler l'épidémie. Cependant, une étude des messages de communication autour de COVID-19 dans 15 pays d'Afrique de l'Ouest a montré un certain nombre de messages non fondés, ainsi qu'un manque de communication sur les informations essentielles pour comprendre les mesures de prévention promues. Les incidents violents qui ont eu lieu récemment suggèrent que la méfiance et l'hostilité générales pourraient se développer, à l'instar des événements survenus lors des précédentes épidémies d'Ebola. Il est donc urgent de revoir et de réviser les messages de communication du COVID-19 actuellement utilisés en Afrique subsaharienne."
La semaine dernière, Seytre a récemment animé un webinaire de deux heures parrainé et organisé par l'OOAS (Organisation ouest-africaine de la santé). Ses études ont été menées sur plusieurs centaines de répondants dans de nombreux pays anglophones et francophones. Seytre a montré que certains messages de l’État ou de l'OMS ne s'attaquaient pas seulement au ′gibier’ mais mettaient également en garde contre les risques de SRAS CoV2 liés aux ′poules de basse-cour, aux œufs’, etc.
De précédentes enquêtes de Seytre ont montré des messages erronés similaires sur Ebola conduisant à l'arrestation et à l'emprisonnement de chasseurs locaux...
THE BRIEF, Question : Sur quelle base allons-nous condamner les marchés ouverts pour les agriculteurs pauvres et les chasseurs locaux ? Ironiquement, il y a vingt ans, en France, Chirac a défendu les fromages français et les marchés de plein air contre des manœuvres bureaucratiques inavouées visant à les interdire pour de prétendues raisons ′sanitaires'. Les petits éleveurs de canards et de volailles se battent contre les conseils bureaucratiques visant à interdire l'élevage en plein air.
Certains d'entre nous qui ont vécu et travaillé à Abidjan, en Côte d'Ivoire (RCI), se souviennent d'énormes arbres dans le centre de la ville qui se balançaient sous l'effet de volées de chauves-souris résidentes, par milliers ! Prétendre installer des séparateurs en "plexiglas" dans les marchés ouverts pour "empêcher" le contact rapproché avec les animaux sauvages et notamment les chauves-souris, apparaît vraiment comme une analyse sur papier. Se propose-t-on de livrer massivement les hamburgers de McDonald avec des drones en Afrique ? a commenté le Dr Am, originaire de la Côte d'Ivoire.
Si la "viande crue" ne transmet pas le coronavirus, les environnements dangereux, surpeuplés et insalubres de l'emballage de la viande ont certainement mis en danger la vie des conditionneurs de viande partout dans le monde. L'excellente New York Review of Books (Their Lives on the Line) Leur vie sur la chaîne/leur vie en jeu/ rend compte de ces vies sacrifiées, dans un article déchirant à lire absolument aujourd'hui.

Au cours de l'année écoulée, pendant la pandémie, la chercheuse de John Hopkins, la professeure Ellen Silbergeld, membre du groupe AGISAR de l'OMS, experte mondiale et leader en matière de résistance aux antimicrobiens, et auteur d'un ouvrage incontournable sur l'industrialisation de la production de viande intitulé "Chickenizing Farm and Foods", a donné des conférences, écrit des articles et mené des campagnes afin de protéger les travailleurs pauvres (migrants pour la plupart) de l'industrie du conditionnement de la viande. Nous rapportons ci-dessous des extraits d'une de ses conférences de l'automne.

La non-protection des travailleurs de la viande aux USA face aux épidémies de COVID-19

Extrait d'une conférence par Ellen K Silbergeld, PhD, Sciences de la santé environnementale, Université Johns Hopkins, Bloomberg School of PublicHealth, Mt Sinai conférence, octobre 2020

Extraits : 28 avril 2020: Trump a annoncé qu'il utiliserait les pouvoirs législatifs sur la production en rapport avec la Défense pour obliger les principales exploitations de viande et de volaille à continuer de fonctionner, en tant qu'éléments "essentiels" de l'infrastructure du pays, après la fermeture de plusieurs usines en raison d'épidémies de coronavirus et de confinements. Il a émis un ordre exécutif stipulant que les travailleurs devaient retourner au travail. À cette même date, 20 usines de conditionnement de la viande étaient fermées avec près de 5000 travailleurs infectés par la COVID-19 (800 dans une usine de transformation du porc) et 18 travailleurs étaient morts.

