À l’office des 5 fleurons, les locataires de Roberval, Ste-Hedwige, Lac Bouchette, St-François et Chambord s’étaient déjà réunis au mois de mars lors de notre première visite pour discuter de différents lieux d’implication.
Même s’il y avait une association pour cet office, cette dernière ne jouait pas vraiment son rôle de CCR. En effet, il n’y avait jamais d’échanges avec l’office sur les budgets, les politiques et les règlements. Une autre assemblée a donc été organisée le 24 avril. Une quinzaine de locataires ont confirmé l’importance de défendre les intérêts des locataires. Ils ont aussi élu 2 locataires, dont une représentante famille, pour compléter leur comité. Finalement, ce fût aussi l’occasion de voter pour deux locataires au CA de l’Office.
À l’office du Sud du Lac-St-Jean, il n’y avait pas de CCR. Ce petit office gère 130 logements dans 5 municipalités, surtout des petits immeubles de 10 logements. Les locataires se sont donc réunis dans le hall de l’office et ont fondé leur CCR pour représenter les intérêts des locataires, favoriser la vie associative dans tous les immeubles. Leur première action a été d’élire une représentante au CA de l’office qui avait un siège vide. Le CCR va aussi faire une affiche et la mettre dans tous les immeubles afin de se faire connaître.
Finalement, le CCR de Saguenay a tenu une Assemblée publique le 25 avril 2023. Le CCR de Saguenay est composé des locataires au CA de l’office et de 3 représentants et représentantes des associations municipales de La Baie, Chicoutimi et Jonquière. Comme l’Association de Chicoutimi est quasiment tombée, le CCR s’est donné comme priorité de la relancer en mobilisant fort pour la prochaine AGA. L’office qui était présente va aider et un locataire de Jonquière s’est déjà engagé à aider ceux de Chicoutimi à faire le porte-à-porte! Vive la solidarité!
Toutes et tous devraient aussi envoyer des représentant-e-s au Congrès pour poursuivre leur formation et échanger avec les délégué-e-s des autres régions.
Photo: Les membres du nouveau CCR du Lac Saint-Jean Est
2. Les locataires protestent dans le logement abordable !
Les locataires aîné-e-s des Résidences en Harmonie, gérées par l'OMH de Montréal, doivent payer 5 repas par semaine, en plus de leur loyer. Ces repas sont obligatoires. La formule prévoit que les locataires mangent en cafétéria afin qu'en plus d'avoir un repas équilibré, ils aient une opportunité de socialiser.
Si l'idée est intéressante et que les locataires ont signé pour ça, il y a plusieurs bonnes raisons qui font que certains demandent que le repas leur soit fourni dans une boîte à lunch. Parfois, pour des raisons de santé, il est préférable que la personne reste chez elle ce jour-là. D'autres fois, c'est parce qu'elle a un rendez-vous médical. Aussi, plusieurs locataires aîné-e-s sont très impliqués, actifs dans leur communauté. Leur engagement à l'extérieur de la résidence les empêche de profiter de leur repas à la cafétéria le midi qui serait bien utile en soirée.
Après une première mobilisation, les locataires des résidences ont déjà gagné le droit aux repas différés et peuvent maintenant demander des boîtes à lunch à la place du repas en cafétéria. Toutefois, l'OMHM charge de plus en plus cher pour le contenant !! Cette année, le coût du repas différé est passé de 2$ à 3$.
Les locataires de la Résidence Mile-End se mobilisent donc pour demander l'abolition complète des frais pour repas différé. Ils considèrent qu'ils paient déjà chers pour l'ensemble des services. Ils argumentent que de mettre des repas dans une boîte est une simple adaptation de l'organisation des repas qu'ils paient déjà. Ils ont donc fait signer une pétition, allant de porte en porte dans leur habitation. Seront-ils écoutés ?
3. Quoi de neuf dans nos HLM, prochaine session : demain, le 3 mai à 10h
Le Zoom est ouvert aux locataires de tous les HLM mais aussi aux intervenant.e.s et aux organismes qui travaillent quotidiennement à soutenir les locataires dans leur implication citoyenne.
Le 12 mai, la FLHLMQ aura un petit cortège qui participera à la manifestation organisée par le FRAPRU devant les bureaux de la ministre responsable de l'Habitation, France-Élaine Duranceau, à Sainte-Agathe-des-Monts.
Depuis des mois, nous demandons au gouvernement de mettre en place un programme pour loger les 38 000 ménages en attente d'un HLM à travers le Québec. Depuis des mois, nous demandons également à la ministre de rencontrer les représentant-e-s de ses locataires. Aucune réponse de sa part. À croire que la ministre ne s'intéresse qu'aux représentant-e-s des propriétaires et des chambres de commerce.
