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Info conseil, vol.2, no 5 : Séance du 14 mai dernier

 

Chères et chers collègues, 

Nous vous faisons parvenir les faits saillants de la dernière séance du Conseil syndical, tenue le 14 mai dernier par Zoom, et qui a réuni une quarantaine de personnes.

Conseil fédéral de l’ACPPU
Audrey Laplante, présidente, a présenté un compte-rendu du dernier Conseil fédéral de l’ACPPU, qui s’est tenu les 22 et 23 avril dernier. La question de la situation à l’Université Laurentienne, où environ 60 programmes ont été abolis et 80 professeur.e.s ont été mis à pied, a été abordée. Une résolution a été adoptée par les membres du Conseil de l’ACPPU afin de demander une réforme de la Loi sur les arrangements avec les créanciers de compagnie, un financement fédéral d’urgence et à long terme pour l’Université Laurentienne, ainsi que la démission de la haute direction de l’Université Laurentienne et du ministre ontarien de l’enseignement supérieur.

Une motion de blâme a également été adoptée contre la direction de l’Université de Toronto, qui a brusquement interrompu le processus d’embauche de la professeure Valentina Azarova suite à des craintes soulevées par un juge en exercice et donateur important concernant ses travaux sur les droits de la personne en Israël et en Palestine. Le SGPUM a soutenu cette motion de blâme. Les membres sont conséquemment invité.e.s à suivre les recommandations découlant d’une telle motion et à refuser 1) toute nomination à cet établissement, 2) toute invitation à y prononcer une conférence ou à participer à des colloques universitaires qui s’y tiennent et 3) de recevoir tout honneur ou distinction que cet établissement souhaite lui décerner. 
 
Conseils fédéraux de la FQPPU
Les 14 et 15 avril dernier, des représentants du SGPUM ont assisté à une séance régulière du Conseil fédéral de la FQPPU. Un avocat était invité pour l’occasion afin de discuter des protections juridiques consenties par les conventions collectives contre des mises à pied dans le contexte de la Loi sur les arrangements avec les créanciers de compagnie et de la situation à l’Université Laurentienne. Les membres ont également discuté des modalités d’enseignement proposées par les différentes institutions universitaires québécoises pour la session d’automne 2021.

Le SGPUM a également été convoqué à une séance extraordinaire du Conseil fédéral de la FQPPU le 3 mai dernier, laquelle portait entièrement sur le Comité d’experts sur la reconnaissance des libertés académiques, un groupe de travail gouvernemental relevant du ministère de l’Enseignement supérieur. Selon la FQPPU, ce Comité s’apprête à envoyer un sondage portant sur les libertés académiques à l’ensemble des professeur.e.s d’université du Québec via leurs institutions universitaires d’appartenance respectives. Ce comité a refusé de divulguer le contenu de ce sondage à la FQPPU. Une résolution a été adoptée à l’unanimité afin de dénoncer ce refus et de demander à ce que la FQPPU et ses associations affiliées soient consultées sur la pertinence de transmettre le sondage et sur son contenu. En cas de refus, les associations affiliées, dont le SGPUM, sont encouragées à inviter leurs membres à ne pas répondre à ce sondage.

Ratification des lettres d’ententes
Lors de l’assemblée générale annuelle du 21 avril dernier, les trois dernières lettres d’entente négociées dans le contexte de la pandémie, soit les lettres no 2021-08 Mesures de soutien pour les professeur.e.s et les professeur.e.s sous octroi en contexte de pandémie (santé psychologique et physique ̸ conciliation travail-famille), no 2021-09 Prolongation d’engagement pour le renouvellement, la promotion et l’octroi de permanence des professeur.e.s et no 2021-10 Année d’étude et de recherche (Article CP 7) – 2e lettre ont été ratifiées à l’unanimité par les membres.

De plus, la lettre d'entente portant sur le RRUM été ratifiée à l’unanimité par les membres de l’assemblée.