Notre groupe de recherche a étudié l'exposition des travailleurs des usines de viande et de volaille aux agents pathogènes transportés par les carcasses. Aujourd'hui, les dangers sont apportés par les travailleurs et transférés parmi la main-d'œuvre.
Historiquement, l'abattage des animaux a été le travail des membres de la société au statut le plus bas et le plus précaire. Ces travailleurs ont été exclus de l'accès aux protections. Aujourd'hui encore, les abattoirs ne sont pas couverts par les réglementations en matière de santé et de sécurité au travail et l'USDA définit les règles de protection. L'OSHA peut être appelé pour des études d'évaluation de la santé mais n'a jamais empêché les taux élevés de blessures et d'abus. La côte Est du Maryland est le centre de la production de volaille. Ces comtés continuent également d'être des épicentres COVID-19 pour les communautés ainsi que pour les travailleurs. De nombreux travailleurs d'usines de volailles et de fruits de mer sont encore contraints de se rendre au travail chaque jour sans bénéficier de protections adéquates. Même si les rapports de juin ont révélé que plus de 200 travailleurs d'usines de transformation de poulets avaient été infectés par le virus, l'administration de l'État n'a pris aucune mesure pour exiger des EPI et une conception du lieu de travail appropriés...(…)

Réunion du Forum OMS-NSA - un flop ? Merci au Dr Tedros d'avoir au moins discuté avec les ONG

Du 20 au 22 avril, l'OMS a " expérimenté " un mode de gestion longtemps recherché des " acteurs non étatiques " (composés de représentants d'entreprises privées et d'organisations non gouvernementales à but non lucratif) lors des Assemblées mondiales de la Santé (AMS) annuelles.
L'expérience consistait en un forum de trois jours au cours duquel les acteurs non étatiques étaient invités à s'engager auprès des États membres et de l'OMS sur les principales questions abordées lors de l'AMS, qui débutera le 24 mai cette année. Seuls trois États membres se sont présentés : les États-Unis et l'Allemagne très brièvement, et la Croatie un peu plus longtemps. Les représentants des organisations du secteur privé ont semblé boycotter également.
Ensuite, la tentative de l'OMS d'obliger les ONG à se regrouper en sur tel ou tel sujet a été largement boycotté par les ONG de terrain, comme Medicus Mundi, ne laissant que les ONG professionnelles pour faire Bella figura. Mais le plus grave, c'est peut-être le sentiment que l'échange était irréel, alors même que de nombreux documents de référence sont pertinents.
À l'exception de l'interaction entre le directeur général de l'OMS, le Dr Tedros, et les ONG, un rare moment de franchise qui donne l'impression que le DG est "réel", qu'il cherche à aborder des problèmes réels avec des personnes réelles, alors que le personnel de niveau inférieur de l'OMS récite des mantras. Les ONG de terrain assurent une très grande partie de la prestation des soins de santé dans les PRFM, notamment sur le continent africain. Aucun programme de lutte contre la tuberculose, aucune gestion d'Ebola et tant d'autres ne pourraient fonctionner sans les ONG. Qu'on se le rappelle. L'OMS a une image mondiale, mais elle ne fait pas le travail de fourniture de soins, comme je l'ai rappelé une fois au Dr Chan, ce sont les ONG qui le font.

Nous aimons citer Mark Twain :
"Ce n'est pas ce que vous ne savez pas qui vous attire des ennuis. C'est ce que vous savez avec certitude et qui n'est pas vrai".

Impact socio-économique et réponses : l'austérité pour tous?

Des parlementaires, universitaires, grandes ONG et syndicats expriment leur inquiétude.

Un examen des plans nationaux du FMI réalisé par l'Université de Columbia avec Isabel Ortiz indique que la réduction des dépenses publiques et l'austérité sont à l'ordre du jour dans plus de 150 pays. Nous savons également qu'au sein même de l'UE, la réduction des budgets est adoptée comme politique cette année, avec de nouvelles coupes importantes dans les budgets de la santé et de l'éducation.
La politique à mener pour surmonter l'impact de la COVID-19 ne passera pas par l'austérité.
Même la nouvelle administration de Biden commence à comprendre qu'avec le plan d'infrastructure annoncé / C'est une politique dramatiquement scandaleuse si l'on considère les centaines de millions de pertes d'emplois dans le monde, la terrible situation des migrants telle qu'elle s'est produite en Inde et ailleurs ! De plus, les jeunes instruits sont de plus en plus sans emploi.
L'économiste Vasuki Shastry (tel que je l'ai entendu le lundi 19 avril), lors d'un séminaire en ligne organisé par Chatham House, a rapporté qu'il n'y a pas si longtemps, lorsque la compagnie de chemins de fer indienne a publié une annonce pour cinq postes à pourvoir, elle avait reçu plus d'un million de candidatures ! Les verrous du pouvoir, a-t-il dit, existes entre les dirigeants âgés et les groupes d'affaires supérieurs vieillissants, laissant de côté les jeunes adultes, et l'inégalité s'accroît avec des écarts entre générations et pauvres et possédants.
 Le Mouvement contre l'austérité, avec le groupe d'Ortiz, a rassemblé plus de 500 ONG (comme l'ISP), des économistes et des parlementaires.
La déclaration a recueilli plus de 500 signatures d'organisations et d'universitaires de 87 pays - le résultat d'un incroyable effort collectif - mais pour être efficace, il est essentiel que la lettre soit largement partagée et couverte.
Voici les liens, avec la déclaration en anglais, français, espagnol et arabe :
La tragédie de l'Inde est celle de l'économie de marché qui démolit la notion même de planification étatique. Quelle ironie que les prescriptions du FMI pour réduire les dépenses publiques dans 150 pays ?