La situation doit changer et vite ! Joignez-vous à nous et aux membres du FRAPRU !
Revendications
Le financement immédiat d’un grand chantier de 50 000 logements sociaux, en 5 ans;
Le maintien et les améliorations promises au programme AccèsLogis.
Quand?
12 mai 2023, à 11h.
Où?
Place Lagny (2, rue Saint-Louis), à Sainte-Agathe-des-Monts.
5. Inscrivez-vous sans plus tarder au congrès des 16-17 juin à Québec
Pour payer votre inscription à notre congrès
La FLHLMQ a fixé à 100 $ le coût de l’inscription d’un-e locataire à notre congrès qui aura lieu les 16 et 17 juin à l’université Laval de Québec. Ce montant inclut les repas, l’hébergement et le remboursement des coûts de transport.
Nous évaluons à au moins 250 $ le coût réel par délégué-e mais pour favoriser la participation du plus grand nombre, la FLHLMQ assumera un déficit de 150 $ par locataire.
Chaque association ou comité consultatif de résidant-e-s peut inscrire le nombre de locataires de son choix. Le coût de l’inscription doit être pris dans la subvention de 30 $, par année, par logement versée par l’office à l’association ou au CCR.
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Dans le cas des locataires siégeant sur le CA des offices, il revient à l’office d’assumer les coûts d’inscription à travers ses propres budgets (61743 ou 66921).
Si le congrès vous intéresse mais que vous avez de la difficulté à faire assumer le coût d’inscription par votre office parce que vous n’avez pas d’association ou de CCR, contactez-nous et nous prendrons des arrangements pour que vous puissiez vous joindre à nous.
Capsule historique: La bataille pour les ménages travailleurs à faible revenu
Le 18 mai 2001, la ministre Louise Harel annonçait que 9 500 ménages travailleurs pourraient bénéficier de rabais de loyer évalués à 3,4 millions $ par année suite à des modifications apportées au Règlement sur la location d’un logement à loyer modique. La ministre déclarait « faire un pas important pour inciter les résidant-e-s des HLM à intégrer le marché du travail et pour favoriser la mixité sociale et économique ».
C’est l’action soutenue et déterminée des membres de la FLHLMQ qui a permis d’arracher des améliorations à la méthode de calcul des loyers dans tous les logements subventionnés du Québec (HLM, coop, OBNL et supplément au loyer). Comme le disait le président de la fédération, Jean-Marie Doyon, « c’est une grande victoire pour les locataires de HLM car, depuis 1982, nous déplorions le fait que la façon de calculer les loyers avait pour effet de pénaliser les ménages travailleurs à faible revenu. Il était plus que temps que le gouvernement change sa politique qui a fait chuté de 20 % à 8 % la proportions de ménages travailleurs en HLM entre 1980 et aujourd’hui ».
Il faut dire que la lutte avait été belle et tenace. Dans des conférences de presse organisées dans toutes les grandes villes du Québec, nous avions fait témoigner des locataires qui indiquaient comment l’office mangeait une bonne partie de leur petit salaire dans la fixation du loyer et qu’ils et elles travaillaient finalement pour un salaire net bien en deçà du salaire minimum. Nous avions aussi tenu différentes actions devant les bureaux des député-e-s, notamment devant les bureaux de la ministre Louise Harel à Montréal. Quelques directions d’office avaient eu le courage de supporter publiquement nos conférences de presse.
À la veille de notre congrès, en mai 2001, la ministre Louise Harel répondait positivement à nos demandes. Inutile de dire qu’elle a reçu les acclamations du public lorsqu’elle est venue féliciter les locataires pour leur belle bataille en faveur de la mixité.
Les trois mesures qui sont encore en application aujourd’hui :
Une déduction de 10 % des revenus de travail avant le calcul du loyer ;
Un abattement de loyer de 2 % des revenus de travail;
La possibilité de se prévaloir d’un loyer protégé pour une période de trois ans.
Ces gains profitent depuis plus de 20 ans aux 64 000 locataires des HLM mais aussi aux milliers de locataires bénéficiant d’un supplément au loyer dans un OBNL, une coopérative ou sur le marché privé locatif.
Vous recevez ce message parce que vous êtes abonné à notre liste de diffusion. Cette infolettre est publiée mensuellement par la FLHLMQ afin d’informer ses membres et ses partenaires des enjeux et des derniers développements relatifs aux HLM.
Contactez-nous : Fédération des locataires d'habitations à loyer modique du Québec (FLHLMQ)
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