De la frontière de la Chine, nous prenons un autobus-couchette vers Beijing. Nous y visiterons cette ville, aussi grande que toute la Belgique : ex4 cité interdite, musées, marché de fruits et légumes, dégustation d’insectes. Nous ferons un saut jusqu’à la muraille de Chine.

Nous sommes passés d’un des pays les moins populeux au monde à un des pays les plus populeux. Quel contraste? Le choc se vit très bien, particulièrement lorsque nous dégustons les mille et un plats différents de la Chine. Il y a tellement de légumes qui nous ne connaissons pas, des saveurs et d’épices à connaître. Les enfants apprécient, et les parents aussi.

Mots de Marc-Antoine (7 ans)

Le musée des sciences est énorme à Beijing. Ce que j’ai préféré est la visite de la fusée des astronautes. J’ai vu qu’ils avaient de la nourriture en sac. Ils dormaient attachés sur le mur. Il y avait également un film ou les astronautes flottaient dans la fusée. Ils essayaient de manger des oranges et c’était très drôle.

Ce que Charles a à dire (12 ans)

Nous avons fait une promenade en vélo à deux ou trois places dans Beijing. Nous avons visité des hutongs. Ce sont des petits quartiers avec des rues très étroites. Nous avons tous bien ri, car c’était très difficile de garder l’équilibre au début.

L’opinion de Danièle (13 ans)

La cité interdite est où l’empereur vivait. Cela se situe au cœur de la ville de Pékin (ou Beijing, c’est la même chose)! Tu rentres dedans et c’est comme si c’était toute une autre ville réservée pour le roi et sa suite. Il y avait même une rivière qui coule autour, avec des poissons. Elle est là pour le plaisir du roi, mais également au cas ou il aurait des incendies ou un manque d’eau, etc. Ce que j’ai préféré dedans était de marcher autour et visiter les petits bâtiments avec l’architecture typiquement chinois et les toits qui remontent vers le ciel pour empêcher les mauvais esprits d’attaquer les résidents…

Le mot de Marie-Michèle (16 ans)

Le matin avant que Guillaume prenne l’avion, nous avons été acheter une petite boite à grillons. Il paraît que ça faisait des années qu’il en voulait une! Le marché est divisé de plein de petites sections de différentes choses, spécialisé surtout pour de l’équipement pour animaux et insectes. Il y avait beaucoup de boites à grillons, et à criquet. Il vendait même les grillons mâles, ceux qui chantent dans la forêt! Mon grand frère a du faire son choix. Il y avait également des animaux de compagnie à vendre : des tamias rayés, des écureuils noirs, quelques chiens, des oiseaux : inséparables, et pinsons. J’ai vraiment aimé cette visite. Ma mère a trouvé un masque de Chine pour notre collection. Elle en ramène un de chaque pays qu’elle visite.

L’opinion de Marie-Pierre

Et ce que Raphaël pense:

Louis-Philippe (20 ans) rajoute :

Une visite que je n’oublierai pas… Mon père avait demandé à notre guide de visite de marché du thé… Une rue remplie de boutiques de thé, tous assez luxueux! On se fait inviter dans le premier au passage. Des jeunes Chinois nous montrent les différentes variétés de thé. Après un cours débat, on se décide pour gouter un thé noir! Ils nous invitent à déguster avant de faire l’achat le tout se fait, dans le sourire. Les plus jeunes, satisfaits de leurs expériences, se promènent dans les magasins aux alentours. Papa lui déguste et tente de dénicher le meilleur thé, il ressort avec un sac de thé et un sourire. Il vient voir maman et lui demande des yuans… Le prochain arrêt : un immense centre d’achat pour le thé, un bâtiment dédier aux différents assortiments de thé, du thé et d’autres accessoires. On se promène dans plusieurs magasins ressemblant à des petites boutiques séparées uniquement par leurs murs de verre. Toutefois, ici, l’expertise vient avec un cours! et une élégance! Cela recèle d’une beauté particulière. Ce n’est pas l’endroit pour des aubaines, mais agréable pour l’œil d’un connaisseur quoique moi je n’y connais pas grand chose.

