Qu'est-ce qu'on boit ?

Verre d'Onge 2021 de Très-Précieux-Sang (235$/MAGNUM!)
Rouge. Il y a un peu plus d'un an, avec nos amis Verre d'Onge, on s'est mis à rêver à une production unique de bouteille de vin en verre soufflé. Après quelques (plusieurs) bouteilles de vin bues, on en est venus à décider d'isoler le meilleur vin de 2021, soit une macération carbonique de marquette élevée 11 mois sur lies de seyval. Comme vous pouvez voir sur la vidéo de Verre d'Onge, chaque bouteille est travaillée individuellement. Le vin est déjà prêt à boire, mais atteindra probablement son optimum dans 5 ans (mais comme j'ai déjà écrit ici, c'est un art difficile que de prédire le vieillissement d'un vin). C'est un vin rouge de soif, à boire légèrement rafraîchi, qui présente le plaisir des bons Beaujolais. La bouteille, une fois bue, devient un objet de collection à conserver. À ce prix, qui se rapproche davantage du prix de l'art que du vin, ça fait un très beau cadeau à offrir à autrui (ou à soi). L'année 2021 représente le plus beau millésime de l'histoire du Québec et ce sont les dernières bouteilles qu'il nous reste à vendre :)

Ficelle 2020 d'Alexis Hudon (22,45$)
Blanc. Très cool de voir que le Québécois Alexis Hudon fait son entrée en SAQ. Il a travaillé pendant 10 ans comme sommelier à Québec, Montréal et Paris. Il a fait ses premières vendanges chez Julien Guillot en 2014 en Bourgogne. Quelques années plus tard, alors qu'il faisait les vendanges chez Bertrand Jousset, en Loire, ce dernier l'a encouragé à s'inscrire à l'école d'Amboise en viti-oeno. Il fait du vin lui-même de négoce depuis quelques années. C'est un assemblage de colombard (50%), melon de bourgogne (35%) et folle blanche (15%). 

MAC 2 2021 du Domaine Olivier Pithon (33,25$)
Orange. Cool jeune homme du Roussillon dont on bien évidemment souvent croisé les vins à la SAQ ces dernières années. Dès l'âge de 14 ans, il travaillait déjà dans les vignes, dans son Anjou natal. C'est assez rare que les gens nés dans le vin en France changent de région en cours de vie ! Maccabeu en macération pelliculaire (durée inconnue) et élevage de 24 mois en barriques. 

Dessous de table 2020 de Catherine Riss (31$)
Blanc. Catherine, évoluant dans l'univers de la restauration, s'est aventuré dans le monde de la viticulture en allant faire des stages ici et là. En 2013, elle a racheté ses premières vignes et sa nouvelle vie débutait ainsi. Aujourd'hui, elle travaille ses 4 hectares de vignes en biodynamie à Mittelbergheim, voisine de Patrick Meyer. Assemblage de pinot auxerrois et de sylvaner avec une belle vivacité et un bas taux d'alcool pour l'alsace. 

La Bohème 2020 du Domaine de la Sénéchalière (27,30$)
Blanc. Grand nom dans le monde du vin nature. Marc Pesnot est à 15 km à l'est de Nantes, en plein coeur du Muscadet. Il a hérité de parcelles qui n'avaient jamais vu d'engrais ni de pesticides. Il a fait sa première cuvée nature en 2001. Il possède 13 hectares et fait des vins sans soufre d'un précision exemplaire. 100 % melon de bourgogne. 

Le Beaujolais 2021 de Marcel Lapierre (29,30$)
Rouge. Marcel Lapierre avait tout bonnement repris le domaine des mains de son père, en 1973, mais c'est la rencontre avec le chimiste Jules Chauvet qui a changé sa façon de voir et de concevoir le vin. C'est un des visages les plus connus du vin nature, mais il nous a prématurément quitté en 2010. C'est aujourd'hui Mathieu Lapierre qui est à la barre du domaine. Gamay provenant de 3 parcelles qui s'en vont généralement dans le raisin gaulois, mais cette idée Mathieu et Camille ont décidé de les séparer ! 10 à 21 jours de semi-carbonique avec élevage de 6 mois en cuve. 