Le 5 mai: réunion du Conseil sur l'Economie politique pour la Santé pour tous, ONU et OMS. Le 21 mai G20 Santé.

A noter deux grandes économistes du développement: Jayati Gosh et Mariana Mazzucato en font partie. C'est un décision prometteuse de l'ONU.
Nous y reviendrons dans une édition à venir avec des interview. Pour des sources d'information, voir Times of India et la publication des économistes hétérodoxes. Sur la réunion organisée par l'OMS.
Notons aussi que le Sommet Santé du G20 se tiendra le vendredi 21 mai, et que l'Allemande, souvent conseillère de Merkel et ex-chair du Global Health Center du IHEID de Genève, la professeur Ilona Kickbush a été une des principales architectes du groupe santé au G20 qui n'existait pas encore il y a peu. Pour ses vues sur le renforcement de l'OMS un article
 très élaboré sur le fonctionnement des négotiations à l'OMS et leur histoires 'derrière la façade'. Le 24 mai l'Assemblée mondiale de la Santé 2021 commencera, suivi disponible vidéo (et traduction en français simultanée) voir le site web de l'OMS.

Débat ouvert sur l'origine du coronavirus / livre en français de Brice Perrier

Le journaliste français (travaillant free lance et au magazine Marianne) Brice Perrier publie un livre "aux Origines du Mal" sur la COVID-19 qui se veut rassembler toutes les 'preuves' allant dans le sens d'un accident de laboratoire. Le livre est préfacé par l'un des signataires de l'appel lancé pour que l'OMS approfondisse l'enquête.
« Marianne » magazine en parle et surtout Thinkerviews fait un entretien video de deux heures avec l'auteur Brice Perrier.
L'accent, dit Perrier, est toujours mis sur l'animal sauvage (censé être intermédiaire entre le virus de la chauve-souris et l'homme) plutôt que les expériences risquées en laboratoire, Or même sur Marseille, il y a des labos qui font des études sur les 'Gains de Compétences' où comment un virus est passé par une chimère (un animal humanisé) pour voir ce qui se passe et si ce virus pourrait infecter des cellules humaines. Perrier parle des échanges entre le chercheur américan Baric et les chercheurs de Wuhan. En fait, Perrier explique que les travaux sur les Gains de Compétences sont mené dans beaucoup de laboratoires de part le monde, et même des P3.
Pour info, un vieil article dans Nature (27 janvier 2020, avant que la COVID19 soit identifiée comme pandémie) parle des discussions sur ces questions en général aux USA, à savoir si il fallait interdire ces recherches dangereuses ou non.
voir aussi The Scientist, mais cet article a beaucoup d'innuendos contre la "French connection" et le group Mérieux.
 
THE BRIEF :  Nous comprenons bien l'argument de Perrier que la possibilité d'un accident de laboratoire ne saurait être pris comme 'du conspirationisme'.
Mais nous sommes opposés au « China Bashing ». Ces méthodes de recherche ont été pratiquées partout, et il sera très difficile voir impossible de retrouver la source.
Une fuite, un accident, une bêtise aux conséquences terribles a pu se produire quelque part dans le monde.
Si la réponse des USA, Europe, Inde, du monde entier avait été comme celle de la Chine au début, nous ne serions pas trimballés de confinements en déconfinement, de catastrophes en catastrophes.
Là encore Haseltine l'a dit: les Chinois ont appliqué les leçons de maneuvres conduites aux USA même avec des partenaires américains, ils ont compris, nous pas, dit Bill Haseltine. Ironiquement, la fermeture des échanges aériens auraient du intervenir beaucoup plus tôt, notamment de la part de la Chine, mais on n'en parle pas !
AMR & COVID‑19 BRIEF
Ce BRIEF est publié par le Think Tank AMR Think-Do-Tank, la Genève Internationale
Clause de non-responsabilité : Les auteurs et éditeurs cités sont seuls responsables des opinions exprimées dans cette publication, et les opinions exprimées n'engagent pas la responsabilité du AMR TDT.
Contact : editor@amr-covid19.info
Le comité de rédaction :
- Garance F. Upham, rédactrice en chef: editor@amr-covid19.info *
- Arno Germond, PhD, Chercheur, co-rédacteur, AMR Think-Do-Tank, la Genève Internationale
- Mostafa El Yamany, rédacteur (Égypte et Pays-Bas), pharmacien et doctorant AMR
- Nora Mahfouf, PhD, Assistante rédactrice, édition française, (Algérie & Dubaï, EAU)
- Dr Bawa Boya, PhD, Microbiologie, rédacteur associé (Bénin)
- Dr Aye Mandibo, PhD, MD, Assistante, (Afrique de l’Ouest)
- Jean-Jacques Monot, Ingénieur informaticien (France), base de données et édition

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* voir la revue annuelle de référence réalisée. AMR Control 2015-2020
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