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Ce mois-ci, dans notre bulletin d'information, vous trouverez :
  • Le mot de la présidente
  • Un descriptif du programme de prévention de la violence
  • Le témoignage d'une enseignante
  • Une invitation pour notre repas de soutien le 23 septembre
  • Une invitation pour la soirée du Rotary en faveur de Nai Qala le 29 septembre

Le Mot de la Présidente

Chers tous,

Je reviens d'une tournée dans les provinces de Daikundi, Bamyan et Ghazni où nous menons nos projets éducatifs. Nous y avons accueilli plus de 200 enseignants qui, ensemble, ont la charge de l’éducation de près de 7 000 enfants, pour des ateliers de formation sur le thème de la réduction de la violence à l'égard des enfants.
 
Le sujet semble être un long voyage, mais chaque voyage commence par un premier pas. L'Afghanistan est une société dans laquelle la violence envers les enfants est encore considérée comme normale. Ce sujet me touche profondément. J'ai moi-même grandi dans un environnement familial aimant et soutenant, mais dans cette société, j'ai été victime de discrimination pour le simple fait d'être ce que je suis. Ma famille a quitté son village et sa région d'origine pour pouvoir accéder à l'éducation dans une autre ville, mais les choses sont restées difficiles car ma famille était toujours exclue et isolée.
 
Je sais que cette situation n'est pas propre à notre société. Tout au long de l'histoire, l'humanité a pratiqué la discrimination à l'encontre de ses semblables, souvent dans le seul but de dissimuler ses propres frustrations et lacunes. Ce phénomène est encore courant aujourd'hui, sous différentes formes, même dans les pays développés. Le manque de respect pour d'autres cultures, ethnies ou couleurs est malheureusement ancré au plus profond de l'histoire de l'humanité et se poursuit encore aujourd'hui dans le monde entier.
 
Je suis reconnaissante à ma famille et à mon père de m'avoir aidée à faire de l'école une priorité et à ne pas me laisser déstabiliser par de tels comportements. J'ai surmonté mon sentiment d'exclusion et je me rends compte aujourd'hui qu'avec mes forces et mes faiblesses, je suis comme tout le monde. 
 
Je veux maintenant contribuer à un changement de comportement dans ma société. Lorsque je parle du respect des enfants et de l'impact profond que nos attitudes peuvent avoir sur un enfant, je suis touchée de voir comment cela résonne chez les enseignants et les parents d’élèves. Soudain, ils commencent à parler de leurs sentiments et de la manière dont ils devraient changer leur propre comportement à l'égard de leurs enfants.
 
Ce n'est pas un sujet facile ; beaucoup de gens pensent encore que frapper est une solution pour éduquer les enfants. En sensibilisant les directeurs d’établissement, les enseignants et les parents, nous voulons les faire participer à un changement profond de la société. Nous avons été impressionnés de voir les directeurs eux-mêmes parler de leurs expériences d'enfance et de la façon dont ils ont pris conscience qu'ils voulaient que cela change pour les prochaines générations. 
 
Vous lirez dans cette newsletter le témoignage simple mais puissant du premier pas d'une enseignante vers un changement profond de la société. Au début de la formation, tous les enseignants ont déclaré qu'ils pensaient que de tels changements seraient impossibles. 
 
Je tiens à remercier notre formidable équipe pour les efforts exceptionnels qu'elle déploye et le soutien qu'elle apporte dans une situation toujours aussi difficile, en faisant preuve de courage et en s'engageant en faveur du changement. 
 
Je suis extrêmement reconnaissante à nos donateurs de croire en notre travail et vous invite à nous rejoindre, si vous êtes dans la région lémanique, pour le traditionnel repas de soutien de l’association.
 
Avec mes plus sincères salutations,

Taiba Rahim
Présidente de l'Association Nai Qala

Plus de 200 enseignants de nos programmes et des écoles primaires participent à une formation sur la prévention de la violence


Une évaluation de notre programme préscolaire à montré que les enfants et leurs familles étaient bien préparés pour commencer l'école primaire mais que les enseignants n'étaient pas toujours bien formés pour accueillir les élèves. Les enseignants ont souvent recours à la violence, physique ou verbale, pour éduquer les enfants.