Côte de Rouffach Riesling 2018 de René Muré (29,65$)
Blanc. Véronique et Thomas Muré travaillent 12 hectares en biodynamie à Rouffach, sur le domaine familial. J'adore leurs vins, mais plus particulièrement ce riesling. Vignes de 40 ans sur une parcelle composée majoritairement de calcaire. L'élevage se fait sur lies fines pendant 18 mois. Riesling sec et vivifiant, parfait pour ouvrir la soif.

Malolactix par Le Sot de l'Ange (27,45$)
Rouge. Quentin Bourse, grand fan du Québec et du Canadien de Montréal, animé d'une passion contagieuse pour le vin. Il travaille une quinzaine d'hectares dans une petite appellation oubliée. Sa cuvée Malolactix est un classique, mais normalement en importation privée. Assemblage de grolleau, gamay, cabernet franc et melon de bourgogne. L'an dernier, j'ai noté beaucoup de fruits et de gouleyance, mais une bonne réduction qui nécessitait de donner de l'air au vin. À voir comment le vin se comporte cette année !

Hautes-Côtes de Beaune 2021 du Domaine Billard Père & fils (30,25$)

Rouge. Le domaine est situé à Rochepot, 15 km au sud de Beaune. Jérôme gère depuis 1999 ce 17 hectares travaillé en lutte raisonnée à la vigne. C'est de la belle Bourgogne à bon prix, une denrée rare. Ce pinot a fait un élevage de 10 mois en fûts, avec 10 % de bois neuf. Leur aligoté à 22,30 $ sort également cette semaine, très bon pour le prix !

Swartland Papegaai 2021 de AA Badenhorst (20,95$)
Rouge. Beau fruit, bonne coupe, bon prix, Moores ! Producteur emblématique bio d'Afrique du Sud, Badenhorst a appris à faire du vin à Crozes-Hermitage. Leur chenin blanc qui tourne autour de 18 $ m'a souvent dépanné il y a trois ans, en genre de blanc d'apéro pas cher. Cette cuvée de cinsault est vraiment travaillée de manière à avoir un petit fruit croquant, digeste, aucune lourdeur. Simple et efficace. 

Fragile 2020 de La Grange aux belles (33,50$)
Blanc. Dans la catégorie "C'EST EN SAQ ÇA?".  À la base, La Grange aux belles, c'est le projet de Marc Houtin, fondé en 2004 alors qu'il avait fait plusieurs stages et qu'il avait envie de faire des vins nature. Julien Bresteau a rejoint le projet en 2008, puis Rémi Fournier et Gérald Peau quelques années plus tard. Ils travaillent une quinzaine d'hectares à Anjou, autour de l'AOC Coteaux de l'Aubance. Chenin avec 11 mois d'élevage en barriques. 

Émeri 2021 du Domaine Éric Chevalier (23,70$)
Rouge. Le Muscadet se cherche depuis un certain nombre d'années. Au fil du temps, la région s'est mise à produire très souvent des vins soit insipides et convenus ou soit sucrés. Cela dit, d'extraordinaires producteurs nous prouvent année après année que ce n'est pas le terroir ou le melon de Bourgogne le problème, mais la production industrielle de vins. Muscadet-Sèvre-et-Maine est l'appellation qui produit le plus de vins de toutes les appellations de la Loire. Éric Chevalier est certifié bio depuis peu et produit d'excellents vins à de très bons prix. Quand il a repris le domaine familial en 2006, il a décidé d'entreprendre un long travail de remise en forme du vignoble en arrachant et en replantant une bonne partie du vignoble. 85 % grolleau et 15 % pinot noir avec 15 jours de fermentation en grappes entières. Élevage d'environ 6 mois sur lies. 

