La nouvelle job qui n’était pas ce qu'on pensait que c’tait

Il y a six ans, Laurence était dans ce qu’on pourrait appeler un rough patch professionnel. Après plusieurs mois sur le chômage, elle tombe enfin sur un poste qui lui parle dans une petite entreprise avec une mission humaine. « Quand je lisais la description du poste, c’était un truc un peu flou comme il s’en fait souvent, genre “coordonnatrice de quelque chose”… », raconte-t-elle.

Premier red flag.

Laurence décroche une entrevue qui se passe super bien. Sa personnalité et ses intérêts cliquent au max avec ceux des gestionnaires qui disent la vouloir dans leur équipe.

L'aventure commence

Sans surprise, elle obtient le poste. « Je cherchais tellement une mission à laquelle adhérer que j’ai oublié de regarder la description de tâches. La vérité, c’est que mon quotidien, c’était de l’entrée de bases de données dans un tableau Excel. Mais ça, on ne me l’avait pas dit franchement! Je n’avais pas de contact client, je ne participais à aucune réunion… Moi, ma force, c’est le relationnel. J’étais malheureuse », poursuit-elle.

Après deux semaines en poste, Laurence prend rendez-vous avec son boss pour avoir une discussion honnête. « Je lui ai dit : “Écoute, je suis TDAH. Si tu me fais travailler sur des tableaux Excel, je ne suis pas la personne qu’il te faut”. »

Malheureusement, son boss n’avait rien d’autre à lui offrir qu’un bel au revoir. « C’est l’emploi qui a duré le moins longtemps dans toute ma carrière! Ça a été un bon drop pour moi. Je suis retournée penser à ce que je voulais vraiment dans un emploi et ça m’a permis de trouver une job de rêve qui me correspondait à 100% », résume-t-elle.

Laurence en rit, mais considère tout de même cet échec comme un point tournant de sa trajectoire professionnelle. « Aujourd’hui, je suis manager d’une équipe et quand je passe des entrevues, la question que je me fais un point d’honneur de poser, c’est : “Tu t’attends à quoi, au quotidien?” », conclut-elle.

Pas fâchée contre son (court) ex-employeur, Laurence pense plutôt qu’elle aurait dû se renseigner davantage sur la description de tâches du poste lors de l’entrevue. Elle précise quand même que l’entreprise aurait, de son côté, pu faire preuve de plus de transparence au niveau de la quantité d'entrées de données à faire (comprendre : all day, every day).

Pour éviter de se retrouver dans sa situation, il faut d’abord magasiner vos jobs intelligemment. Et pour ce faire, assurez-vous de :

La première étape à faire, c’est d’évaluer ce qui ne vous plaît pas dans votre poste actuel. Vous pouvez ensuite rencontrer votre gestionnaire pour en discuter : mieux vaut arracher le plaster assez vite, surtout si vous n’entrevoyez pas de solution à votre problème.

Tout comme Laurence, misez sur la transparence. Nommez le problème tel qu’il est (description de tâches non conforme à vos attentes, manque d’encadrement, etc). Qui sait? Votre expérience pourra peut-être aider le ou la prochain.e employé.e qui vous remplacera!

Dans tous les cas, rappelez-vous qu’un processus d’embauche, c’est comme une date : ça doit cliquer dans les deux sens. Si vous démissionnez après avoir décroché l’emploi, c’est que quelque part, ce poste-là n’était pas pour vous… ou qu’on vous a vendu du rêve.