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 Nuit d'éclipse en Antarctique

Ça y est, on a touché au but : le financement participatif de Nouvelles Lunes a atteint la somme espérée, 6000 €, et même plus, au bout d'un mois !  Merci à celles et ceux qui ont donné beaucoup, et encore plus à celles et ceux qui ont donné peu : votre soutien à toustes (vous êtes plus de 200 !) a été décisif.

La cagnotte reste ouverte jusqu’à la prochaine nouvelle lune, dans l’espoir d’atteindre de quoi créer le site participatif et les premiers podcasts. Nous allons déjà lancer des audios des nouvelles publiées pour cet été, et nous aurons bientôt les Rencontres de l’invisible, un podcast intime avec des auteurices qui nous raconteront leur rapport à la magie, à l'obscur, au rêve et à l'utopie. Grâce à vous !
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La nouvelle lune du 20 avril coïncide avec une éclipse solaire hybride, c’est-à-dire à la fois annulaire et totale, ou, plutôt, d’abord annulaire (on ne voit que les contours du soleil), puis totale (le soleil disparaît complètement). À l’heure où vous recevrez cette newsletter, ce phénomène sera déjà terminé.

On ne pouvait voir cette merveille causée par un alignement parfait de la Terre, de la Lune et du Soleil que dans certaines parties du monde, très éloignées des nôtres : la Papouasie Nouvelle Guinée, l’Australie, le nord de la Nouvelle-Zélande et Taïwan, notamment, mais aussi la base antarctique Dumond-D’Urville.

Située comme son nom l’indique en Antarctique, cette station scientifique est implantée sur un territoire inhabité (par les humain·es) mais « revendiqué » par la France – un peu comme ces cosmonautes qui ont trouvé urgent / pertinent / utile de planter le drapeau de leur pays sur le sol lunaire.

Quelle que soient les revendications nationales, la Terre-Adélie est le royaume des manchots : le manchot empereur, le manchot Adélie, le manchot à jugulaire, le damier du cap, le skua antarctique et le pétrel géant. À leurs côtés vivent aussi des mammifères marins, comme le phoque de weddel, le phoque crabier ou le léopard des mers, et, surtout, l’orque épaulard que je porte dans mon cœur parce que les femelles de cette espèce sont les seules avec la mienne à connaître la ménopause.

Vous vous demandez sûrement pourquoi la Terre-Adélie d’où l’on pouvait voir cette nuit la grande et rare éclipse solaire hybride en se caillant les miches se dénomme Adélie, et pas Manchot, Phoque ou Orque. Eh bien c’est à cause de la chère et tendre de Jules Dumond d’Urville, explorateur de cette île de l’Antarctique en 1840 (et découvreur par ailleurs de la Vénus de Milo), qui portait le doux nom d’Adèle.

L’Antarctique est le continent le plus froid du monde, avec des températures avoisinant les -93°. Les glaces antarctiques contiennent 70 % des réserves mondiales d’eau douce, mais des pans entiers de banquise s’effondrent depuis quelques années, entraînant à terme une hausse du niveau des mers. La Camargue où je vis devrait être submergée, comme de nombreuses côtes.

En serait-il de même si l’homme, explorateur et colonisateur sans limite, avait eu l’humilité, comme le Soleil, de savoir parfois s’éclipser ?

Voilà, ça y est, j'ai jeté un froid. Mais venez, on va se réchauffer ensemble. Réservez si vous le pouvez votre 11 mai et votre 14 mai, à Paris, pour deux moments "Nouvelles Lunes".

Le premier, autour de Françoise d'Eaubonne, se déroulera à l'Espace des femmes Antoinette Fouque, 35 rue Jacob, à Paris, à 19h. On parlera du Sexocide des sorcières, bien sûr, mais aussi de Ecologie/Féminisme, révolution ou mutation, publié aux éditions du Passager clandestin avec une préface de Geneviève Pruvost, et de Contre-violence et la résistance à l'État, chez Cambourakis, avec une préface d'Isabelle Cambourakis. (Il y a eu aussi un épisode de Sans oser le demander sur France Culture, avec Géraldine Mosma-Savoye, dans lequel j'ai été interviewée, avec de vrais  morceaux de Françoise d'Eaubonne dedans !).

Le second sera un temps de lecture, le 14 mai à 18h30, au café adoré Chez Mona, 9 rue de Vaugirard à Paris toujours. Vous pourrez notamment entendre Juliet Drouar et Pauline Gonthier, prochaine invitée de cette newsletter, lire leurs nouvelles. Avec d'autres surprises en perspective !


 
Rendez-vous le 6 mai pour la pleine lune de Pauline Gonthier : C'est pas pareil !

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