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En haut, un week-end à Vassieux en Vercors
En bas, jam session à la Maison des accueilli.e.s
Édito

Chères amies, chers amis,

Dans l’édito de la précédente lettre, notre coprésident inventoriait les articles de la loi Darmanin retoqués par le Conseil Constitutionnel en se demandant s’ils seraient à nouveau, sous une forme proche, proposés au vote de nos élus.
On s’étonne de cet acharnement à refuser d’accueillir de êtres humains semblables à nous qui ont du, au péril de leur vie, quitter famille, travail , pays d’origine. Les hommes politiques proclament à qui mieux mieux qu’il s’agit de ne pas se laisser envahir, que nous  n’avons pas besoin d’eux, que notre pays a tout ce qu’il lui faut aussi bien en termes économiques que dans les autres domaines.

Lors d’une présentation de leur ouvrage « L’exil, toujours recommencé. Chronique de la frontière » publié au Seuil en ce début d’année, Anne-Claire Defossez et Didier Fassin ont donné des chiffres précis : l’Europe a multiplié par 180 en une vingtaine d’années le budget de l’agence Frontex qui « soutient les États membres de l’UE et les pays associés à Schengen dans la gestion des frontières extérieures de l’UE et la lutte contre la criminalité transfrontalière ».
Étant une institution de l’Europe, elle est financée par le budget des pays membres, c’est-à-dire nos impôts.. D’ici peu Frontex comptera 10 000  employés. Si on applique à cette structure les notions de management, le résultat est bien piètre, bien inférieur aux règles de gestion recommandées.
Ces sommes très importantes seraient consacrées à intégrer les migrants dans nos sociétés européennes vieillissantes, elles insuffleraient l’apport économique, démographique, culturel dont elles ont besoin faute de s’appauvrir, s’étioler, dépérir. L’Histoire nous l’apprend, un pays qui se ferme se rabougrit.
La France va jusqu’à enfreindre ses propres lois au mépris des conventions qu’elle a ratifiées, par exemple la Convention du 28 juillet 1951 relative au statut des réfugiés, dite convention de Genève, qui définit les modalités selon lesquelles un État doit accorder le statut de réfugié aux personnes qui en font la demande, ainsi que les droits et les devoirs de ces personnes.

En Isère la préfecture durcit son fonctionnement au point de ne pas renouveler les titres de séjour d’accueillis qui ont obtenu des CDI grâce à leurs compétences alors que leurs patrons souhaitent
vivement les garder, des étudiants n’arrivent pas à poursuivre leurs études faut de renouvellement de leurs titres de séjour, les fédérations de métiers en tension réclament à voix forte d’embaucher des demandeurs motivés.
Des sondages récents le disent clairement : l’arrivée de migrants n’est pas le premier sujet de préoccupation des Français, est même loin derrière le coût de la vie, l’écologie, l’éducation.

L’émigration serait-elle un sujet politique fabriqué de toutes pièces , pariant sur la peur enracinée dans tout être et la gonflant artificiellement, avec comme seule visée un objectif électoraliste ?

Martine Cribier
Co-secrétaire


A noter dans votre agenda

Lundi 12 février à 18h30 | La CISEM appelle à un rendez-vous rue Félix Poulat pour manifester avec les étudiants, nos mécontentements : lenteurs dans l’attribution des rendez-vous à la Préfecture pour les migrants qui se retrouvent sans papiers puisque les renouvèlements ne se font pas, contre la préférence nationale garantie par la loi Darmanin sur l’immigration.

Vendredi 16 février à 17h30 | CA Apardap, MDH Bois d’Artas

Vendredi 29 mars à 17h30 | AG Apardap, salle de conférence de la Maison des Associations