Alsace Grand Cru Kaefferkopf Riesling 2018 de Meyer-Fonné (56$)
Blanc. Domaine de 18 hectares en conversion biologique où l'on vise à faire des vins de terroir. Je vous ai toujours parlé de leurs cuvées d'entrée de gamme, mais ici on est véritablement sur un "vin de terroir". Ce riesling provient d'une parcelle d'un demi hectare sur sols de marnes et de grès. Les vignes ont près d'une quarantaine d'années. 12 mois d'élevage en foudres. 6,5 grammes de sucre résiduel, donc à éviter à l'apéro, mais fantastique à table. 

Côtes du Rhône Village Roaix 2019 du Domaine Élodie Balme (26,55$)
Rouge. Élodie Balme travaille ses vins en maximisant l'expression du fruit en plus d'être en conversion vers la certification bio. Assemblage assez typique pour la région : 75 % grenache, 20 % syrah et 5 % mourvèdre. 20 jours de cuvaison, raisins égrappés, puis 8-10 mois d'élevage en cuves béton. Vin de table !

Vacqueyras 2020 du Domaine de la Bouïssière (37$)
Rouge. Serait-ce le side project de la comédienne Pascal Bouïssière ? Hihihihi. Domaine travaillé en bio, non certifié, qui, au fil des dernières années, a changé son approche au chai pour des extractions moins longues et donc des vins plus faciles d'approche en jeunesse. Assemblage composé à 60 % de grenache, 20 % mourvèdre et 20 % syrah. Macération à 50 % en grappes entières, élevage en ciment, en fûts et en cuves, mis en bouteille par gravité, sans collage ni filtration, ajouts minimes de sulfites. Leur Gigondas Font de Tonin 2019 sort également cette semaine. 

Ravazzol Amarone Classico Superiore 2016 de Ca' La Bionda (77,75$)
Rouge. Je n'ai toujours pas goûté ce vin. À vrai dire, ce n'est pas une appellation qui m'interpelle particulièrement (surtout par ignorance, je l'admets) sauf que la description sur le site d'Oenopole me rend très très curieux : "La famille Castellani, elle, fabrique de vieux Valpo, des Valpo pâles, pleins de fruits, des valpolicellas vibrants qui ne sont pas masqués par du bois neuf (l'élevage me fait douter quand à cette affirmation, mais je demande à être confondu!) et des concentrations caricaturales". 70 % corvina, 20 % corvinone, 10 % rondinella et molinara. 5 jours de passerillage, 40 jours de macération. 36 mois en foudres neufs, 8 mois en bouteilles. 

Amarone della Valpolicella Classico 2016 (55,50$)
Rouge. Domaine familial presque centenaire, mais qui se concentre sur la culture de la vigne et de l'olivier depuis les années 1960. Je n'ai jamais goûté les vins du domaine, mais c'est Symbiose qui importe, j'ai donc confiance en la qualité du produit. Ils embouteillent depuis 1980 et comptent 50 hectares divisés en trois vignobles. Assemblage composé à 70 % de corvina, 20 % rondinella et 10 % sangiovese. 

A Pèl Ancestral Brut Nature 2021 de Loxarel (28,55$)
Pet nat. Domaine biodynamique familial situé dans le Penedès, en Catalogne, qui produit des bulles phénoménales, représenté par Ward & Associés. Chez Loxarel, on sait jouer avec la chaleur du Penedès. 100 % xarel-lo, début de fermentation en amphores de 1000 litres, puis mise en bouteille avant la fin de la fermentation. 

Blanc de blancs Brut Nature de Laherte Frères (68$)
Champagne. Domaine de 11 hectares représenté par Glou où c'est aujourd'hui Aurélien Laherte, 7e génération, qui fait du champagne dans l'esprit du "nature", bien que ce soit l'appellation la moins nature qui existe en raison de toutes les manipulations demandées par le cahier de charge. 100 % chardonnay provenant de sols d'argiles fines où on retrouve 50 % de vins de réserve (vin des années antérieures conservé en barriques). Élevage en petits foudres et barriques, malo partiellement réalisée, dégorgé à la volée et non dosé. 