Mission du recteur sur la liberté d’expression en contexte universitaire
Le 28 avril dernier, les neuf principes adoptés en Conseil syndical et portant sur la liberté d’expression inhérente aux libertés universitaires ont été présentés par des représentants du SGPUM aux membres du Comité de la Mission du recteur. Une période d’environ 1h a été accordée au SGPUM pour présenter ces principes et pour répondre aux questions des membres du Comité, lesquels étaient réceptifs et ouverts aux préoccupations du SGPUM. Le rapport de la Mission sera présenté à l’Assemblée universitaire à la séance du 14 juin prochain.

Conditions de travail et pandémie
Les membres du Conseil ont été invités lors d’une plénière à exprimer leurs préférences, préoccupations et priorités en regard des modalités d’enseignement pour la session d’automne 2021. Les principales inquiétudes des membres résident dans l’imposition des modalités, des courts préavis donnés, du soutien technique suffisant octroyé et des mesures sanitaires qui seront mises en place pour assurer la santé et la sécurité des professeur.e.s.

Rapport L’Université québécoise du futur : financement des institutions et de la recherche
Depuis le dépôt du rapport L’Université québécoise du futur à l’automne 2020, le SGPUM s’emploie à analyser et délibérer des différents éléments qu’il contient. Lors de cette séance du Conseil, Dominic Arsenault, 2e vice-président, a présenté globalement la méthode de financement universitaire et des enjeux qu’elle suscite, par exemple au niveau de la montée du clientélisme universitaire et le déploiement d’efforts particuliers envers les programmes dont le financement par étudiant est plus élevé. Le financement de la recherche comporte aussi ses failles. Puisque les formes de financement sont semblables, elles engendrent une grande concurrence entre chercheur.e.s, des taux d’octroi de plus en plus faibles et des montants associés à une reddition de comptes de plus en plus lourde, résultant en des pertes de temps et une augmentation considérable de la tâche de travail des professeur.e.s.

Edith Dubé, conseillère en relations de travail, a aussi présenté les recommandations de la FQPPU en matière de financement universitaire, notamment celle d’introduire une variable « nombre de professeur.e.s » en plus de la variable « effectif étudiant à temps plein » afin d’améliorer la formule de financement existante. Selon la FQPPU, le financement universitaire est un choix politique qui devrait refléter l’importance du rôle accordé aux institutions universitaires dans la société.

Par la suite, les membres du Conseil ont délibéré et adopté à l’unanimité la résolution suivante :
 
#1 En matière de financement des universités :
CONSIDÉRANT que la politique de financement par effectifs étudiants entraîne des dynamiques de concurrence entre les établissements québécois et un esprit clientéliste (attesté par l’augmentation du ratio étudiant.e.s / professeur.e.s pour la période 2001-2021, où la hausse des embauches professorales n’a pas été proportionnelle à la hausse des inscriptions), foncièrement contre-productifs dans l’optique d’un réseau universitaire « correspondant à un service public qui contribue au développement social et économique »;

LE SGPUM AFFIRME la nécessité de bonifier et de consolider le financement des universités et de réviser la politique de financement en soutenant la proposition de la FQPPU pour introduire une variable « nombre de professeur.e.s » (y compris des mesures transitoires ou de lissage, ou des formules adaptées pour certaines universités) afin de doter les établissements universitaires des ressources nécessaires à l’accomplissement de tous les volets de la tâche professorale, lesquels ne reposent pas toujours sur un accroissement des inscriptions étudiantes dans une optique de qualité d’encadrement ou de contribution au bien commun.

#2 En matière de financement de la recherche :
CONSIDÉRANT d’une part la diversité des modèles et formes de la recherche et leurs conditions de réalisation très variables, et d’autre part la trop grande homogénéité et normalisation des occasions de financement;

CONSIDÉRANT que les faibles taux d’octroi, la vive concurrence entre chercheur.e.s et la trop forte concentration des fonds de recherche sont contre-productives et inefficientes quant au temps de travail des professeur.e.s et aux retombées pour la société;

LE SGPUM AFFIRME la nécessité de réviser ou de créer des programmes de financement de la recherche, dans une optique complémentaire pour mieux soutenir la diversité des activités de recherche :
en offrant aux membres du corps professoral un fonds stable et récurrent permettant de garantir un maintien des activités et des produits de la recherche pour que toutes et tous puissent contribuer à la mission de recherche;
en allégeant la tâche d’enseignement des récipiendaires de subventions de recherche pour ne pas les surcharger indûment, sans compenser en augmentant celle des autres collègues.