Informations

Le Café des femmes en week-end à Vassieux en Vercors
Nous étions 9 femmes ; 2 bénévoles et 7accueillies à pouvoir profiter de ce week-end proposé par le CAF. Nous n’étions pas seules, environ une centaine de personnes y participait.
Après l’installation dans les 2 dortoirs mis à notre disposition, chacune essaye le matériel qui lui manquait.  C’est l’heure du diner qui s’est conclu par des animations dont la Chorale a particulièrement été appréciée.
Le Lendemain, 7h30 petit déjeuner copieux pour pouvoir atteindre les crêtes au-dessus du centre. Il n'y avait pas assez de neige pour faire de la raquette mais assez pour faire une belle balade, marcher dans la neige, sentir le froid piquant et découvrir les montagnes enneigées tout autour de nous. Pour la plupart c'était la première fois qu'elles marchaient dans la neige, elles ont aimé le crissement de la neige sous leurs pas, la beauté des arbres couverts de neige, et même s'allonger dans la neige pour ressentir des sensations nouvelles, et bien sûr se jeter des boules de neiges en criant et rigolant ! Arrivée aux crêtes on apprécie le pique-nique qui permet de se reposer et de reprendre des forces.
Au retour, après le gouter, on reprend la route vers Grenoble. Un coup de fatigue saisie les montagnardes, silence total. Un vrai moment de bonheur ce week-end !
 
Soirée musicale à la Maison des Accueilli.e.s
Ce vendredi soir 9 février, la musique a résonné à la maison des Accueilli.e.s, à l'occasion d'une soirée Jam session. Musiciens, musiciennes, chanteurs et chanteuses, étaient au rendez-vous, et ont uni leurs talents pour nous proposer de remarquables performances improvisées. Une ambiance chaleureuse et conviviale, où les mélodies ont rapidement emporté tout le monde sur la piste de danse. Les applaudissements résonnaient dans toute la salle pour encourager Aziz, Ibou, Ibrahima, Julie, Thierry et bien d'autres.
Un beau moment de joie et de partage, réunissant une cinquantaine d’accueilli.e.s, de  bénévoles et de services civiques. 
Remerciement particulier à Julie, service civique, qui a organisé cette belle soirée !
 
Accès aux rendez-vous préfecture Grenoble

Voici 2 liens qui correspondent chacun à des demandes spécifiques de demande de rendez-vous en préfecture. En cliquant sur chaque lien, vous trouverez une liste de demandes spécifiques ainsi que l’accès à la prise de rendez-vous correspondant.
https://www.isere.gouv.fr/Demarches/Immigration-Naturalisation/Sejour

https://www.isere.gouv.fr/Demarches/Immigration-Naturalisation/Sejour/Demarches-bureau-accueil-sejour/Arrondissement-de-Grenoble
Les rendez-vous de renouvellement de titre sont actuellement mis à jour le mardi et jeudi à 9h le matin et sont très vite pris. Il faut s'y prendre 3 mois avant l'échéance.
Pour les récépissés il faut faire la demande pas plus de 14 jours avant l'échéance et la refaire si vous n’avez pas de réponse sous huitaine.
 
L’AME en question (suite)
Dans la Lettre précédente, nous vous faisions part des inquiétudes concernant le devenir de l’AME, à savoir si le nouveau premier ministre reprendrait à son compte l’engagement pris par l’ancienne. Pour l’instant, il ne semble pas que la réforme soit à l’ordre du jour.  
Mais à Grenoble la CPAM, rue des Alliés, semble tout faire pour que « cette protection santé  qui s'adresse aux ressortissants étrangers en situation irrégulière et précaire » leur soit inaccessible. Preuve en est, la lettre collective de structures médico-sociales de l’agglomération grenobloise accompagnant des personnes dans l’ouverture de leurs droits à l’Aide Médicale de l’État envoyée à la responsable du pôle partenariat / LUP (Ligne Urgence Précarité) CPAM de l’Isère et au responsable du Service d’accès aux droits et aux soins, CPAM de l’Isère.
Cette lettre détaille les nombreux dysfonctionnements constatés  dans le dépôt des dossiers de demande d’Aide Médicale de l’État (AME) à la Caisse Primaire de l’Isère.
  • L’empêchement d’accès aux guichets pour une première demande, alors que c’est obligatoire, par des vigiles à l’entrée du bâtiment.
  • Le refus de dossier pourtant complet et l’exigence de documents qui ne sont pas indiqués comme obligatoires par les listes rédigées par l’Assurance Maladie elle-même.
  • L’attestation de dépôt qui n’est pas remise systématiquement.
Ainsi que d’autres blocages qui ne dépendent pas directement de la compétence de la Caisse de l’Isère. Lire la lettre
 