Côtes du Rhône Le Temps est venu 2020 de Stéphane Ogier (24,70$)
Rouge. Stéphane a repris le domaine des mains de son père en 1997 après avoir travaillé en Bourgogne, où il a appris à faire des vins en finesse et en élégance. Il a agrandi le domaine en mettant la main sur des tops parcelles à Côte-Rôtie et à Condrieu, entre autres. Cette cuvée d'entrée de gamme est un assemblage de grenache et de syrah, parfaite à table. 

Supernova du Domaine 2021 Danjou-Banessy (29,70$)
Orange. En 2000, les frères Danjou ont repris le domaine fondé par leur grand-père dans le Roussillon, une cinquantaine d'années plus tôt. Ils sont situés juste au nord de Perpignan. Leurs 15 hectares de vignes sont âgées entre 15 et 120 ans ! Ils travaillent en bio en y intégrant certaines pratiques biodynamiques tel que le suivi du cycle lunaire. J'ai bu cette cuvée lors d'une dégustation de vins oranges en 2018, mais c'est il y a trop longtemps et je ne m'en souviens plus très bien (mais si la bouteille était là, c'est que ça devait être bon). 30 jours de macération de muscat d'alexandrie avec élevage de 8 à 10 mois en béton.

Alsace Lune à boire du Domaine Kreydenweiss (32,50$)
Orange. Depuis 2007, c'est Antoine Kreydenweiss qui s'occupe du domaine, avec sa femme et leurs filles. Total de 13,5 hectares travaillé en biodynamie depuis 1989. J'aime beaucoup ce domaine alsacien. Ce vin s'inscrit davantage dans le style qu'Antoine et Charlotte plutôt qu'en continuité du travail de Marc. Gewurztraminer en macération pelliculaire pendant une semaine. Je me demande s'il n'y a pas un peu d'ajout de presse directe de sylvaner également. Élevage sur lies en demi-muids et en foudres. 

Bourgogne Pinot gris 2019 d'Athénaïs de Béru (55,50$)
Orange. Athénaïs est une vigneronne de grand talent, je vous en parlais la semaine dernière. Elle travaille en biodynamie, depuis 2011, à Chablis. Elle a commencé un peu de négoce il y quelques années en raison de gels importants à Chablis, mais maintenant, elle achète ses raisins uniquement dans l'Yonne. Macération d'un mois après égrappage manuel, élevage en fûts. Vin de toute occasion, apéro comme à table, avec beau potentiel de garde sur 5-10 ans. Son sauvignon gris, en blanc, avec une macération de 12 à 24h, fait également partie de l'arrivage de la semaine. 

Côtes du Jura Chardonnay Les Compères 2018 d'Anne et Jean-François Ganevat (49$)
Blanc. Ganevat, connu sous le surnom de Fanfan, était probablement pré-destiné à faire du vin, venant d'une lignée de vignerons remontant au 17e siècle. Cela dit, cela n'explique pas pour autant le succès montre que le Jurassien a connu. Il est devenu l'une des icônes du vin nature. Il a repris le domaine familial en 1998 après avoir travaillé à Chassagne-Montrachet au prestigieux domaine Jean-Marc Morey. Il travaille 8,5 hectares de vignes dans le sud du Jura, à Rotalier. Je n'ai pas trouvé les infos de vinification sur cette cuvée de négoce de chardonnay. J'en ai bu une cette semaine et c'est resté très discret, je pense que ça a besoin de temps. 

La Luna 2021 de Bruno Duchêne (37,50$)
Blanc. Je ne pensais jamais voir ça débarquer en SAQ !! Bruno Duchêne, c'est quand même une rockstar du vin nature. Dans une ancienne vie, il était distributeur de champignons sauvages non pas à Berri-Uqam, mais en Loire ! Il est allé s'installer à Banyuls, complètement au sud du Roussillon, à la frontière avec la Catalogne. Ce sont des terroirs extrêmement difficiles à travailler en raison des fortes pentes et de la composition des sols. Par expérience, les vins peuvent être légèrement affectés par le transport. Ma plus grande expérience de La Luna, je l'ai vécue avec une bouteille qui avait fait un bon 5 ans de cave au Alep :). Grenache blanc, xarel-lo et grenache gris, 5 jours de macération sur peaux. Le xarel-lo a fait un élevage en amphore. 

