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Total : Le greenwashing dans l’ADN
 
Dans une enquête publiée ce 6 février, Arrêt sur images revient sur un appel d’offres lancé par « Total Digital Factory», une filiale de Total Energies, et remporté par le média écologique L’ADN.
 
  • Signataire de la «Charte pour un journalisme à la hauteur de l’urgence climatique», l'ADN a quand même participé - et remporté - un appel d'offres sur la rédaction de contenus pour la «Total Digital Factory», sorte d'agence de com' interne du groupe pétrolier censée mettre en avant ses innovations. Le tout a provoqué la colère des salariés de l'ADN. Car dans cette même charte, l'article 10 précise bien que les médias signataires doivent « s’opposer aux financements issus des activités les plus polluantes ». Face à cette colère d'une grosse partie de la rédaction, le président de l'ADN Adrien Blanzy a précisé qu'une équipe serait dédiée à le production de contenus pour Total pour éviter le mélange des genres. Son nom ? «L'ADN Studio» : « “l’ADN studio” et la rédaction sont deux structures juridiques différentes, elles sont totalement distinctes l’une de l’autre», souligne M.Blanzy auprès d’Arrêt sur images. Qu'à cela ne tienne, face aux protestations internes (90% des employés) et la publicité négative faite à son titre, le président Blanzy a finalement abandonné le projet de collaboration avec Total Energies le 30 janvier dernier.  
 
  • Familier des polémiques médiatiques, Total Energies s'est aussi pris le chou avec un autre média et pas des moindres : Mediapart. La multinationale a récemment indiqué se réserver le droit d’assigner en justice le journal en ligne. Une menace qui fait suite à l’annonce par la rédaction dirigée par Edwy Plenel d’organiser une journée spéciale en l’honneur du groupe pétrolier. « Le directeur de la communication de Total nous a écrit pour nous mettre en garde sur les propos que pourraient tenir les participants aux débats», précise Mediapart.
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Robert Laffont recherche des auteurs sur TikTok
 
Ces dernières semaines, le hashtag #BookTok a pris de l’ampleur sur TikTok. Les internautes s’y échangent leurs recommandations de lectures. Surfant sur le phénomène, l’éditeur Robert Laffont a lancé un concours littéraire d’un nouveau genre. Une manière de trouver l’auteur ou l’autrice d’un premier roman destiné aux adolescents ou aux jeunes adultes. En plus d’un manuscrit classique à envoyer à Robert Laffont, les personnes intéressées doivent réaliser une vidéo de présentation de deux minutes maximum sur TikTok. Le jury de sélection sera composé entre autres de dix « booktokeuses », les TikTokeuses qui partagent leurs conseils sous le hashtag #BookTok. Des vidéastes qui comptent entre 10 000 et 174 000 abonnés. « Si nous faisons de la simple publicité, ça ne marche pas. Nous préférons donc créer des relations privilégiées avec certains influenceurs », explique à France Inter Fanny Ruph, directrice marketing et digital du groupe Editis.
 
Ouest France adopte une charte « au niveau de l’urgence écologique »
 
Evoqué dans la dernière newsletter de la Média’Tech, les rédactions des médias prennent de plus en plus conscience de l’urgence écologique. Ouest France prend également le train de cet engagement dans son travail. En présence d’experts du GIEC, Ouest France prend treize engagements pour traiter des sujets écologiques et faire preuve de pédagogie auprès de ses lecteurs. Pour remplir cette mission, le quotidien publie une « boite à outils » qui répond à des questionnements de fond sur l’impact de l’activité humaine ou sur la montée des eaux.
 
M6 et Konbini s’associent
 
« Fast & Curious », « Food Club », « Track-ID »… Tous les formats emblématiques de Konbini seront bientôt disponibles sur 6play. Le groupe M6 a annoncé début février le lancement d’un partenariat entre sa plateforme de streaming et le média numérique. L’accord prend plus précisément la forme d’une chaîne FAST (Free Ad Supported TV) nommée « Konbini 24/24 » et permettant aux contenus du média numérique d’être présents sur la plateforme de streaming de M6. Au total, près de 50 heures de nouveaux programmes seront disponibles.
Raphaëlle Nowé
« Notre société est numérisée. Parler du numérique, c’est aussi parler de la société »

Vous avez remporté le prix de la meilleure newsletter éditoriale au festival de l’infolettre. Une newsletter lancée en 2020. Quel est le constat initial qui vous a poussé à la créer ?
 

