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Randonnée sur les hauteurs du plateau de l'Arselle
Édito

Chères amies, chers amis,

"Vingt et trois étrangers et nos frères pourtant", L’affiche rouge - Aragon
Mercredi 21 février 2024, Missak et Mélinée Manouchian sont entrés au Panthéon, et avec eux 22 de leurs camarades du groupe FTP MOI, groupe de résistants (les francs-tireurs partisans main-d'œuvre  immigrée,) 80 ans, jour pour jour après leur exécution au Mont Valérien le 21 février 1944 par les nazis.

Une reconnaissance tardive de la France mais une reconnaissance quand même.. Comment ne pas éprouver une grande amertume lorsqu'on entend le discours d’intronisation au Panthéon  alors  que la naturalisation française fut refusée à deux reprises à Missak Manouchian. Il donna sa jeunesse, son sang, sa vie pour la France. Communiste, il portait haut les idéaux de l'internationalisme, de la liberté, de la fraternité. Il travaillait comme ouvrier, mais il était aussi poète amoureux de la culture française.

Beaucoup de nos accueillis ignorent le rôle joué par les exilés dans la Résistance française et cela n'apparaît pas dans le Livret du citoyen que les étrangers doivent assimiler lorsqu'ils demandent la nationalité française.

Car aujourd'hui, avec la nouvelle loi immigration en vigueur depuis le 28 janvier 2024, qui durcit toutes les conditions d’accès à un titre de séjour,  on est bien loin des belles paroles du discours présidentiel honorant le rôle des étrangers dans la Résistance française.
C'est même le grand écart. Entre les lignes de ce nouveau Céseda, on lit plutôt une suspicion généralisée sur chaque demande de titre, de renouvellement de titre où les preuves d'intégration ne sont jamais suffisantes. Il faut les donner et les redonner encore.

Avec la numérisation de toutes les demandes, on est entré dans un monde souvent, kafkaïen sans interlocuteur humain. Les exilés font les frais de tous les bugs informatiques, des rallongements des délais d'examen, des demandes qui les conduisent à la perte de leurs droits sociaux et à des situations humainement intenables. France Bleu Isère et FR3 Auvergne Rhône-Alpes ont récemment mis l'accent sur le fait que la préfecture finissait elle-même par fabriquer des sans-papiers.

Les temps s'annoncent très durs pour nos Accueillis et il va être plus que jamais nécessaire de continuer à les accompagner dans le dédale juridique, de cheminer à leur côté à travers le parrainage, nous avons besoin encore, et encore de nouvelles marraines et de nouveaux parrains. Il va être plus que jamais nécessaire de multiplier les cours de français et de soutenir toutes les activités de création qui permettent l’échange, la transmission et nous enrichissent mutuellement.
 
L’Apardap compte sur vous

Patricia l’Écolier
Bureau et CA Apardap


A noter dans votre agenda

Vendredi 29 mars à 17h30 | AG Apardap, salle de conférence de la Maison des Associations


Informations

Une randonnée en raquette, sans neige et… sans raquette
Ce mercredi 21 Février nous sommes allés nous balader avec une dizaine d’accueilli.e.s. sur les hauteurs du plateau de l'Arselle dans le cadre d'une sortie Partage & Découverte
Ce fut une belle journée nature, qui faute de neige, n'aura pas nécessité les raquettes escomptées. Une journée remplie de sourire, de glissades et de photos qui aura été pour certains une première sortie en montagne. 
C'est en effet un des objectifs de Partage & Découverte, que de faire découvrir et rendre accessible les espaces qui nous entourent et les loisirs que nous y pratiquons. Ces moments permettent aussi aux accueilli.e.s de sortir un instant des difficultés qu'ils rencontrent au quotidien.
Fort du succès de cette journée, les prochaines sorties de ce type sont en train d'être organisées. A bientôt la suite !
Léonard, Volontaire Service Civique

Comment la préfecture fabrique des sans papiers
Le 16 février dernier, L’APARDAP, La Cimade, le Réseau Université Sans Frontières (RUSF) et le collectif des Associations Africaines Étudiantes de l’Isère (CAAEI), organisaient une conférence de presse à la Maison des Associations, afin de dénoncer les ruptures de droits pour les étrangers en situation régulière et alerter sur ses répercussions dramatiques. (Vous pouvez retrouver le reportage à 05mn30 sur France 3 Auvergne Rhône-Alpes).
Ces associations accompagnent au quotidien les personnes étrangères dans leur parcours et leurs démarches afin que leurs droits et leur dignité soient respectés. Elles interpellent régulièrement les services de la préfecture en ce sens et, malheureusement, malgré les échanges, la situation des personnes étrangères ne fait qu’empirer. Nous vivons dans un dysfonctionnement systémique de l’administration qui n’arrive pas à accompagner l’évolution des procédures.
Aujourd’hui à Grenoble, tous les jours, des dizaines de personnes étrangères, en situation régulière, perdent leurs droits et replongent dans le circuit infernal de la situation irrégulière :

  • Tout d’abord, vivre à nouveau au quotidien sous la menace d’expulsion du territoire (OQTF)
  • Perte de son travail sauf pour les personnes qui ont un employeur engagé et motivé qui prend des risques en embauchant quand même une personne en situation irrégulière
  • Perte de l’accompagnement par France Travail et réduction de l’accompagnement des jeunes par la Mission locale
  • Suspension des APL et des allocations familiales, ce qui implique un fort risque de perte de leur logement et menaces d’expulsion pour certains
  • Et de plus, redémarrage à 0 du parcours infernal de demande de titre de séjour, sachant qu’en général, les personnes arrivées en situation irrégulière, mettent 3 à 10 ans pour obtenir un titre de séjour.