Vigneti Delle Dolomiti Sgarzon 2019 de Foradori (52,75$)
Rouge. Au-delà du fait qu'Elisabetta Foradori soit une de mes vigneronnes préférées en Italie, c'est surtout une dame extrêmement respectée dans le monde du vin nature. C'est aujourd'hui son fils Emilio qui fait les vins, alors que sa fille Myrtha (qu'on a vue dans Les Fermiers) s'occupe de son projet de maraîchage entre les rangées en pergola. C'est la reine du radicchio ! Raisins égrappés puis macération de 8 mois en amphore. Le vin est ensuite remis en amphore pour un élevage de 8 mois. Si j'avais UN mot à choisir pour décrire ce vin : velours.

Bourgogne Hautes-Côtes-de-Nuits 2020 du Domaine Henri Naudin-Ferrand (41,50$)
Rouge. On connait bien Claire Naudin pour son excellent bourgogne aligoté qui rentre toujours à bon prix. Elle travaille sur deux gammes. Les cuvées Henri-Naudin Ferrand sont en faites en continuité avec le style de son père, donc plus classique. C'est plus traditionnel, souvent délicat et très floral. Ce genre de vin bénéficie généralement d'un peu de temps à la cave pour que l'élevage s'harmonise au vin (mon dieu que je me sens intelligent après une telle phrase).15 jours de macération de pinot noir égrappé, 10 mois d'élevage en fûts (25% neufs) et 5-6 mois en cuve. 

Morgon 2020 d'Antoine Sunier (35,50$)
Rouge. Ward & Associés représente deux domaines distincts, de deux frères, Antoine et Julien Sunier. De ce que j'ai goûté des deux, Julien fait des vins du Beaujolais dans le style de Yann Bertrand, Karim Vionnet, Georges Descombes, alors qu'Antoine fait des beaujolais avec beaucoup de complexité et de profondeur, un peu comme ceux de Foillard et de Chamonard. Vignes de gamay d'une soixantaine d'années provenant du lieu-dit Croix de chèvre, composé de sols très rocheux à 270 mètres d'altitude. 8 à 15 jours de macération carbonique, puis élevage majoritairement en barriques. 

Bourgogne La Monatine 2018 de Marthe Henry Boilot (43,50$)
Blanc. Marthe Henry Boillot a repris le domaine de son grand-père Pierre Boillot en 2013. Elle a d'abord travaillé comme journaliste à Paris avant de décider de revenir à ses souches familiales, à Meursault. Elle est allé suivre sa formation à Beaune et a notamment travaillé chez un vigneron que j'adore : Jean-Yves Devevey. Élevage en vieilles barriques sur lies fines. Son aligoté de Santenay, avec élevage en barriques, sort également cette semaine, à 37,75$. 

Cornaline 2016 du Domaine Hauvette (62,25$)
Rouge. Magnifique domaine biodynamique situé en Baux de Provence dont nous avions une cuvée au Candide. Celle-ci est un assemblage de grenache, syrah et cabernet sauvignon, des vignes ayant en moyenne 40 ans d'âge. Dominique possède aujourd'hui 17 hectares tout près d'un autre domaine très réputé, le Domaine Trévallon, alors qu'il y a 30 ans elle était avocate en Savoie. 

Mi-Pente 2019 du Domaine la Butte (48,50$)
Rouge. Domaine qui appartient à Jacky Blot, également propriétaire du Domaine La Taille aux loups. J'aime tout ce que j'ai goûté de ce vigneron. Mi-Pente, c'est la plus grande cuvée du domaine qui jouit d'une bonne réputation. Du cabernet franc à coucher en cave, mais en se gardant toujours au moins une bouteille à goûter en jeunesse pour pouvoir constater l'évolution.