Numerama avait envie d’explorer les avantages d’une newsletter éditorialisée. Pas seulement des newsletters automatiques du type « lisez les meilleurs articles de la semaine ». Ils voulaient développer un ton, un produit différent. De mon côté, j’étais également très intéressée par le format de la newsletter, car je voulais développer mon propre style, ma spécialité. La newsletter me paraissait être le meilleur format pour ça.

 

Lors de votre intervention au festival de l’infolettre, la semaine dernière, vous avez déclaré qu’écrire votre newsletter #Règle30 était « très différent de votre expérience au Figaro », lorsque vous y officiez comme journaliste tech. Concrètement, quelles sont les différences ?

  
La différence la plus évidente est l’utilisation de la première personne. C’est un choix que toutes les newsletters ne font pas. Une newsletter, c’est quand même quelque chose qu’on reçoit dans sa boîte mail, donc c’est assez intime. C’était d’autant plus approprié que les sujets évoqués sont concernants pour mes lecteurs, mes lectrices. Ça me paraissait légitime de m’exposer un peu plus.

L’autre grande différence vient du contenu. Une newsletter permet d’explorer plus facilement une niche. Avec #Règle30, j’étudie toutes les facettes du féminisme et de l’inclusivité dans le monde de la tech. Je peux développer un tout petit fait de l’actualité, m’y intéresser et donner mon analyse. En tant que journaliste, je trouve ça très intéressant d’ouvrir une niche et de travailler sa spécialité.
 

« Nous avons tendance à croire qu’Internet ne nous appartient pas »

Parler de l’actualité numérique, de manière féministe et inclusive. C’est la mission de #Règle30. Dans la couverture que les journalistes ont d’Internet, ces aspects sont-ils trop oubliés selon vous ?
 

Ça va mieux. Désormais, c’est un sujet qui n’est plus considéré uniquement comme du militantisme. Ce n’est pas seulement la couverture du féminisme dans la tech qui est récente, c’est surtout la couverture du monde de la tech qui est relativement nouvelle.

Aujourd’hui, nous avons pris conscience que notre société est numérisée. Parler du numérique, c’est donc aussi parler de la société, des inégalités qui existent. Il reste quand même peu de journalistes à être vraiment spécialistes de ces sujets.

 

Dans une de vos newsletters, vous écriviez que nous étions des « grains de sable face aux machines ». Comment faire prendre conscience aux internautes que naviguer sur Internet n’est pas un acte passif, mais bel et bien quelque chose d’actif ?

 

La manière dont je vois les choses, c’est que nous avons tendance à croire qu’Internet ne nous appartient pas. Or, à partir du moment où nous prenons conscience qu’aller sur Internet est aussi important que d'aller dans la rue - j’estime qu’en tant que citoyenne que la rue m’appartient et donc qu'Internet aussi. J’essaie de mobiliser les gens de cette façon. Ce n’est pas parce que vous ne savez pas aligner une ligne de code, que vous ne connaissez pas le modèle économique de Meta, que vous n’avez pas le droit d’avoir un avis. En tant que journaliste, il faut donner les clés de compréhension de ce domaine très complexe, sur lequel nous devons faire de la pédagogie.
 

Que ce soit le procès d’Amber Heard/Johnny Depp, la protection de la vie privée, les théories du complot masculinistes, LGBTphobes, etc. Couvrir Internet n’est-il pas au carrefour de plusieurs rubriques (justice, société, etc.) ? Faut-il forcément extraire le numérique comme un champ à part, alors qu’il s’agit d’une thématique qui fait partie intégrante de nos vies ?

 

C’est une question que je me pose tous les jours. Quand j'ai commencé, j’étais une journaliste chargée de l’économie. La tech se traitait dans les pages économiques. Maintenant que je suis indépendante et que j'écris sur les cultures en ligne, j’ai plutôt tendance à me considérer comme une journaliste société et tech. J’étudie les effets de la tech sur nos sociétés. Je pense néanmoins que nous avons besoin de journalistes spécialisés. Ça reste un monde complexe. Nous avons quand même intérêt à ce que les journalistes d’autres rubriques, des journalistes politiques, sportifs, s’y intéressent et s’y forment. Typiquement, dans des grands journaux, des journalistes société peuvent écrire un article très alarmiste sur un phénomène en ligne. Là où le journaliste tech va être beaucoup plus mesuré, et sourcé. Il faut surtout instauré un dialogue dans la profession.

