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Mardi 25 octobre 2022
 

Bullshit jobs : quel sens a vraiment mon boulot ?

En 2013, David Graeber, anthropologue américain des plus corrosifs, publiait un article sur ces « emplois rémunérés [...] si totalement inutiles, superflus ou néfastes que même le salarié n’arrive pas à justifier leur existence » : les bullshit jobs. Dix ans après, les jobs et plus largement la question du sens et de l’utilité du travail sont toujours bien vivaces.

En témoigne l’ouvrage de Nicolas Kayser-Bril, Imposture à temps complet (Editions du Faubourg). Son postulat : si les bullshit jobs perdurent, c’est qu’ils profitent à quelqu’un… Ses hypothèses sont multiples : besoin de distinction sociale, besoin pour les managers d’avoir des subalternes, etc. 

Graeber énonçait, lui, que les jobs à la con avaient été créés dans le but de faire perdurer une aliénation par le travail à l’heure où les avancées technologiques ouvrent la perspective d’une société du temps libre.

Et concrètement, tu fais quoi ? 

Pour poser le cadre de sa réflexion, Nicolas Kayser-Bril s’appuie sur sa propre expérience au sein d’un institut de formation gouvernemental où il était chargé de mettre en place des
« multiplicateurs de journalisme de données via un enseignement en blended learning ». Une tâche que personne n’a su lui définir précisément. Et c’est sans doute là le propre du job à la con

Qui sait comment un growth hacker, un chief evangelist ou un feel good manager dépensent leur temps de travail ? Il est tentant de moquer ces intitulés faits d’anglicismes ou des « ornements » sémantiques qui obscurcissent les contours du métiers ou de la mission. Mais il ne faut pas s’arrêter à ça et distinguer les jobs qui répondent à de nouveaux besoins des coquilles a priori vides.

Car après tout, le sens et l’utilité sont deux notions très subjectives. Ce qui semble utile à l’un ne l’est pas à l’autre.

Bullshit jobs : un mythe ou une réalité ?

Comment définir l’utilité d’un métier ? Quelles valeurs convoque-t-on ? Maddyness s’est rapproché de Camille Morvan, co-fondatrice de Goshaba, et Mathilde Callède, Chief People Officer chez Shine pour décortiquer ce sujet qui ne fait pas toujours consensus quant à sa définition. Et tant mieux.

Découvrir la vidéo Maddytips

Le mot de la fin

« Au travail et à la maison, nous ne sommes qu’une seule et même personne, nous cherchons à mettre notre énergie au service de ce qui nous semble juste. En tant que Head of Impact chez Salesforce, mon rôle repose sur 4 piliers : renforcer l’impact de Salesforce sur le développement durable, l’égalité, l’engagement philanthropique et l’employabilité dans la Tech. Si chacun garde sa quête de sens, alors les modèles économiques et sociaux vont enfin se libérer. »

par Marie Petitcuénot, Head of Impact, Salesforce France

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