Mi-octobre, je me trouvais en Belgique pour un voyage touristique. C'était la deuxième fois que j'étais accompagné d'un local. J'ai pu y découvrir le multilinguisme du pays, la diversité culturelle à Gand et la coopération entre les institutions européennes à Bruxelles. Les rencontres en plusieurs langues et la possibilité de coopération au niveau politique m'ont durablement impressionné. J'ai beaucoup réfléchi pendant le voyage à l'importance d'inclure la Suisse dans l'Union européenne.
30 ans après la dernière votation populaire, les relations entre la Suisse et l'Union européenne sont toujours l'objet de discussions récurrentes. A l'époque, le contexte était différent et la Confédération recommandait d'accepter les projets d'adhésion à l'EEE (Espace économique européen), un soi-disant précurseur de l'actuelle Union européenne. L'importance de l'engagement est en partie tombée dans l'oubli. Malheureusement, le Conseil fédéral s'est montré de plus en plus indifférent à la poursuite de la coopération, à tel point que les derniers accords bilatéraux dans le cadre de la recherche arrivent lentement à échéance. On se trouve littéralement dans une impasse. Dans ce contexte, la reconnaissance de l'expérience professionnelle reste également discutable si les ponts entre les deux mondes n'existent plus.
En rentrant en Suisse, j'ai lu sur la SRF (Schweizer Radio und Fernsehen) qu'une organisation succédant à l'ASIN (Action pour une Suisse indépendante et neutre) avait été créée. L'organisation Pro Suisse se définit comme une organisation de combat. En 2022 ! Dans un monde complexe comme le nôtre, des solutions simples ne peuvent pas résoudre les problèmes auxquels nous devons faire face. Un collègue médecin a pris les devants et rapporte que les choses ne peuvent pas continuer ainsi. L'image d'une Union européenne dangereuse et de la préservation des valeurs traditionnelles de la Suisse ont été mises en avant. Le voyage en bus de nuit à travers les frontières de la Belgique, du Luxembourg, de la France et de l'Allemagne a été rapide. Ce n'est que peu avant d'arriver en Suisse que le chauffeur a changé son style de conduite. Celui-ci est devenu défensif. Finalement, j'ai pu franchir la dernière frontière sans problème. A ce sujet, je souhaite ne pas devoir faire un voyage dans le passé. Prenons au plus tôt la bonne direction : une Suisse pro UE !
David Gurrea Salas
Ancien membre du comité
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