Jean-Cristoph (22 ans) raconte…

Rendu en chine nous avions tous quelque chose que nous voulions aller visiter, mais la Muraille de Chine est une chose que tout le monde avait hâte d’aller voir. Dans le guide, nous avions lu qu’on pouvait prendre soit un autobus touristique ou encore le transport en commun, leurs prix n’étaient pas très à jour. Nous étions assez chanceux d’avoir notre propre guide-traducteur avec nous! Il nous a amenés à l’autobus qui ne coutait que 8 yuans, pour environ 1 h 30 de transport.

Marc-Antoine s’était assis sur moi pour le transport, puisqu’il n’avait pas besoin de payer; il n’avait pas le droit à une place tout seul. Il était en train de jouer sur ma PSP que tout à coup il se lève la tête pour regarder plus haut et voit la muraille par la fenêtre. Il crie alors « Regarder, c’est la grande Muraille de Chine », mais vraiment fort! Tout le monde dans l’autobus l’a entendu, il m’a même réveillé, par son crie. C’était vraiment drôle. Nous étions effectivement proches; 2 ou 3 minutes plus tard, nous arrivions à cette Merveille (avec un grand M). Je veux vous dire que c’est impressionnant. Nous avions lu sur la partie qu’on allait monter : « Celui qui n’a jamais marché sur la Grande Muraille n’est pas un homme véritable » disait Mao Zedong (ou Ségolène Royal) alors tout le monde est devenu un « homme véritable ». Nous avons monté sur la Muraille pendant environ 2 h. Puis, rendu au bout, où nous pouvions nous rendre avant que ce soit fermé à cause qu’elle était brisée plus loin, on a mangé des biscuits et du pain avec des sardines. Il y a même des Chinois qui nous trouvaient tellement beaux comme famille qu’ils nous ont demandé de prendre des photos avec nous et eux! Et pas seulement qu’une fois, à plusieurs reprises! Ensuite, c’est la descente! Elle nous a pris beaucoup moins de temps que la montée. On a presque couru tout le temps; nous allions vraiment vite comparer aux autres. En moins d’une heure, nous étions rendus en bas. Après c’était le retour vers la capitale, mais par le train cette fois-ci. Toute une expérience! Il n’avait plus de place assise sur le train. Alors, on s’est assis entre deux portes. J’ai aussi pensé que longée toute la muraille de Chine, longue de 5000 kilomètres serait toute une expérience.

Guillaume dit

Maman dit

Durant tout notre séjour à l’étranger, nous n’avons pas dormi à l’hôtel, mais chez des couchsurfers, dans des auberges, ou principalement sous la tente. La Mongolie, ce pays sans clôture, est un immense terrain de camping, appartenant à tout un chacun. Par contre, en Chine, c’est une autre paire de manches!!! La grande population ne permet pas autant de liberté. Je m’étais mis, malgré moi, comme budget, les nuitées à 100 $. Mais voilà que notre guide, interprète et ami, Léo, nous amène à l’université. Un immense local vide nous servira de « maison ». Nous y dormons la nuit, entièrement gratuitement! Nos 11 matelas de sol couvrent entièrement le plancher. Nous nous faisons discrets et ramassons toutes nos choses le jour.

Ici, les Chinois prennent leur douche dans des salles communes, une pour les garçons et une pour les filles. Lorsque nous nous y présentons, le gardien nous refuse l’accès. Est-ce parce que nous sommes caucasiens et non asiatiques ou simplement c’est réservé aux étudiants ? J’envoie alors les jumelles qui passent régulièrement pour des Chinoises… Mais c’est la même histoire! Nous nous lavons donc à la débarbouillette au lavabo des toilettes! Nous lavons notre linge également à la main. Le savon est très efficace! Nous nous offrons un t-shirt, celui de l’université de Pékin. Nous mangeons aux différentes cafétérias de l’université pour environ 3.00 $ par jour par personne. En plus c’est délicieux.

Papa raconte

À chacun de nos voyages, il est un endroit de prédilection où nous allons toujours, il s’agit des marchés locaux. Cela a commencé au Vietnam lors de l’adoption des Maries, chaque jour, nous allions au marché pour acheter la nourriture. Notre stratégie était de suivre une personne et acheter la même chose et bien sûr, payer le même prix, car nous avions vu les billets passer. Après un jour ou deux à revenir voir les mêmes marchants, les liens se tissent et ceux-ci deviennent nos conseillers. La fierté de la confiance que nous leur accordons se lit dans leurs yeux.

