Edito.
Salut à tous,
On connaît tous l’adage « en mai, fais ce qu’il te plait ! » sous entendu habille-toi comme tu veux maintenant que le vilain mois d’avril est derrière toi.
Je ne disserterai pas sur le fait qu’il n’y a plus de saison, et que ces dictons ne veulent plus rien dire… qu’on ne sait même plus comment s’habiller… et que c’est à cause du dérèglement climatique tout ça. J’irai droit au but pour introduire le sujet de notre 7ème Lettre de Platypus : on va parler Dress Code au bureau.
Dans le dernier numéro, je vous partageai mon bureau à la plage… figurez-vous que ma tenue vestimentaire va parfois avec. Une fois n’est pas coutume, je vous en donne la preuve en image à la fin de la newsletter.
Pourquoi je m’intéresse à ce sujet ?
Justement parce que la semaine dernière, par un jour de beau temps (synonyme de tenue décontractée) je suis tombée sur un vieil article qui mentionnait le code vestimentaire pour être une femme casual au bureau. Ma tenue ne répondait à aucun des codes évoqués par la journaliste !
Je me suis demandée si ce qu’on porte pour aller au bureau, ça a encore une vraie importance en 2023.
J’ai posé la question à Stéphane Moriou, le conférencier en Kilt. Et je suis allée faire un tour du côté des States pour voir les tendances en matière de work wear. J’ai constaté que le friday work est mort avec le Covid. Le télétravail et la « visio bas de pyjama » ont fini par rendre les injonctions à la décontraction carrément ringardes ; car en 2023, ce qui prime c’est d’assumer sa singularité. Les entreprises ont désormais la responsabilité de l’inclusion bien avant celle de la décontraction.
Bienvenue dans ce nouveau numéro de La Lettre de Platypus. Merci d’être là. J’espère que cette édition vous apportera un peu de légèreté et de plaisir. Plongez dans les histoires vraies de Platypus et n’oubliez pas « en mai, faites ce qu’il vous plait ! »
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Les hommes peuvent-ils montrer leurs jambes au bureau ?
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C’est une question que je me suis souvent posée à l’approche de l’été. Oh oui, je me suis souvent scandalisée de l’injustice faite aux Hommes en pleine canicule. Alors que le thermomètre grimpe, et que nous sortons jupes et sandalettes, le short-claquette reste banni pour les Hommes dans un bon nombre d’entreprises. Pourtant aucune loi n’interdit le port du short en entreprise. Le problème vient de l’image que l’on accorde au fait de montrer ses jambes au bureau : « ça ne fait pas sérieux ». Une vision anachronique du dress code qui n’a plus sa place dans le monde du travail en 2023. Pourtant, montrer ses jambes au bureau est encore tabou pour les Hommes, Pourquoi ? J’ai posé la question à Stéphane Moriou, l‘entrepreneur en jupe… euh, en kilt, ça fait mieux.
Qui est Stéphane Moriou, l’entrepreneur en kilt ?
Stéphane Moriou est conférencier, auteur et entrepreneur. Stéphane Moriou est co-fondateur de MoreHuman Partners, un cabinet conseil en management des ressources humaines.
En 2023, son deuxième livre « Feedback, le pouvoir des conversations » sort chez DUNOD et annonce le lancement de sa nouvelle conférence : « La révolution des autorités ».
Stéphane Moriou veut nous faire comprendre les rapports d’autorité qui s’établissent dans notre société. Le tout, en kilt !
Oui en Kilt ! Car il est l’étendard de son clan écossais. Il est un symbole de l’unité et de la diversité.
« Le kilt, c’est l’emblème d’une insoumission, une exaltation de la liberté. Il nous dit de ne plus nous soumettre à une seule forme d’autorité. Porter le kilt, c’est honorer la diversité. Un homme peut porter une jupe et être fier. Il faut s’assumer. Le kilt signe un territoire. Il dit une identité. Il clame l’autonomie et l’interdépendance. Comme son tartan, il parle d’un tissage, d’un mélange. »
Stéphane, est-ce qu’on peut vraiment porter le kilt au bureau ?
« Oui, c’est tout à fait possible. Bien évidemment, ça sera plus facile à partir du moment où vous êtes dans un lieu, dans un environnement, dans un écosystème qui a cette tolérance là. Il est bien plus facile de venir en kilt à Paris dans une maison de mode, une maison de luxe que dans un environnement industriel dans un coin campagnard, peut-être moins ouvert à la chose. »
Le kilt est-il une jupe comme les autres ?
« Le kilt jouit d’un capital sympathie très fort. C’est assez troublant d’ailleurs. Vous voyez un homme qui porte une jupe, vous allez trouver cela dérangeant. Vous voyez un homme en kilt, vous trouvez cela attachant. Il y a un attachement à la symbolique du kilt qui est très très forte. »
Qu’est ce que cela apporte de porter une tenue qui a du sens pour soi ?