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La newsletter Punchbowl : le média qui parle au pouvoir américain
 
  • En plein cœur de la démocratie américaine : La newsletter Punchbowl raconte les jeux de pouvoir au Capitole en s’attardant sur les personnalités qui composent l’administration américaine. Son nom est tout droit tiré du nom donné par les services secrets au Capitole, l’antre de la démocratie américaine. Raconter comment fonctionne l’administration passe pour cette newsletter dans la rencontre avec les membres qui la font vivre. Démocrates, Républicains, fonctionnaires du Capitole, ils passent tous dans Punchbowl.
  • Une mission d’information : Ex-journalistes chez Politico, Anna Palmer, Jake Sherman et John Bresnahan brandissent une ligne éditoriale apartisane pour mieux expliquer les luttes de pouvoir dans l’establishment de Washington. Forts de leur expérience de correspondants politique, les rédacteurs en chef veulent aider à leur manière à comprendre les fondements des prises de décision. 
  • Un lancement historique : Lancé le 3 janvier 2021, Punchbowl a directement été plongé dans la grande Histoire car Jake Sherman et John Bresnahan se trouvaient dans le Capitole lorsque les supporters de Donald Trump l’ont envahi seulement quelques jours plus tard. Un coup publicitaire à point nommé qui a donné une formidable impulsion au média.
  • Abonnements et développement : Punchbowl multiplie les formules pour fidéliser son audience. Disponible pour 30$ par mois, le média propose une offre massive avec plusieurs éditions par jour : matin, midi, et soir. Et ça marche : rien que sur première année, le média a dégagé 10 millions de dollars de revenus (!!). 10% des ces 10 millions de dollars viennent des abonnements. Le modèle économique se complète avec de la publicité et l'organisation d'évènements, conférences politiques. 
  • Investir de nouveaux formats : Newsletter mais pas seulement. Punchbowl veut tirer profit des déboires du Twitter d’Elon Musk. Pour moins dépendre du réseau social de plus en plus critiqué, Punchbowl a développé son propre système d'alerte en cas de Breaking News. Le média envoie à ses abonnés des alertes sous forme de textos pour qu'ils soient informés le plus rapidement et efficacement possible.
 
MKBHD, l'Influenceur avec un grand I
 
À seulement 29 ans, Marques Brownlee est l’une des personnes les plus influentes du monde des nouvelles technologies. Avec ses millions d’abonnés toutes plateformes confondues, le geek originaire du New Jersey survole le Youtube Game américain, grâce à ses tutoriels et unboxing tech ultra-soignés (filmés à l'aide de bras robotisés pour être le plus élégant possible - on vous prévient : c'est impressionnant !).
  • Chaîne YouTube :  « Tout a commencé lorsque j’ai décidé de créer ce que je souhaitais voir sur YouTube », explique le youtubeur dans une interview. Sous le pseudonyme MKBHD, le jeune homme couvre tous les sujets liés aux nouvelles technologies, allant de l’unboxing des nouveaux Iphone à des sujets plus techniques sur l’intelligence artificielle.
  • Des Guest-star : Elon Musk, Bill Gate, Tim Cook, Sundar Pichai ou encore Mark Zuckerberg, MKBHD a rencontré les plus grands patrons de la Silicon Valley. Des interviews diffusées sur sa chaîne YouTube et très attendues par les internautes.
  • Des chiffres record : Ses vidéos ont été consultées plus de 3,3 milliards de fois et depuis sa création en 2008, la chaîne YouTube est devenue l’une des plus suivies des États-Unis, avec près de 16,6 millions d’abonnés. Aujourd’hui, MKBHD inc est une entreprise qui emploie plus de 15 personnes. Une deuxième chaîne YouTube appelée «The Studio» montre les coulisses de toute les équipes qui permettent à MKBHD de proposer toujours plus de contenus hyper-qualis. Elle frôle aujourd'hui les 800 000 abonnés. 
  • Influence : En 2020, le magazine Forbes a classé Marques Brownlee dans la liste des 30 personnes de moins de 30 ans les plus influentes des réseaux sociaux. Sa chaîne YouTube est aujourd’hui devenue un média à part entière dans le secteur des nouvelles technologies. Mais son influence s'étend bien au-delà. En mai dernier, le youtubeur était l’invité du MET Gala, une cérémonie réunissant les personnes les plus influentes au monde.
  • Concurrence : Si Marques Brownlee domine le YouTube game américain, les contenus vidéo traitant des nouvelles technologie sont nombreux et la concurrence reste forte. Ainsi de nouvelles têtes ont émergé au fil des années, à l'image de Sara Dietschy ou encore iJustine, qui contribuent également à démocratiser ce monde jusqu'ici réservé aux plus passionnés.
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Découvrez qui vous a concocté cette édition :
Sami Alami, Romaric Cayet, Salimata Kone, Robinson Radenac, Lola Uguen et Harold Grand, rédacteur en chef


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