Pour notre premier marché en Chine, nous marchons environ 30 minutes. Puis le premier endroit où nous arrêtons est la confection et la cuisson d’un rouleau fourré à la viande. La dame prend une boule de pâte à pain l’étire en une grande bande, place la viande dans un des bouts puis en fait un rouleau qui va cuire dans la graisse.
La seconde place est la fabrication d’une crêpe géante de 16’’ de diamètre sur une poêle géante qui tourne sans arrêt. Le cuisinier place une louche de pâte (farine et eau) au centre et avec une raclette la retient pour recouvrir toute la superficie. Au fur et à mesure de la cuisson l’épaisseur augmente, quand toute la pâte est cuite, il casse 2 œufs et les placent avec sa raclette, un petit mouvement de main avec une spatule pour la mettre bien ronde, puis une énorme crêpe monte sur son bras au fur a mesure quelle quitte la poêle. Il va rester à sa compagne de la fourrer avec de la sauce et des légumes frits… le repas est prêt.

Dans ce marché, il y a des kiosques pour le linge, les souliers, la décoration, des outils communs de réparation et tous les aliments de base, légumes et fruits a profusion, épices, farines, graines, viandes et poissons qui comme toujours sont directement sur les tables des marchants, Fait marquant : je ne vois pas de mouches à viande, juste quelques petites mouches domestiques que les gens tuent adroitement avec fourchettes, spatule, couteau ou autres outils.
En Mongolie, nous trouvions principalement du mouton de la chèvre et du yack. Ici principalement du porc, des volailles de toute sorte (poulets, canards, pigeons, pintades…) des poissons et des crustacés. Contrairement à nous, les Chinois ne gaspillent pas les abats. En fait, nous les mangeons également, mais dans les saucisses à hotdog!
Nous ne cuisinons pas ici, car nous mangeons aux cafétérias du Campus. Quel dommage, car ce marché est un véritable paradis pour un cuisinier? Dans ce milieu, tous nos sens sont stimulés, les couleurs des étalages des fruits et légumes, les odeurs des épices, les invitations chantées ou criées des marchants envers les clients tout cela avec le sourire et la bonne humeur. Dans ces lieux, un sourire et quelques mimiques de Marc Antoine : les langues sont différentes, mais la communication gestuelle fonctionne très bien et les cadeaux sont au rendez-vous après vous avoir décrit les marchés, il serait dommage de ne pas vous parler de la nourriture en Chine. Le contraste entre la Mongolie et la Chine est a tous les niveaux, 1,2 habitant an km carré en Mongolie et…. En Chine, une nourriture à base de lait et de viandes en Mongolie et un foisonnement de gouts et d’odeur en Chine. Au campus nous avons demandé a notre guide de pouvoir gouter a tous les restaurants a la cafétéria de l’université pour commencer la journée, un grand bol d’eau de riz avec de courge, accompagnée d’un œuf cuit dur et de 2 « Dumplings ». Le bol de soupe peut aussi être d’eau de riz avec quelques grains de riz et des fèves rouges. La soupe ne fait pas le bonheur de toute la famille, le contraste avec nos goûts est frappant. Pour le midi et le soir, nous avons à mon grand bonheur des mets différents chaque jour. Il serait inacceptable à mes yeux de manger de la nourriture nord-américaine quand on a la chance de découvrir. Pour avoir la possibilité de découvrir une autre culture, nous essayons le plus possible de vivre avec et au niveau du peuple. Comme les Chinois, nous mangeons avec des baguettes. Les premiers jours ont été épiques, mais au bout de 2 ou 3 jours, nous recevons même des compliments d’une voisine de notre table, car nous mangeons tous avec ce type d’ustensile.

Qu’est-ce qui nous attend ?

Ça y est, nous rentrons à la maison. L’école, le cégep et l’université attendent nos jeunes à la rentrée scolaire. Pierre reprendra très rapidement le travail et son rythme effréné. Et moi, je commencerai le montage du film pour les Grands Explorateurs, et ferai la tournée des conférences avec le film de l’Égypte et celui du Canada. Si vous connaissez des endroits ou je peux présenter, faites-moi le savoir. J’entreprends également la rédaction d’un livre sur nos aventures! Nous parlons déjà de notre prochaine destination ! Nous vous la ferons savoir au moment opportun.