#3 En matière de financement d’infrastructures ou de plateformes pan-universitaires :
CONSIDÉRANT les dynamiques de concurrence contre-productives entre les universités québécoises et la nécessité de tirer le plus grand retour sur l’investissement possible pour le financement public des universités au Québec;

CONSIDÉRANT la nature coûteuse et inefficace de plusieurs infrastructures technologiques développées en redondance dans les universités québécoises, lesquelles contribuent directement à alourdir les tâches professorales par un accroissement des tâches techniques ou administratives et qui nuisent à la mission d’enseignement et de recherche des professeur.e.s;

LE SGPUM se déclare favorable au développement d’infrastructures ou de plateformes susceptibles de servir l’ensemble du réseau universitaire de manière plus performante, la performance étant entendue comme un soutien à la réalisation de la tâche des professeur.e.s et la diminution de leur temps de travail requis pour les tâches techniques ou administratives au profit de tous les volets de la tâche professorale;

LE SGPUM AFFIRME que de telles plateformes ou infrastructures doivent être flexibles, se conformer aux contrats de travail des professeur.e.s, et être conçues, développées et maintenues en concertation ou avec la participation de représentant.e.s du corps professoral pour s’assurer de répondre à leurs besoins.


Autres sujets abordés :
Conférence sur les instances et les procédures d’assemblées délibérantes 
La conférence sur les instances et les procédures d’assemblées délibérantes, tenue le 9 avril dernier, a été enregistrée et est maintenant disponible pour visionnement (mot de passe : Conf9avril!). Si vous avez des questions sur la façon dont se tiennent les assemblées dans votre unité -ou toute autre questions connexes-, n’hésitez pas à contacter le SGPUM pour des informations ou de l’accompagnement à ce sujet.

Commémoration des victimes de l’amiante
Le 28 avril dernier, l’Association des victimes de l’amiante du Québec a organisé, en collaboration avec le SGPUM, une commémoration virtuelle afin de rendre hommage aux travailleurs de l’Université victimes de l’amiante, et plus particulièrement au professeur émérite Jean Renaud, qui est récemment décédé d’un mésothéliome dû à son exposition à l’amiante sur les campus de l’Université de Montréal. Me Cahill et Audrey Laplante lui ont livré un hommage devant les quelques 80 personnes présentes.

Recommandation de candidats aux instances universitaires
Tous les candidats recommandés par le SGPUM pour les postes en élection à l’Assemblée universitaire ont été élus. L’Exécutif travaille présentement à parfaire ce processus de recommandation afin d’améliorer sa transparence et la représentation de tous et toutes les professeur.e.s membres du SGPUM dans les instances universitaires.

Séance d’informations sur la constitution des dossiers de promotion
Le 11 mai dernier, une séance d’informations sur la constitution des dossiers de promotion a été tenue conjointement par le SGPUM et la direction de l’Université de Montréal, conformément à la convention collective. Celle-ci a été enregistrée et est maintenant disponible pour visionnement en ligne (mot de passe : Conf11mai!). Si vous avez des questions sur la constitution de votre dossier de promotion, n’hésitez pas à contacter le SGPUM pour un accompagnement personnalisé dans vos démarches.

Clinicien.ne.s enseignant.e.s
La convention collective des clinicien.ne.s enseignant.e.s viendra à échéance le 31 mai prochain. Une assemblée générale les réunissant a été tenue afin d’aborder le sujet et le SGPUM a obtenu le mandat d’explorer les différentes options quant aux négociations avec l’Université de Montréal pour le renouvellement de leur convention collective.

N’hésitez pas à contacter le SGPUM (sgpum@umontreal.ca) ou vos délégué.e.s pour avoir plus d’informations ou si vous avez des questions ou des commentaires.

Solidairement,

L’Exécutif

 
 
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