Face à ces situations dramatiques qui violent les droits fondamentaux et la liberté de chacun et chacune, ces associations grenobloises revendiquent des moyens suffisants pour l’accès effectif aux services publics pour toutes et tous et une alternative systématique à la dématérialisation.

Mercredi 20 mars : "Ne me parlez pas de migration » à la Faïencerie
L’association Tronch’lucide, actifs sur la commune de La Tronche dans les domaines de l'écologie et de la solidarité organise une représentation du spectacle :"Ne me parlez pas de migration" mis en scène par la compagnie "Entre Autres" le mercredi 20 mars 2024 à La Faïencerie à 19h45.
Ce spectacle est un doux mélange de textes percutants, de chansons, de musiques pour nous parler d'identité, d'appartenance et de migration. Sciences humaines et humour garantis !
Des échanges auront lieu à l’issue de cette représentation afin de permettre une meilleure visibilité sur les besoins auprès des personnes en situation d’exil et ainsi donner aux spectateurs la possibilité de se questionner, de s’engager.


La Cimade décrypte la loi asile et immigration
La loi pour contrôler l’immigration promulguée le 26 janvier 2024 est l’une des plus répressives de ces 40 dernières années. Elle constitue un cap supplémentaire vers des atteintes sans précédent aux droits des personnes migrantes.
Le parcours législatif de cette loi est emblématique de la volonté obsessionnelle d’appréhender les migrations sous l’angle d’une prétendue menace pour nos sociétés, de réprimer les personnes étrangères, de jouer sur les peurs, au détriment des droits fondamentaux, de la réalité des mouvements migratoires, du respect de l’état de droit et de nos principes constitutionnels.
 
Le Conseil Constitutionnel, dans sa décision du 25 janvier, a pu procurer un soulagement en censurant 35 articles de la loi, dont ceux relatifs aux prestations familiales, au droit du sol, au délit de séjour irrégulier, au droit au séjour pour les étrangers malades… Mais ce soulagement est en réalité en trompe-l’œil. D’une part, parce que de nouveaux combats seront à mener à travers le risque de voir des mesures exhumées de la loi revenir au Parlement ; les articles censurés par le Conseil constitutionnel l’ayant été pour des raisons essentiellement procédurales et non sur le fond. D’autre part, parce que la loi composée des articles restant demeure porteuse de régressions majeures. La suppression des catégories protégées contre les expulsions, l’extension sans précédent de la double peine, la fin de la stabilité des titres de séjour, le creusement des inégalités dans les territoires ultramarins, pour ne citer qu’elles, sont autant de mesures profondément attentatoires aux droits fondamentaux des personnes, qui stigmatisent, répriment, excluent et mettent en danger. Le lien


Roissy. Première victoire : une centaine de grévistes sans-papiers obtiennent des autorisations de séjour
En octobre dernier, plus de 600 travailleurs sans-papiers avaient déclenché une grève coordonnée dans plus d’une trentaine d’entreprises afin d’obtenir la délivrance de CERFA de la part de leurs employeurs, documents indispensables au dépôt des demandes de régularisation en préfecture.
Aujourd’hui, la totalité des travailleurs relevant de la préfecture du département du 93 a obtenu un récépissé avec autorisation de travail, autrement dit un document les autorisant à séjourner et travailler sur le territoire français pendant les six prochains mois, en attendant que leurs dossiers soient étudiés au fond. Dans le cadre de la grève menée, ils avaient également obtenu de leur employeur qu’il s’engage à les reprendre dans la société dès l’obtention de l’autorisation de travail et ils ont donc pu réintégrer leurs postes. Le lien

Social

Nouveau lieu de répit pour les futurs parents ou les parents d'enfants de 0 à 4 ans
Ce lieu est ouvert aux parents avec enfant de moins de 4 ans ou à naitre qui auraient besoin d’un endroit pour se mettre à l'abri, faire une pause, partager, échanger. L'accès est libre, vous pouvez venir quand vous le voulez : les professionnel-les du CCAS vous accueillent pour une matinée, un après-midi ou juste un petit moment. Vous pourrez :

  • Partager un moment de jeu avec votre enfant ou le regarder jouer avec les autres
  • Échanger avec des professionnel-les de la petite enfance
  • Trouver des informations utiles à votre quotidien de parent
 


Pour vous tenir informé de la vie de l'association, sur l’évolution des décisions prises par l’État, les administrations concernant les aspects juridiques et administratifs, comme ceux de la vie quotidienne, vous pouvez consulter notre site ou notre page Facebook que nous tenons à jour régulièrement.
Pour nous contacter :
apardap@gmail.com
Tél : 09 51 93 48 18

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Association APARDAP · 6, rue Berthe de Boissieux · Grenoble 38 000 · France

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