Cour-Cheverny François 1er Vieilles vignes 2018 du Domaine des Huards (36,25$)
Blanc. Domaine aujourd'hui dirigé par Alexandre Gendrier, 7e génération, et converti à l'agriculture biodynamique depuis 1998. Je vous parle toujours du grand respect que j'ai pour le domaine, car chacun des vins que j'ai bus est toujours très bien fait à très bon prix. C'est leur grande cuvée, de vieilles vignes de 75 ans de romorantin. L'élevage se fait en inox sur lies fines. Le potentiel de garde est grand sur cette cuvée. 

Barolo 2018 de Josetta Saffirio (64$)
Rouge. Josetta Saffirio et Roberto Vezza sont à la tête de ce domaine de cinq hectares, qui était à la base un seul hectare de vignes plantées par le grand-père de Josetta. J'aime beaucoup leur Barbera d'Alba. Domaine qui est certifié bio depuis 2017 et qui travaillait en lutte raisonné avant, à Castelleto di Monforte d'Alba. Je n'ai jamais goûté leur Barolo. 24 mois d'élevage en fûts de chêne, 6 mois en béton et 6 mois en bouteille. Vin de garde, mais le soucis d'avoir fait un élevage d'un an sans bois laisse croire que le vin peut déjà être intéressant à boire. 

Barolo San Lorenzo 2018 de Fratelli Alessandria (78,25$)
Rouge. La famille Alessandria a un style qui se situe entre les traditionalistes et les modernistes. Ils ont 12 hectares sur quelques une des plus importants crus de Verduno et Monforte. Des vins de grande élégance. Cette cuvée provient de vignes de nebbiolo de 30 ans sur sols limoneux-calcaire et argile. Raisins égrappés, 25 à 30 jours de cuvaison, 3 ans d'élevage en botti de chêne slavonien, suivi de 2 mois en inox et de 6 mois en bouteille. 

Chartreuse jaune des Pères chartreux (66,75$)
Liqueur. La chartreuse est produite à partir d'un mélange de plus de 300 herbes qui est encore aujourd'hui gardé secret dans une voûte protégée par les Pères Chartreux. Cette liqueur herbacée est à 43 % d'alcool, peut servir d'excellent shooter, se servir sur glace comme digestif ou bien fait d'extraordinaires cocktails (Alaska entre autre). 

Le Cotet Extra brut de Jacques Lassaigne (136,50$)
Champagne. Emmanuel a repris les 4 hectares de vignes de son père, qu'il travaille en bio non certifié. C'est un des très grands noms du champagne d'artisan. La Colline inspirée, c'est de sa parcelle sur le top de la colline de Montgueux. 100 % chardonnay, base de 2017 avec 10 % de la réserve perpétuelle du domaine. Petit ajout de sulfites à la vendange. J'ai adoré ce champagne avec un poulet au four sur le dernier arrivage. Mon boucher traitant avec qui j'ai passé cette soirée m'en reparle encore. Arrivage également de son autre grande cuvée La Colline inspirée et du Clos Ste-Sophie 2015. 

Chablis Premier Cru Beauregard 2018 du Domaine Pattes Loup (94,50$)
Blanc. Thomas Pico fait partie de la relève à Chablis, ce qui est une excellente nouvelle pour nous. Il fait des chablis à la grande minéralité. Il fait de longs élevages, non pas pour boiser ses vins, mais pour permettre au vin de bien se définir avant d'être embouteillés. Je vais citer Anna de chez Oenopole parce que ça m'a fait rire : "Pico cherche vraiment à faire du jus de roche le plus naturellement possible", pis pour avoir bu Béru, c'est vraiment vrai qu'à Chablis, on peut faire du jus de roche. On a ici une cuvée qui allie la profondeur du fruit à la minéralité. La cuvée Beauregard serait l'un des vins les plus vifs, claires, croquants et salins de ses cuvées.