« Porter une tenue qui a une histoire est un vecteur de rencontres. C’est ce que j’ai découvert en le faisant. Les gens viennent vous voir pour vous raconter qu’ils ont des origines écossaises, ou pour vous parler de leur tenue traditionnelle scandinave. Ou bien pour parler de whisky. C’est un vecteur de communication. Dans ce monde aseptisé, c’est plutôt sympathique. »
Quel est le message derrière cette image d’entrepreneur en kilt ?
« Assumer sa diversité. On voit quand même que tout le monde n’a pas cette ouverture là et qu’il y a encore un peu de chemin à faire. »
EN SAVOIR PLUS
Vous mourez d’envie de savoir si Stéphane respecte TOUTES les traditions du kilt, vous le saurez en assistant à sa nouvelle conférence…
Envie de décrypter une initiative ? Posez-moi vos questions et je creuserai le sujet !
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Clove shoes, assumerez-vous la nouvelle Birkenstock au bureau ?
La rubrique géo pour comprendre ce qui se passe ailleurs.
Près de 100k requêtes, le mois dernier aux Etats-Unis pour les Clove Shoes et + 8400% de recherches enregistrées sur Google en 5 ans. C’est la tendance mode des workers américains. Les Clove shoes, vous n’en avez jamais entendu parler ?
Les Clove sont des sneakers spécifiquement conçues pour les infirmières. Ultra-confortables, faciles à entretenir et esthétiques, ces baskets sont en train de conquérir les américains. Une vraie communauté d’adeptes se développe autour des réseaux sociaux de la marque @goclove (129k followers sur Instagram) et du #dearnurses qui fait de ce produit une marque d’appartenance et de soutien aux soignants. Pas étonnant puisque la start-up est créée en 2019 à Philadelphie par Joe Ammon qui veut apporter du soutien et du confort à son épouse Tamara, infirmière en première ligne du Covid.
Rien ne nous dit si la Clove remplacera sa cousine la Birkenstock cet été… Quoiqu’il en soit les tendances mode venues de work wear est loin de s’éteindre. Pour mémoire, le premier vêtement de travail mentionné par les historiens est le Denim.
Shopper ses premières Clove > https://goclove.com/
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Legends never die : histoire du denim.
La rubrique histo pour évaluer la fraicheur des tendances.
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Le vêtement de travail a une très vieille histoire derrière lui. D’abord utilisé pour éviter de se salir, les vêtements de travail se retrouvent plutôt dans les champs. Sabots et tabliers habillent les paysans. A partir du XXe siècle, l’entreprise devient responsable de la sécurité de ses employés, engendrant le développement du vêtement de sécurité pour faire face aux risques professionnels. Le vêtement de travail n’est pas juste pragmatique, il a la particularité de véhiculer l’image de marque de l’entreprise. Savamment et implicitement dosé dans le dress code de la plupart des boites, ou ultra symbolique avec les uniformes de pompiers, policiers, médecins… le vêtement tient une place énorme dans notre quotidien professionnel.
Pour ce numéro de la Lettre de Platypus dédié au dress code en entreprise, je me suis intéressée à l’Histoire du Denim : le plus vieux vêtement de travail encore porté en 2023.
Le Denim, à l’origine, est un sur-vêtement en toile de Nîmes ; une sorte de salopette inventée par un Levi Strauss en 1973 pour habiller les esclaves noirs dans les champs aux Etats-Unis. Comme le dit la dernière pub de la marque Levi’s « Legend never die » Le jean est bien la plus grande histoire jamais portée.
Pour lui rendre hommage, et projeter le Denim dans le dress code du travailleur du XXIe siècle, je vais vous parler d’une marque en particulier. La marque 1083. Pourquoi cette marque de jean en particulier ? Parce que 100% de la production et de la confection est réalisé localement, en France, à moins de 1083 km de chez vous.
L’aventure 1083, commence il y a 10 ans. Aujourd’hui, les frères Thomas et Grégoire Huriez ont réussi leurs paris : délocaliser le tissage de coton recyclé en France et produire 300 000 jeans en France. Une goutte d’eau face aux 2 millards de jean vendus par an dans le Monde dont la plupart sont produits dans des conditions sanitaires et sociales déplorables.
Alors pour que cette légende ne meurt jamais : la prochaine fois que vous enfilerez un jean pour aller travailler, j’espère que ce sera un 1083 ;-)
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Coups de coeur.
Les trouvailles que j'ai envie de vous partager.
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Le livre du mois : Les chimpanzés et le télétravail de Pascal Picq aux éditions Eyrolles : un livre entre anthropologie et philosophie des nouveaux modes de travail qui trace les contours de l’évolution de notre espèce. Passionnant !
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Le scandale du mois : les tongs de Jennifer Lawrence sur le red carpet de Cannes Merci Jen de nous rappeler que tu es une femme comme les autres.
- La femme du mois : Raychel Proudie, représentante de l’Etat du Missouri, qui dénonce le ridicule du nouveau dress code imposé aux femmes.
- Le site pour voyager depuis le bureau : avec le mode random vous plongez dans des lieux atypiques capturés par Google.
- La campagne à voir : Sista rhabille Xavier Niel pour annoncer le Sista Summit. C’est drôle, plein de second degré et ça parle dress code > cliquez ici pour voir la vidéo
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