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David’s news !

Power to the pipou !

Le seul secret, est qu’il n’y a pas de secret…

On me pose très souvent la question, pendant mes formations diverses et variées, de “comment est-ce qu’on peut faire comprendre aux gens qu’on va dans le mur” ? Que ça soit en survie, que ça soit face à des problématiques d’anticipation des risques, que ça soit en stratégie prospective, le bon vieux syndrôme de Cassandre n’est jamais très loin. Et beaucoup de gens avec qui je travaille se heurtent aux résistances, au déni, et à des fins de non-recevoir quand ils essaient d’aborder les sujets qui fâchent de cet avenir incertain, des crises et des changements qui nous attendent, etc.

Le fait est que, pour beaucoup de gens à qui ils essaient de s’adresser, ce genre de scénario un peu sombre est beaucoup trop angoissant, et que la seule manière qu’ils ont trouvé de se protéger de l’inconfort qui va de pair avec ces prises de conscience est de simplement nier, décrédibiliser le messager, et de botter en touche.

La réponse à ce problème est simple (mais pas facile) : quand on PEUT on veut.

Quand on peut on veut ?

Eh oui. C’est vrai que la motivation peut nous aider à faire des trucs difficiles, et que donc “quand on veut on peut”. Maintenant, on veut, en général, quand on croit qu’on a les moyens d’action suffisants. Qu’on a confiance en nous, ou en notre capacité à apprendre et à évoluer.

Pourquoi est-ce que je vois un potentiel effondrement de nos sociétés avec un certain recul, beaucoup de pondération, et sans naïveté pour autant ? Parce que je sais qu’en cas de pépin, majeur ou mineur, j’ai tout un tas de compétences, de réseaux humains, et ce qu’il faut de matériel pour gérer pas trop mal. Et donc, au lieu d’être dans une perception binaire des choses (soit je nie tout, soit je panique), je reste plutôt calme. Et je réfléchis.

Et oui. Je fais ma veille stratégique. Je reste informé. Je lis des études. Je vois la géopolitique. Je regarde la Chine monter en puissance depuis 10 ans. Je regarde la Russie. Je regarde les USA et leurs relations avec l’OTAN, l’Europe, la France et tout ça… J’observe les préoccupations des gens. Je regarde les matières premières, les ressources en énergie, les nouvelles technologies prometteuses, en termes de production d’énergie plus propre et plus décentralisée. J’utilise mes outils d’anthropologue, j’utilise la théorie des systèmes complexes, j’utilise mon intuition, mon jugement, mon libre arbitre aussi. Beaucoup. Parce que quasiment tout le monde semble avoir décidé pour moi ce qu’il fallait penser. Et c’est difficile, de nos jours, de se faire une idée personnelle un peu originale et partant de ce qu’on observe, quand on est cerné par le bruit militant de toutes ces subjectivités qui font pour beaucoup de plus en plus abstraction de la réalité.

(APPARTÉ : je pense que cette fuite dans une sorte de nihilisme et dans cette subjectivité parfois militante et agressive, qui nie toute réalité commune, qu’on observe de plus en plus de nos jours chez les gens est AUSSI un symptôme du désespoir. Un remède à l’angoisse. Plutôt que de chercher à quitter le Titanic avant qu’il ne coule, plutôt que de chercher à réparer la coque, plutôt que de trouver un canot de sauvetage, plutôt que d’apprendre à nager, on va s’installer au bar et on va faire la fête en attendant l’inévitable.

C’est assez classique, les humains trouvent tous un remède à l’angoisse soit dans la pensée magique (repentez-vous !!), soit dans la bouc-émissarisation (on fera porter la responsabilité à un groupe pour nos malheurs), soit dans la distanciation avec le réel (psychoses en tous genres)… et tout ça sert à réduire l’inconfort du sentiment d’impuissance qu’on se prend face à des problèmes que nous ne pouvons pas régler.)

Comment se positionner face à l’inconnu ? Face à l’incertitude ? Face à une situation nouvelle ? C’est là toute la question, au final. Et plus on a des outils pour gérer tout ce qui peut l’être, DANS LE CONCRET, plus on a de ressource pour s’adapter à toute la part d’incertitude qui, elle, nous demandera réellement des ressources d’adaptation.

Souvent, ma chérie se moque un peu (gentiment) de moi avec tous mes “tocs” de procédures, de plans, de kits de survie dans la voiture, ma maniaquerie pour dégager mon espace de travail et préserver ma quiétude. Mais en réalité, bien plus que de gérer les risques ou de me donner plus de confort, tous ces préparatifs, tous ces rituels, toutes ces habitudes, toutes ces listes et tous ces plannings me permettent de libérer ma matière grise pour anticiper, m’adapter, et être intelligent là où il faudra vraiment l’être.

En ayant toutes ces procédures pour le quotidien, je libère de la mémoire vive pour bosser sur les sujets importants.

Parce que sinon, je dépense du capital neuronal à me demander ce que je vais mettre dans son sac, ce qu’on va manger demain, comment je vais répondre à un mail, ou a gérer des contingences inutiles — et qui se complexifient, en général — parce que j’ai mal anticipé un truc basique. Bref, pour résumer : si on a les moyens concrets de gérer les problèmes concrets, maintenant, on libère des ressources cérébrales pour se projeter mentalement dans l’inconnu avec plus de sérénité. On a de l’espace mental pour y arriver moins mal.

Et donc oui, je maintiens que “quand on peut on veut”. Et oui, même si c’est un art difficile, on peut malgré tout embrasser l’incertitude un peu mieux. Et c’est vital, parce que c’est ce genre de prouesse — souvent inutile, mais pas toujours — qui fabrique l’histoire. Au quotidien.

Ne lâchez rien. Et restez pipou ;)

David, unorthodox and unspecialized.

Prochains stages où j’interviens

En projet :

Un stage 5%, mis à jour en rapport avec les nouvelles tendances stratégiques et géopolitiques (nouvelles menaces, nouveau contenu de stage, forcément) : guerre symétrique et gestion de la rareté. Possiblement du 17 a 21 octobre près de Crest.

Nouveau stage LEADERSHIP, version améliorée, du 12 au 16 décembre, possiblement à Crest dans une chouette salle chauffée (bande de veinards).

Ca sera à confirmer sous peu, avec contenus précis et formulaires d’inscription. Et comme toujours les abonnés de cette newsletter auront la primeur, oui.

Stages 3volution avec Aurélie (OUI, IL RESTE DES PLACES !) :

Stage antifragile - POUR APPRIVOISER L’ADVERSITÉ EN DOUCEUR —mardi 18 au samedi 22 avril — 500 euros — près de Crest dans la Drôme —> https://forms.gle/ZdBx2hQnXBigp3PG7

Stage Tribu 2.0 - mardi 27 juin au samedi 1er juillet — 500 euros — près de Crest dans la Drôme —> https://forms.gle/vLJHq654nbhC4BPo6

Stage leadership :

Stage leadership - lundi 20 au vendredi 24 mars — 800 euros — près de Crest dans la Drôme —> https://forms.gle/btttuJJY1CJvcFzy7 - SAUF DESISTEMENT, CE STAGE EST COMPLET. LES PROCHAINS INSCRITS SONT MIS SUR LISTE D’ATTENTE.

Un prochain opus du stage leadership aura lieu au second semestre 2023. La date sera publiée ASAP.


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