Forte de ce constat Nai Qala a invité les enseignant.e.s de ses programmes préscolaire et d'enseignement communautaire ainsi que les instituteurs, institutrices, directeurs et directrices d'une soixantaine d'établissements primaires à participer à une formation de prévention de la violence. Lors du premier volet de la formation, les enseignant.e.s ont été formés à la psychologie, la pédagogie et ont participé à des ateliers pratiques.

Pour en savoir plus, c'est par ici

Le témoignage de Roya, enseignante dans un établissement primaire


Hujat est un élève âgé de 8 ans. Il a toujours été mal habillé, mal peigné et s'est assis dans un coin sans participer en cours. Il a l'air triste et il est timide. Je l'ai considéré comme un mauvais garçon et ai même souhaité qu'il disparaisse de la classe. Il se mettait dans le coin le plus caché et n'interagissait jamais avec les autres enfants. Je lui faisais souvent des reproches et le critiquais parce qu'il n'était pas comme je le voulais. Je n'ai pas réfléchi à la réalité de sa vie et je me suis enfermée dans une bulle d'ignorance.

J'ai participé à la formation de Nai Qala et j'ai appris quelles pouvaient être les raisons profondes pour qu'un enfant soit taciturne ou heureux. J'ai découvert comment l'environnement fait d'un enfant ce qu'il est. J'ai immédiatement pensé à Hujat, le petit garçon ; je l'ai imaginé et j'ai fait le lien entre chaque point et ce qui faisait de Hujat ce qu'il était. D'un côté, je voulais participer à la formation, mais de l'autre, mes sentiments de culpabilité m'empêchaient d'être en paix.

Dès la fin de l’atelier, je suis retournée dans mon village et à l'école. Je n'ai pas pu dormir cette nuit-là ; le soleil s'est levé et je suis allée un peu plus tôt à l'école. Mon regard sur cet enfant avait complètement changé. Je suis allée dans ma classe et j'ai attendu impatiemment de voir Hujat. Lorsqu'il est arrivé, je suis allée vers lui et il a commencé à trembler de peur, mais je l'ai surpris en le prenant dans mes bras et il a beaucoup pleuré. Je me suis rendu compte que je l'avais ignoré pendant toutes ces années, que j'avais nié ses sentiments et la douleur qu'il ressentait.  Dans quel type d'environnement familial vit-il ? Pourquoi ne me suis-je pas intéressée à lui ? J'ai appris tous ces points lors de l'atelier et j'ai appris à écouter les émotions et les sentiments des enfants. Il est allé s'asseoir devant pour la première fois.

Pendant la pause, je l'ai emmené jusqu'à un puits, je lui ai lavé le visage et peigné les cheveux, puis je lui ai demandé si je pouvais aller chez lui. Il a accepté, et lorsque je suis allé chez lui, une maison très modeste, sa mère est arrivée et s'est sentie très mal et a dit : " je sais que tu es venue pour nous accabler mon fils et moi." : J'ai dit : "Non, pas du tout, travaillons ensemble pour rendre Hujat heureux. Un bonheur qu'il mérite. Aujourd'hui, tu lui laves les cheveux et tu l'habilles avec des vêtements propres et repassés. Je l'aiderai dans ses études." Sa mère, le visage triste, brisé par la pauvreté et l'exclusion, pleurait mais se cachait le visage avec son foulard et ne disait rien car elle ne pouvait pas parler avec la douleur qu'elle avait dans le cœur.

Hujat est arrivé le lendemain matin à l'école avec des vêtements bien repassés et bien peignés et maintenant il étudie mieux et je le soutiens beaucoup, comme tous les autres enfants. Je suis très fière et je remercie Nai Qala de m'avoir aidée à ouvrir les yeux sur les enfants et leurs besoins. 
A vos agendas! 2 évènements à ne pas manquer :
Si vous êtes dans la région lémanique, venez soutenir nos actions et participez à notre traditionnel repas de soutien le 23 septembre, dès 19 heures, à Prangins. Pour les infos et inscriptions, c'est par ici.
Les Rotary clubs de Nyon et Genève vous invitent à une soirée pour nous soutenir, le 29 septembre à Founex. Pour les infos et inscriptions c'est ici.
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