Loi du 26 janvier 2024 pour contrôler l'immigration, améliorer l'intégration
Vous trouverez sur le site officiel « Vie publique » l’essentiel de la loi. Loi, composée des articles non censurés par le Conseil D’État, qui demeure malgré tout l’une des plus répressives depuis 1945. La suppression des catégories protégées contre les expulsions, l’extension sans précédent de la double peine, la fin de la stabilité des titres de séjour pour ne citer qu’eux, sont autant de mesures profondément attentatoires aux droits fondamentaux des personnes, qui stigmatisent, répriment, excluent et mettent en danger.
Vous trouverez également un lien : « Entrée, séjour, travail, éloignement : le statut des étrangers en France » dont le sommaire est édifiant sur la politique toujours plus répressive menée par la France depuis 1945 : 1.Le contrôle des flux migratoires : une constante depuis près de 50 ans, 2.L’éloignement des étrangers : à la recherche d’une efficacité toujours plus grande, 3.Le regroupement familial, un droit reconnu mais des conditions d’exercice toujours plus strictes, La main-d’œuvre immigrée : une immigration très encadrée.

Loi immigration : Un pouvoir de nuisance intact
À l’issue d’un épisode inédit qui a vu l’exécutif se défausser sur le Conseil constitutionnel pour éliminer des dispositions nauséabondes qu’il avait lui-même complaisamment validées, reste une loi qui s’en prend violemment aux droits des personnes étrangères. Lire l'article, Gisti


Sauvetage des migrants-naufragés en Méditerranée : comment la politique de l’UE doit évoluer
Des voix s’élèvent de toutes parts pour alerter sur les limites financières et politiques auxquelles se heurte désormais l’aide humanitaire internationale dans sa capacité de déploiement. Les besoins en matière d’aide humanitaire ont presque doublé au cours des dix dernières années, mais le taux de croissance du financement de cette assistance n’est toujours pas suffisant pour répondre à l’augmentation des besoins humanitaires.
En 2022, moins de 58 % des appels humanitaires ont été financés. Si l’on se base sur les tendances actuelles, on ne peut que s’attendre à ce que ce taux augmente, ce qui entravera l’efficacité et l’efficience des interventions.
Les fonds gouvernementaux, qui représentent 80 % des ressources annuelles de cette aide humanitaire internationale, traduisent des choix directement liés aux priorités politiques des pays donateurs. La situation des secours à l’égard des migrants naufragés en Méditerranée illustre de façon caricaturale les logiques d’une « compassion à géométrie variable », alors que c’est dans cette mer que l’on dénombre désormais le plus de décès sur le chemin de la migration. De 2014 à janvier 2024, le nombre de morts est ainsi estimé à presque 29 000 personnes. Lire l'article, The Conversation

Jeudi 15 février à 18h30, Maison de l'International de Grenoble
Se tiendra le vernissage des expositions Dawn, les enfants d'Ukraine, photographies de Youry Bilak (en sa présence) et Justice pour l'Ukraine, présentée par le Groupe Amnesty International de Grenoble.
Dans le cadre des expositions (du 15 février au 29 mars), deux rencontres auront lieu le vendredi 16 février
à 9h : Rencontre avec Youry Bilak, Julien Fabre, Professeur d‘histoire-géographie au lycée Pablo Neruda et Alexeï Evstratov, Enseignant-chercheur d‘études slaves à l‘Université Grenoble Alpes et à 18h30 : Conférence Les enfants face à la guerre en présence de Kateryna Ihnatenko, sociologue (Professeure associée, PhD, fellow of MSCA4UKRAINE program, Ilia State University (Georgia) et de Youry Bilak.
En partenariat avec Europe Direct Isère - Savoie Grenoble, Ukraine Grenoble Isère, Innova, Amnesty International, Université Populaire Européenne de Grenoble (UPEG), Haute école pédagogique, Cartooning for Peace.
Et toujours à voir, l'exposition « Les Tirailleurs d'Afrique ».

 
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